Publié par Adrien CITEAU le mer, 28/10/2020 - 11:49
En cette période qui voit les Hauts-Alpins très durement touchés par la 2ème vague de COVID, le Comité des Hautes-Alpes de la Ligue contre le cancer (CD05) tient à alerter les responsables de l’organisation de l’offre de soin du territoire ainsi que les Hauts-Alpins.
Plusieurs médecins spécialistes du territoire ont rapporté des diagnostiques tardifs de cancer, portés à des stades avancés, sur des examens initialement programmés au printemps, mais reportés dans le courant de l’été, en raison du COVID.
Les établissements de soins du territoire, doivent une nouvelle fois annuler et déprogrammer des examens et des interventions pour répondre d’une part à la demande de l’ARS et bien évidemment à l’impérative nécessité de prendre en charge l’afflux de patients atteints de COVID.
N’ayant aucune visibilité sur la durée de cette crise sanitaire qui semble se chroniciser, la Ligue 05 rappelle une nouvelle fois aux Hauts-Alpins de ne négliger aucun signe d’alerte pouvant amener à diagnostiquer précocement un cancer : saignement inexpliqué, palpation d’un nodule apparu récemment, changement d’apparence d’une tâche cutanée, apparition d’une douleur inexpliquée, d’un trouble du transit intestinal ou autres symptômes inexpliqués. Le Comité départemental des Hautes-Alpes demande par ailleurs aux Hauts-Alpins, qui auraient eu un retard dans le diagnostic ou le traitement de leur cancer, en raison d’impératifs organisationnels liés au COVID, de se faire connaître auprès du Comité Haut-Alpin de la Ligue contre le cancer.
Parallèlement à cela, la Ligue demande aux responsables de l’organisation de l’offre de soin du territoire, de prendre toutes les dispositions
nécessaires, pour que les Hauts-Alpins atteints de cancers, puissent continuer à bénéficier sans retard, des examens de dépistage et des
traitements, qu’ils soient médicaux ou chirurgicaux, pratiqués dans le département ou hors département.
La Ligue est bien consciente que la priorisation de l’offre de soin vers la maladie COVID, qu’impose l’urgence sanitaire, impacte nécessairement la prise en charge des patients atteints de cancer; à la condition toutefois que cela reste transitoire, le temps de la crise. Ce qui est compréhensible en temps de crise devient intolérable lorsque la situation se pérennise.
Par ailleurs le Comité des Hautes-Alpes tient à souligner que l’impact de la crise sanitaire sur les malades du cancer de notre territoire, risque d’être plus délétère encore, qu’elle survient dans une situation tendue, et qui devient chronique, en ce qui concerne l’offre de soin en oncologie médicale. Les responsables de l’organisation de l’offre de soin du territoire, ne semblent pas donner aux Hauts-Alpins les gages d’une prise en charge proactive du problème, pour améliorer cette situation.
La baisse de la mortalité liée au cancer est dûe tout autant, à l’amélioration des traitements qu’à la précocité de leur diagnostic et de leur prise en charge.