Covid-19 : le point complet dans les Alpes du Sud

Le président de la République Emmanuel Macron doit s'exprimer à 20h ce mercredi afin d'annoncer de nouvelles mesures aux Français, a appris BFMTV de sources concordantes.

Selon plusieurs sources, un reconfinement national serait actuellement à l'étude, d'une durée de 4 semaines. Les écoles et services publics resteraient ouverts, tout comme les activités stratégiques qui seraient maintenues. De plus, le télétravail serait désormais vivement encouragé.

En outre, quelques heures avant cette allocution, le Premier ministre Jean Castex a annoncé mardi aux responsables politiques que des débats suivis de votes sur la lutte contre le Covid-19 auraient lieu à l'Assemblée nationale jeudi matin et au Sénat l'après-midi. L'homme fort de Matignon juge de nouvelles mesures "indispensables" pour lutter contre l'épidémie.

 

Le point dans les Alpes de Haute-Provence

Nouveau décès lié à la Covid-19 dans les Alpes de Haute-Provence. Il s'agit d'un résident de l'Ehpad des Carmes à Aiglun. Il est décédé ce week-end au sein du centre hospitalier de Digne-les-Bains. L'établissement semble désormais lui aussi touché par le virus. 

Pas moins de 12 clusters ont été identifiés sur le territoire ces dernières semaines, dont trois dans des Ehpad. A Digne-les-Bains, la situation semble se stabiliser de jour en jour à Notre-Dame-Du-Bourg. Les tests des résidents testés la semaine dernière sont tous revenus négatifs. Rappelons qu'ils étaient une quarantaine à avoir contracté le virus sur 56. 9 décès sont survenus au sein de la structure. 

Du côté de Champtercier, une vingtaine de résidents et plusieurs membres du personnel ont, eux aussi, été diagnostiqués positifs au virus au sein de l’Ehpad « Les Lavandines ». 

A Banon, un cas a été détecté au sein de l'Ehpad, déjà fortement touché au printemps dernier. 

L'hôpital de Barcelonnette a recensé également des cas positifs à la Covid-19 en son sein. Après une première vague de dépistages puis une seconde jeudi dernier, 9 personnes ont été diagnostiquées positives au virus : 5 résidents et 4 membres du personnel. Une nouvelle série de tests est programmée pour le début de semaine prochaine.

Dans les Alpes de Haute-Provence, la situation continue de se dégrader. Le taux d'incidence est passé de 143, le 22 octobre dernier, à 200 ce lundi. Le département pourrait bien, d'ici la fin de la semaine, passer en zone de couvre-feu. La décision doit être prise à l'issue des conseils de défense organisés ce mardi et ce mercredi par le gouvernement.  

Les services de réanimation et les centres hospitaliers du département sont totalement saturés. L'hôpital de Manosque a rouvert depuis vendredi dernier son unité Covid où 14 lits supplémentaires sont destinés aux patients touchés par le virus. Des infirmiers et des aides-soignants sont toujours recherchés sur le territoire pour faire face à cette recrudescence. L'unité Covid à Digne-les-Bains devrait, elle, rouvrir ses portes à la de la semaine. 

Plusieurs interventions chirurgicales sont actuellement en cours de déprogrammation. Le service de médecine B à Manosque et le service de soins de suite et de réadaptation à Forcalquier ont fermé leurs portes afin de réquisitionner du personnel.

Des fermetures pointées du doigt par certains habitants. Le service endocrinologie de l'hôpital de Manosque a également été fermé. Si les patients peuvent encore y être reçu pour consultations, ils ne peuvent plus y être admis en cas de graves maladies. Le personnel a dû être réaffecté sur l'unité Covid de l'établissement. Pour Eric Tamain, président de l'Association des diabétiques des Alpes du Sud, la situation est préoccupante. Il s'agit, en effet, du seul service endocrinologie des deux départements. C'est la deuxième fois, après le confinement au printemps dernier, qu'une telle situation se produit :

Hautes-alpes : Jamais, même lors de la «1e vague », les établissements des Alpes du Sud n’ont accueillis autant de patients covid+

La Covid-19 n'a jamais été autant présente dans les Hautes-Alpes. Preuve en est, avec le nombre d'hospitalisations dans les établissements du Chicas (Gap, Embrun et Briançon) : plus de 70 personnes sont actuellement hospitalisées à cause du virus. Au plus fort de l'épidémie au printemps dernier, elles étaient 55. Et ce chiffre est en augmentation chaque jour. Ce mardi matin, il y avait 12 personnes en réanimation à Gap, et 4 à Briançon. D'ici mardi prochain, il y aura 29 lits en réanimation sur le département. Point de situation avec le directeur du Chicas de Gap Yann Le Bras :

Parmi les préoccupations constantes, les ressources humaines pour faire face à l'épidémie. "C'est un travail de tous les instants", martèle Yann Le Bras, qui a fait appel à des volontaires de la polyclinique de Gap, mais aussi des anciens stagiaires. "Nous leur demandons beaucoup, mais nous essayons de doser l'effort, car une fois encore, nous partons pour un marathon" :

Plus de 10000 prélèvements ont été effectués ces deux derniers mois dans les deux drives des hôpitaux de Gap et Briançon. Les analyses sont ensuite envoyées à Marseille et au laboratoire vétérinaire départemental de Gap, mais une plus petite partie est traitée sur place, à l'hôpital. Depuis ce mardi, une déprogrammation progressive des chirurgies non urgentes a débuté.

