Publié par Laurie Charrié le jeu, 05/11/2020 - 18:40

Le Professeur Jerome Salomon, directeur général de la santé, a ouvert ce jeudi soir la conférence de presse du ministre Olivier Véran au sujet de la pandémie. Entre autres 3000 nouveaux malades en 24h, 1 patient sur 4 qui entre en réanimation ne survivra pas, déjà plus de 8000 personnes sont décédées depuis septembre, la situation se déteriore et chaque jour compte... Des annonces qui ont donné le ton de cette conférence : alerter sur la situation.
Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé a ensuite pris la parole. Il a rappelé que l'objectif est d'être capable de soigner tout le monde qu'on soit malade de la covid-19 ou non. Les mesures qui ont été prises ces derniers jours sont dictées par cette volonté, il a rappelé qu'en respectant les règles sanitaires et gestes barrières les français aident les soignants, les personnes hospitalisées et les français eux même tout simplement.
Le ministre a rappelé que beaucoup de ceux qui ont la covid-19 ne développeront pas de symptômes, que 8% des patients auront des formes plus sévères et que 2% développent des formes particulièrement graves qui nécessitent d'être placé en réanimation.
Il a ensuite répondu à la question que beaucoup se posent : l'augmentation de lits de réanimations permettrait-il de passer la vague de covid-19 ? La réponse est : non. La Réanimation "n'est pas une situation banale et ellle ne doit pas se prendre à la légère" a-t-il précisé en parlant de ce lieu qu'il a décrit comme un "lieu entre deux mondes".
Ce mercredi plus de 4000 patients étaient admis en réanimation pour la covid-19 mais ils ne sont pas les seuls, le ministre a rappelé qu'un besoin constant de d'au moins 2000 à 3000 lits est nécessaire.
Olivier Véran a ensuite précisé les moyens utilisés pour permettre au système hospitalier de faire face à la seconde vague : Déprogrammation des soins non urgents, sollicitation des renforts en personnels soignants, la mise en oeuvre des évacuations sanitaires pour les territoires sous tension, et mobilisation de l'ensemble du système de soin pour limiter l'impact de l'épidémie sur les réanimations.
A ce jour l'hôpital peut compter sur de nombreux renforts : 12000 personnels de santé se sont portés volontaires, 7000 professionnels de santé ont été formés depuis le début de la crise; 8000 aide soignants seront formés d'ici fin de l'année et les étudiants en médecine sont mobilisés.
"Les jours et les semaines qui viennent seront difficile [...] mais il faut tenir" a conclu le ministre.