Hautes-Alpes : la direction de l'IFSI Briançon répond aux étudiants infirmiers en colère

Le 18 novembre, le Dauphiné Libéré a publié un article intitulé « Ecoles d’infirmières : promo sacrifiée ? ». Dans cet article, la journaliste interroge des étudiants de l’IFSI de Briançon suite à la suspension de leur formation pour quatre semaines par un arrêté de l’ARS PACA. D’ICI TV leur a également consacré un reportage. La Direction du Centre Hospitalier des Escartons de Briançon n’ayant pas été contactée par les journalistes, elle souhaite répondre aux informations erronées qui ont été communiquées.

Les étudiants interrogés estiment qu’il n’y a pas de raison valable à cette suspension des cours, alors même que le département des Hautes-Alpes fait face à une situation épidémique préoccupante : 140 patients sont hospitalisés dont 22 en réanimation. Preuve que la 2 e vague n’est pas terminée, des évacuations sanitaires sont organisées régulièrement vers d’autres départements pour assurer les prises en charge des patients.

De plus, les cours et stages annulés lors du premier confinement ont été reprogrammés afin de permettre aux futurs professionnels de bénéficier d’une formation complète et adaptée. La Direction de l’IFSI, en lien avec l’ARS et la Région, veille à accompagner les étudiants au mieux et sont attentifs aux difficultés qu’ils rencontrent individuellement. 

Dès l’annonce de la suspension de la formation, l’hôpital de Briançon ainsi que les établissements du GHT ont proposé des contrats d’aides-soignants aux étudiants qui le souhaitaient. 3 étudiantes de l’IFSI se sont proposées pour venir en renfort au sein du CH des Escartons de Briançon, 3 autres pour le CH d’Aiguilles et 1 pour le CH d’Embrun. Elles se sont vues proposer un contrat d’aides-soignantes jusqu’au 13 décembre.

Enfin, les étudiants avancent qu’ils n’ont pas été rémunérés lors de leurs stages. La Direction dément formellement cette affirmation, les étudiants ayant perçu leur indemnité de stage conformément à la règlementation en vigueur.

 

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Ils ne comprennent pas, les étudiant(e)s infirmiers de la région PACA ont apprit ce mardi que l'ARS suspend la formation des étudiants infirmiers de 2ème année dans la région sud PACA de manière à renforcer les services du département.

Une décision incomprise par les étudiants qui ne comprennent pas pourquoi on les empêchent d'étudier alors qu'on les mobilisent sur le terrain, ils sont aujourd'huo inquiets pour leur formation déjà mise à mal en début d'année, mais aussi pour un potentiel report de ces cours théoriques qui pourrait chevaucher le moment de leur job d'été, mais c'est aussi, et c'est peut-être ça le plus inquiétant, une remise en question de leur choix de carrière, Pauline et Julien étudiants à l'IFSI de Briançon nous expliquent : 

 

Renaud Muselier, le président de la région sud paca, a communiqué ce mardi sur cette situation assurant que les étudiants en deuxième année ne seraient pas pénalisés sur l'obtention de leur diplôme et que les bourses seraient maintenues néanmoins les étudiants sont pour le moment laissés sans informations sur la suite et ils sont tous inquiets de ne pas avoir assez de cours pour sortir de leur formations en aillant des acquis solides pour "opérer" dans cette profession d'infirmer.

Le message des étudiants : 

Nous, étudiants infirmiers en deuxième année de la région PACA, apprenons hier soir à 18h30, que notre formation est suspendu par l’ARS, sans explications, ni raisons valables. Nous sommes soit-disant la promotion « Covid » selon eux. Nous étudiants infirmiers, vos futurs soignants, on nous coupes les vivres, on nous empêche pendant la durée d’un mois (et renouvelable), d’être formés comme soignant, on nous empêche d’apprendre. Stopper des étudiants dans le milieu de la santé c’est vrai que c’est judicieux, surtout lors d’une crise sanitaire où de nombreux établissements nous appellent en renfort lorsqu’ils ont besoins.

On donne de notre temps libre, volontairement, pour soutenir les professionnels soignants, avancer dans cette crise comme nous pouvons. Et aujourd’hui comment on nous traite ? On nous arrête notre formation !

Je suis un étudiant en colère, nous sommes des étudiants en colère on a accepté certaines choses, donné de notre temps lors de la première vague, avec ça, nous avons pris du retard sur notre première année d’étude. Et là, on est déscolarisés. Nous ne savons pas si nous allons rattrapé ce mois de suspension, nous ne savons pas si nous allons recevoir nos bourses et pôle emploi pour vivre. Nous étions prêts à aider dans les établissements de santé, mais pas à n’importe quel prix.

Maintenant c’est nos études qui sont en périls.

Nous avons choisit un métier par vocation, par passion, pour aider son prochain, soigner, nous aimons la relation avec les personnes. Qu’avons nous fait de mal à choisir ce métier ?

Le communiqué de Renaud Muselier : 

« Malgré la suspension des formations, tous les étudiants des formations sanitaires et sociales seront accompagnés par la Région »

« Lors de la première vague, pour faire face à l’afflux des patients en milieu hospitalier, nos jeunes étudiants ont été en première ligne, au même titre que les professionnels, pour soigner nos malades.
4 289 étudiants ont bénéficié d’une prime « spéciale COVID » d’un montant total de 4,4 millions d’euros, mise en place par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Aujourd’hui, alors que nos hôpitaux font une fois de plus face à une vague de patients conséquente, nos étudiants des filières médicales et paramédicales sont de nouveau sollicités en renfort.
Pour autant, ce renfort essentiel ne doit pas se faire au détriment de la qualité de leur formation et ne doit pas retarder l’obtention de leur diplôme.
L’Agence Régionale de Santé a suspendu hier la formation des étudiants infirmiers de deuxième année. Ces étudiants auront la possibilité d’avoir un contrat de travail dans un établissement de santé.
Toutes les aides, indemnités de stage et bourses d’étude, seront maintenues à l’identique par la Région, pour tous ces étudiants.
Tous les étudiants infirmiers de première et de troisième année ou des autres formations paramédicales qui seraient mobilisés en stage, pendant cette deuxième vague seront eux de nouveau éligibles à une prime spéciale « COVID ».
Un budget de 2 millions d’euros est consacré par la Région, avec le soutien de l’Etat.
C’est le témoignage de la reconnaissance de l’ensemble de la majorité régionale pour ceux qui vont être appelés en renfort pour lutter contre l’épidémie sur notre territoire régional. » a déclaré Renaud MUSELIER, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

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