Le compte-rendu détaillé : Conférence de presse COVID-19 du 27 octobre 2020

 

L’épidémie SARS-CoV-2 marque une reprise soutenue dans le département des Hautes-Alpes, qui justifié le passage en « vulnérabilité élevée » de notre territoire depuis le 4 octobre 2020.

Compte tenu de la circulation active du virus le Plan Blanc a été déclenché à l’échelle des établissements du département des Hautes-Alpes depuis le 09 octobre 2020.

Cette activation avait vocation à nous permettre de mobiliser les outils nécessaires à notre préparation :

Mobilisation du personnel

Préparation à l’ouverture de lits supplémentaires en réa et en hospitalisation

Suivi  des stocks d’EPI

Depuis la fin de semaine dernière, nous constatons une très forte augmentation du nombre de patients COVID + hospitalisés dans les Hautes Alpes

A ce jour (chiffres à date d’hier soir) :

Au CHICAS : 42 patients COVID+ : dont 10 en réa, 14 en pneumo à Gap. 0 à Sisteron pour l’instant

Au CHEB : 18 patients covid +, dont 4 en réa

Au CHE : 10 patients covid + en médecine et SSR

Total : 70 patients covid +hospitalisés au sein du GHT

Ces chiffres évoluent d’heure en heure.

Nous n’avons jamais eu autant de patient COVID+ en réanimation.

Jamais, même lors de la «1e vague », les établissements des Alpes du Sud n’ont accueillis autant de patients covid+

Par comparaison, début avril 2020, au plus fort de la « 1e vague », il y avait 55 patients covid+ hospitalisés au sein du GHT (37 en hospitalisation conventionnelle, 18 en réanimation), ce qui a représenté le maximum d’hospitalisation covid+ en simultané.

Des mesures ont été prises par les hôpitaux

- ouvrir un maximum de lits de réanimation dans le département.

En temps normal : le département dispose de 8 lits de réa à Gap, 8 lits d’USC à Gap et 8 lits d’USC à Briançon.

Augmentation du nombre de lits de réanimation opérés :

8 lits d’USC transformés en 8 lits réa à Briançon

Passage de 8 lits réa à 16 lits réa sur Gap au CHICAS

= total de 24 lits actuellement sur le territoire

Nouvelles mesures envisagées :

+ 5 lits de réa lundi prochain au CHICAS pour parvenir à 29 lits de réa

Par ailleurs, le capacitaire en hospitalisation conventionnelle évolue :

Une unité de 14 lits va être créée au CHICAS à partir de lundi prochain

CHE : une unité dédiée covid de 12 lits a été mise en place

Le personnel étant en nombre, formé, et les équipements présents.

De plus nous avons entamé un travail est en avec la polyclinique des hautes Alpes pour qu’un renfort en personnel de la polyclinique se mettre en place au CHICAS.

Les mesures prises doivent nous permettre de faire face à cette situation de crise sanitaire dans la durée.

Il est rappelé que, à ce stade il n’y a pas systématiquement d’unité dédiée COVID dans tous les hôpitaux. Les patients COVID + peuvent être hospitalisés dans les services classiques. En effet nous avons à présent une meilleure connaissance de la maladie, un savoir-faire amélioré des pratiques d’isolement de même que des protocoles formalisés. Cette organisation peut naturellement être amenée à évoluer.

Afin de d’avoir les ressources en personnel disponible, une déprogrammation progressive de l’activité chirurgicale non urgente est prévoir.

Tout est mis en œuvre pour que les activités chirurgicales urgentes et liées à la prise en charge des cancers se poursuivent..

Notre volonté est de garder un maximum de consultations.

Par ailleurs nos centres de dépistage « DRIVE » sont de plus en plus sollicités :

A ce jour nous réalisons près de 80 prélèvements/jour au Drive du CHICAS, et autant à Briançon.   

Le laboratoire du GHT est donc fortement sollicité.

Au cours des 2 derniers mois près de 10 000 prélèvements effectués et réceptionnés par le labo du GHT ces  2 derniers mois (CHEB : 25 % ; CHICAS : 75 %)         

- 20 % des prélèvements ont été techniqués sur place par le labo du GHT notre automate : le BD-MAX

- 40 % ont été envoyés au labo départemental vétérinaire avec qui nous avons une convention

- 40 % ont été envoyés à l’IHU de Marseille

Nous tenons à souligner l’aide essentielle apporté par le laboratoire départemental vétérinaire, qui effectue quasiment quotidiennement des analyses pour les patients du GHT. c’est un atout essentiel pour notre territoire.

urgences : Très forte augmentation du nombre de passage COVID+ au SAU, ainsi que du nombre d’appels au C15

15 à 20% des appels au C15 (soit en moyenne 30 à 40 par jour)

Enfin des règles plus strictes vont être mises ne palace pour encadrer les visites

Notamment en gériatrie (EHPAD, SSR, USLD)  limiter les visites à 1 personne/jour/résident ou patient, sur RDV, dans un espace dédié

Nos stocks  :    
Les stocks en équipements de protection des personnels permettent de faire face à une éventuelle aggravation de la situation :          
- Les stocks de masques chirurgicaux et FFP2 sont suffisants ; 
- Il n’y a pas de tension au niveau des médicaments ; 
- Les stocks de gants sont actuellement corrects ; une vigilance est toutefois recommandée.

 La coordination de la prise en charge s’effectue au niveau territorial, les services de nos hôpitaux étant en lien constant.

Notre personnel est très mobilisé et je tiens à saluer l’ensemble de professionnels de santé investis au quotidien pour les patients des hôpitaux des alpes du sud .

Cordialement

Jean-Michel ORSATELLI

Directeur adjoint

reconfinement
Hautes-Alpes