Publié par Laurie Charrié le mer, 04/11/2020 - 19:16

L'agglomération Durance Luberon Verdon s'active pour ses commerçants, une courrier signé par les maires de DLVA a été transmis à la Préfète des Alpes de Haute-Provence, à la Sous-Préfète de Forcalquier et aux parlementaires du département. Un courrier dans lequel ils s'interrogent sur les mesures et espèrent voir la situation réévaluée face à une "deuxième vague économique" avec en conséquence la fermeture de nombreux commerces sur le territoire. Ainsi ils demandent l'autorisation de réouverture de ces commerces de proximité en appliquant des règles sanitaires strictes.
Le communiqué de Jean-Christophe Petrigny, président de DLVA
[Soutien aux commerces de proximité]
Chères habitantes, chers habitants de DLVA,
Outre l'action concrète que va mettre en œuvre votre Agglomération pour venir en aide aux commerces de proximité ( voir le post de ce lundi 2 novembre), nous avons transmis avec les maires de
DLVA Agglomération
à la Préfète des Alpes de Haute-Provence, à la Sous-Préfète de Forcalquier et aux parlementaires du département, un courrier de soutien aux commerces de proximité.
" À la suite de l’annonce des nouvelles mesures de confinement portées par le Président de la République, les commerces de France se sont retrouvés face à une situation dichotomique insupportable. Comment expliquer qu’une grande surface puisse vendre à la fois des denrées alimentaires, mais aussi de l’électroménager, des bijoux, des vêtements, des livres… alors que les « petits commerces de proximités » ont dû baisser le rideau.
L’espoir de voir ces annonces réévaluées par le Premier Ministre ce dimanche 1er novembre 2020, ne répond qu’en partie aux espoirs des commerçants. Certes, une aide de 20 milliards a été annoncée, certes, les rayons non alimentaires seront fermés, ce que nous saluons, mais qu’en est-il du flux de clients qui, naturellement, va se rendre quotidiennement dans ces grandes surfaces ? Un flux important, avec une distanciation sanitaire, qui de toute évidence ne pourra être respectée, alors que nos commerces de proximité sont, par nature, bien plus en mesure de mesurer ce flux.
Par ce courrier, Madame la Préfète, je tiens à signaler que notre intention n’est pas de négliger la santé de chaque Français, qui est soumise à rude épreuve dans ce que l’on appelle « la deuxième vague ». Mais qu’en sera-t-il de la deuxième vague économique, si collectivement nous ne trouvons pas de solutions pour que les indépendants, les commerçants, les artisans, piliers de notre économie du territoire, puissent vivre de leur savoir-faire ?
DLVA a lors du premier confinement engagé près de 260.000 euros en aides directes auprès de ces professionnels pour tenter d’endiguer la situation et répondre aux besoins de ceux qui ne rentraient dans les critères d'aides édictés par l'État. Mais DLVA et les communes, ne peuvent pas tout, et répondent à leur mesure, dans la limite de leurs moyens, mais aussi de leurs champs de compétences.
Nous ne négligerons pas ce deuxième confinement, rendu nécessaire au regard de la situation sanitaire, mais il ne doit pas mettre encore plus en difficulté les petits commerces : les conséquences en seraient tout simplement désastreuses pour des entreprises déjà en difficulté.
Ces derniers mois, et pour seul exemple, l’un des fleurons de notre économie locale, l’Occitane en Provence, a dû supprimer 400 emplois. Les thermes de Gréoux-les-Bains ont dû fermer prématurément, malgré toute l’attention sanitaire portée par sa direction, avec autant de conséquences sur l’économie locale. Qu’en sera-t-il demain de tous les indépendants qui constituent la richesse de notre territoire ?
Nous croyons profondément en la responsabilité de nos commerçants. Eux qui ont tout mis en place pour respecter la totalité des règles sanitaires dictées par l’État avant ce nouveau confinement. Et ils sont tous prêts à poursuivre leur activité en adaptant leur fonctionnement. Mais aujourd’hui, les petits commerces considérés « non essentiels » n’en ont pas le droit et ne peuvent que subir.
Une injustice qui pourrait se traduire par la fermeture de nombreux commerces de proximité : il s’agirait d’une catastrophe économique bien entendu mais aussi sociale pour la vie de nos villes et villages.
Nous, les Maires et élus de DLVA, demandons ainsi solennellement, au gouvernement de revoir sa position quant à la fermeture des commerces de proximité non-alimentaires. Nous demandons l’autorisation de réouverture de ces commerces en appliquant des règles sanitaires strictes. Il en va de l’équité économique et de l’avenir de notre territoire.
Le virus est là, certes, mais nous devons vivre avec. Si la seule issue pour vivre avec est l’autorisation de la mise sur le marché d’un vaccin efficace, alors nous ne nous en relèverons pas, nos commerces non plus, et les vagues de confinement ne feront que se succéder. "
Maires de DLVA cosignataires :
M. Alex Pianetti – Maire d’Allemagne-en-Provence
M. Jean-Claude Castel – Maire de Corbières en Provence
M. Daniel Blanc - Maire d’Entrevennes
M. Guy Burle – Maire d’Esparron-de-Verdon
M. Paul Audan – Maire de Gréoux-les-Bains
M. Benoît Gouin – Maire du Castellet
M.Jean-Charles Borghini - Maire de La Brillanne
M. Camille Galtier – Maire de Manosque
M. François Greco - Maire de Montagnac-Montpezat
M. Pierre Fischer - Maire de Montfuron
M. Benoît Gauvan - Maire d’Oraison
M. André Mille – Maire de Pierrevert
M. Pierre Bonnafoux - Maire de Puimichel
M. Fabien Bonino – Maire de Puimoisson
M. Christophe Bianchi - Maire de Riez
M. Gilles Megis – Maire de Roumoules
M. Jean-Luc Queiras – Maire de Sainte-Tulle
Mme Nadine Grillon - Maire de Saint-Laurent-du-Verdon
Mme Laurence Despieds-Matheron – Maire de Saint-Martin-de-Brômes
M. Gérard Aurric – Maire de Valensole
M. Serge Faudrin – Maire de Villeneuve
M. Claude Cheilan – Maire de Vinon sur Verdon
M. Jérôme Dubois – Maire de Volx