Publié par Romain HIRT le lun, 16/11/2020 - 08:05

L'inquiétude règne dans plusieurs pans de la société, notamment en ce qui concerne l'avenir économique de nombreux corps de métiers. De cette inquiétude est née une fronde que l'on constate depuis plusieurs jours maintenant. Outre les parents d'élèves contre le port du masque ou encore ces commerçants des Hautes-Alpes qui ont formé un collectif pour dénoncer des mesures gouvernementales qui mettent en danger leurs établissements, un collectif de saisonniers est également né dans le département. En effet, vu le contexte, la crainte est forte et légitime de voir une saison d'hiver écourtée, voire carrément annulée pour cette année. Une perspective qui serait catastrophique pour des milliers de personnes, dont les métiers sont tous liés de près ou de loin au tourisme. Nous avons rencontré Sébastien, qui nous explique les origines et les objectifs de ce nouveau collectif, alors que commerçants, parents d'élèves et saisonniers s'unissent pour faire entendre leurs voix :
Une manifestation réunissant les collectifs de parents d'élèves, de commerçants et de saisonniers est prévue ce vendredi à 10h devant la cathédrale de Gap.
La Ministre du Travail s'est exprimée pour inciter les employeurs à recruter malgré tout des saisonniers dès maintenant :
C'est au niveau économique le principal sujet d'angoisse dans les Hautes-Alpes et dans le nord des Alpes de Haute-Provence: Les stations de ski vont-elles pouvoir ouvrir et quand? L'enjeu est de taille car il en va de toute l'économie de notre région si dépendante de la saison d'Hiver. L'enjeu est social aussi avec des saisonniers qui se demandent bien comment ils vont passer le cap et tout simplement gagner leur vie. Cela concerne des milliers de personnes (720 000 à échelle nationale) et parmi eux de nombreux artisans et agriculteurs organisés autour le la pluri-activité avec des revenus touristiques l'hiver qui leur permettent d'équilibrer toute l'année.
Mardi dernier sur DICi, le président de Région Renaud Muselier a demandé au gouvernement des perspectives et de connaître les règles du jeu c'est à dire à partir de quel taux d'incidence elles pourraient rouvrir.
Ce dimanche , c'est la ministre du Travail, Elisabeth Borne, qui est intervenue et qui a déclaré sur Tweeter et Radio J "que les stations de ski ne devaient pas hésiter à embaucher des saisonniers, même s'il est encore "trop tôt" pour dire si elles pourront ouvrir à Noël".
Il est "trop tôt" pour dire si les stations de ski pourront ouvrir pendant les vacances de Noël malgré l'épidémie de Covid-19, mais les professionnels ne doivent pas hésiter à embaucher des saisonniers, quitte à demander ensuite du chômage partiel, a souligné dimanche la ministre du Travail, Elisabeth Borne. Ça n'est pas banal de recruter puis de mettre (les salariés) en activité partielle, mais mon objectif c'est qu'on puisse le faire", pour que les 120.000 saisonniers des stations "puissent être recrutés", a expliqué Elisabeth Borne sur Radio J.
Pour l'heure, il est certes "trop tôt pour prendre une décision" quant à l'ouverture des stations en décembre, d'autant qu'en Auvergne-Rhône-Alpes les services de réanimation "sont déjà au bord de la saturation", a souligné la ministre. Malgré tout, il importe dès maintenant de "préparer la saison", qui "va durer plusieurs mois", a observé la ministre. Avec son collègue chargé de l'Economie, Bruno Le Maire, elle a reçu récemment dans ce cadre les acteurs économiques et les élus des stations pour les "rassurer".
"Je ne veux pas qu'ils hésitent à recruter les saisonniers dont ils vont avoir besoin, et donc on est en train de s'organiser pour que ces saisonniers puissent être recrutés normalement, et bénéficier si nécessaire d'activité partielle, si l'activité des stations de ski n'était pas au niveau escompté", a-t-elle développé.
Son entretien sur Radio J à écouter ICi (à+29' sur cette partie)
Le dossier de BFM ICI
Les propos de Renaud Muselier