Publié par Adrien CITEAU le mar, 10/11/2020 - 16:23

La FDSEA 05 remercie les chasseurs de poursuivre les battues :
Les agriculteurs subissent de plein fouet les attaques de grand gibier et autres espèces causant des dommages aux cultures et aux prairies. Les dégâts ne cessent de croitre, 2019 atteignant des niveaux records qui ne sont plus supportable.
Dans ce contexte, nous tenons à remercier la préfecture qui a rapidement pris un arrêté permettant de poursuivre les battues. Bien évidemment, les modalités du maintien de la chasse sur notre département restent compatibles avec les efforts demandés à chacun d’entre nous, pour enrayer la propagation du coronavirus.
Rappelons que le mois de novembre est un moins capital pour la régulation des espèces. C'est en novembre que s'effectue majoritairement, les prélèvements de sanglier sur le département des Hautes-Alpes.
Nous tenons également à remercier les chasseurs qui agissent à nos côtés pour éviter une surpopulation de sangliers et inévitablement, des dégâts aux cultures de printemps. En ce début de saison cynégétique, il est indispensable de maintenir une pression garantissant la régulation et favorisant une baisse des espèces occasionnant le plus de dégâts.
Dans un contexte de crise sanitaire, aujourd'hui plus que jamais, les agriculteurs répondent à un besoin essentiel d'approvisionnement en denrées alimentaires. Face à cette situation exceptionnelle, il est de notre responsabilité collective d'assurer la préservation de la production agricole et de garantir tous
les moyens de protection des dommages.
La communiqué de la SAPN :
Un arrêté préfectoral daté du 6 novembre autorise la reprise de la chasse dans les Hautes-Alpes, avec plusieurs conditions :
- sanglier, cerf et chevreuil uniquement, à l’exclusion de toute autre espèce. Le renard ne pourra pas être tiré ni piégé ;
- chasse en battues et à l’affût, mais pas à l’approche ;
- limitation à deux jours par semaine (mercredi et samedi).
Nous regrettons une précipitation que rien ne justifiait, surtout dans le contexte sanitaire actuel.
Nous regrettons également que cette reprise se fasse sur l’ensemble des Hautes-Alpes alors que les dégâts invoqués y sont très inégalement répartis, le tiers nord du département par exemple étant relativement épargné.
Les chasseurs se présentent en sauveurs remplissant une « mission d’intérêt général ». Certains parlent même de « service public ». Il convient de rappeler qu’ils sont en grande partie responsables de la situation actuelle, en particulier de la prolifération des sangliers. A ce sujet, nous nous félicitons de l’interdiction de l’agrainage, une pratique très répandue jusqu’à ces derniers jours.
Nous regrettons surtout l’injustice subie par les autres usagers de la nature qui, eux, n’ont pas droit à ce traitement de faveur et qui vont voir passer les chasseurs munis de leur attestation dérogatoire et de leur permis de chasse, alors que randonneurs, cyclistes et cavaliers sont cantonnés dans le rayon d’un kilomètre autour de chez eux. Cette dérogation met en évidence un certain protectionnisme pour cette activité et un caractère incontournable loin d'être justifié.
Et nous espérons que la Gendarmerie et les agents de l’Office Français de la Biodiversité, en plus du respect du protocole sanitaire, pourront faire respecter l’interdiction de chasser d’autres espèces que les trois prévues malgré l’étendue des territoires et les faibles moyens disponibles : la tentation sera grande et les contrôles difficiles.
Article précédent :
Qui part à la chasse, n'est pas confiné sur place... Un dicton remanié pour une situation inédite avec ce deuxième confinement de l'année, qui intervient cette fois en plein mois de novembre, période habituellement prisée des chasseurs. Du fait de l'urgence sanitaire, la chasse habituelle sous forme de loisirs est interdite pendant cette saison, mais les chasseurs restent mobilisés. En effet, sur décision du Ministère de l'Ecologie, la régulation de la population animale fait partie des dérogations au confinement autorisées par le gouvernement, pour éviter la prolifération des espèces et les dégâts que cela peut engendrer comme l'explique Max Mercurio, le président de la fédération de chasseurs des Hautes-Alpes :
Le communiqué de la préfecture des Hautes-Alpes :
La mise en place du confinement par le décret du 29 octobre limite les déplacements des personnes hors de leur domicile, sauf pour des dérogations précises : travail, santé, achats de première nécessité, etc.
Les activités de loisirs, comme la chasse, ne font pas partie des dérogations possibles.
Cependant, la Ministre de la Transition écologique a souligné que la régulation par la chasse de la faune occasionnant des dégâts agricoles et sylvicoles est une activité d’intérêt général. Elle a donc demandé aux préfets de définir les modalités de dérogation.
Par arrêté préfectoral de ce jour, la Préfète des Hautes-Alpes autorise les actions de chasse en battue et à l’affût pour les espèces sangliers, cerfs et chevreuils à l’exclusion de toute autre espèce, deux jours par semaine, les mercredis et samedis, pour les chasseurs membres annuels des associations de chasse ou des chasses privées. Les pratiquants détenteurs d’une carte temporaire ne sont pas concernés par cette autorisation.
Ces opérations peuvent se tenir sur l’ensemble du département. Les chasseurs doivent se munir de l’attestation de déplacement dérogatoire en cochant « Participation à des missions d'intérêt général sur demande de l'autorité administrative », ainsi que d’un justificatif de leur participation à une battue ou à un tour d’affût, fourni par le détenteur du droit de chasse.
La pratique de la chasse doit s’effectuer en respect des règles sanitaires, en plus des règles de sécurité.
Il est aussi à rappeler que les opérations d’agrainage sont strictement interdites pendant toute la période de confinement.
Ces dispositions feront l’objet de contrôles conjoints de la gendarmerie et de l’Office français de la biodiversité.