Publié par Adrien CITEAU le ven, 30/10/2020 - 07:15

Le fils de Martine Bertrand a été écroué ce mercredi, et mis en examen pour "meurtre sur ascendant". C'est le juge des libertés et de la détention qui a pris cette décision, apprend-on du Dauphiné Libéré. L'enquête n'a pas encore permis d'expliquer pourquoi ce jeune adolescent de 16 ans a tué sa mère, Martine Bertrand, 57 ans, avec un câble électrique et une laisse de chien autour du cou, à son domicile de Montgardin. Comme le parquet de Gap s'est dessaisi de l'affaire, au profit du pôle criminel du parquet de Grenoble, le jeune homme a été déféré là-bas ce mercredi après-midi pour une première audition, avant sa mise en détention. Il n'a toujours pas indiqué le motif de son geste.
Dans le Parisien, la mère de Martine Bertrand a témoigné : "j'ai tout perdu" dit-elle, "je ne comprends pas comment il a pu faire ça". Lucette Bertrand affirme qu'elle ne se doutait pas que son petit-fils pouvait être violent, et impliqué dans une affaire de drogue". Résidente de Montgardin elle aussi, elle habite non loin des lieux du drame : "Martine ne nous parlait pas trop de ses problèmes. Elle aurait sans doute aimé avoir un fils qui marche très droit. Elle n'a pas eu le temps de profiter de sa retraite".
Du côté du commissariat de Gap, avec la cellule psychologique mise en place, viendra le temps d'un hommage, dont la forme reste encore à déterminer.
Article précédent :
Le fils de Martine Bertrand a avoué l'avoir tué. Le jeune homme de 16 ans est passé aux aveux ce mercredi matin en garde à vue dans le cadre de l'enquête de flagrance ouverte pour meurtre suite à la découverte, ce mardi après-midi à son domicile de Montgardin, du corps sans vie de l'ancienne commandante des renseignements territoriaux des Hautes-Alpes, âgée de 57 ans. Interpellé par les policiers de Briançon pour détention de stupéfiants lundi vers 16h45, la garde à vue de l'adolescent a été prolongée ce mardi après-midi. Les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille, saisie de l'affaire, ont repris cette garde à vue. Selon le parquet de Gap, des incohérences sur les conditions de la disparition de sa mère étaient apparues. Il était en possession du téléphone portable de sa mère et de sa carte bancaire.
Le fils a donc reconnu avoir tué sa mère dans des circonstances encore à préciser, selon le procureur, qui s'appuieront sur les résultats de l'autopsie. Le parquet de Gap va se dessaisir au profit du pôle criminel du parquet de Grenoble. Le mis en cause y est déféré ce mercredi après-midi pour être présenté devant un juge d'instruction.
Au commissariat de Gap, une cellule psychologique a été mise en place.
Rappel des faits :
L'ancienne commandante des renseignements territoriaux des Hautes-Alpes a été retrouvée morte à son domicile dans le petit hameau de Lombardy, entre Gap et Chorges ce mardi après-midi.
Martine Bertrand vivait dans ce hameau de quelques maisons au-dessus du vieux village de Montgardin, où vit une partie de sa famille. Elle était à la retraite depuis juillet dernier.
Elle a été retrouvée morte, sa tête recouverte d'un sac en plastique avec, autour du cou, une laisse de chien et un câble électrique. Son corps sans vie était allongé, en partie caché entre des volets en bois et la porte vitrée, nous a indiqué le Procureur de la République, ce qui a expliqué les difficultés à la retrouver.
Martine Bertrand était en fait portée disparue depuis ce lundi. Les gendarmes ont en effet cherché à la contacter car son fils, mineur, était en garde à vue pour des faits liés aux stupéfiants. Connu des services de police, il avait été appréhendé à Briançon. Les gendarmes ont donc tenté, en vain, de joindre la mère, et ils se sont aperçus qu'elle n'avait pas donné de nouvelles à son entourage depuis le début du week-end dernier. Il se sont donc rendu ce lundi soir sur les lieux sans trouver le corps, puis à nouveau ce mardi matin, avant de découvrir le corps sans vie de Martine Bertrand en début d'après-midi.
C'est d'ailleurs une maison en grand désordre qu'ils ont aussi découvert à cette occasion, une petite maison en contrebas de la route au-dessus de Montgardin, où ce mardi soir, les pompes funèbres sont venues récupérer le corps avant l'autopsie, qui va être réalisée pour connaître les causes précises de sa mort.
C'est donc une enquête pour meurtre qui a été lancée puisque l'intervention d'un tiers est une évidence, nous a indiqué le Procureur de la République de Gap Florent Crouhy, qui s'est rendu sur place ce mardi. L’enquête a été confiée à la Section de recherches de la gendarmerie de Marseille.