Alpes du sud : les assistants d'éducation des collèges et lycées en grève ce mardi

Une nouvelle grève nationale prévue ce mardi pour les assistants d'éducation collège et lycée. Ils dénoncent des conditions de travail dégradées, depuis le début de la crise sanitaire les assistant·es d'éducation sont en première ligne dans les collèges et lycées. L'application des protocoles sanitaires est en grande partie confiée aux équipes de vie scolaire qui doivent faire face à la multiplication des tâches et à une exposition particulière aux risques de contamination, sans moyens de protection supplémentaire. C'est pourquoi Ils demandent des recrutements pour renforcer les vies scolaires des collèges et des lycées et  que les conditions de travail, de rémunération et d'emploi des AED soient significativement améliorées.

 

Le communiqué : 

Depuis le début de la crise sanitaire les assistant·es d'éducation (AED, AP et APS) sont en première ligne dans les collèges et lycées de l'académie. L'application des protocoles sanitaires est en grande partie confiée aux équipes de vie scolaire qui doivent faire face à la multiplication des tâches et à une exposition particulière aux risques de contamination, sans moyens de protection supplémentaire. Pas de limitation du brassage pour celles et ceux qui doivent gérer l'urgence et jongler avec le manque d'effectif !

Il est grand temps de recruter largement des AED pour renforcer les vies scolaires des collèges et des lycées qui sont sous-dotées de façon chronique car les augmentations démographiques du nombre d'élèves scolarisés des 10 dernières années n'ont jamais donné lieu à un renforcement des vies scolaires. Dans le contexte de pandémie, les AED sont en première ligne, et les besoins en renfort et remplacement sont nombreux.
Les moyens de remplacement annoncés par le ministère en début de semaine sont une première prise en compte des revendications avancées dès la grève sanitaire du mardi 10 novembre mais le compte n'y est pas.

Il est grand temps que les conditions de travail, de rémunération et d'emploi des AED soient significativement améliorées.

Il est grand temps de proposer aux AED des perspectives autres que le chômage à l'issue des 6 années de contrat.

Par ailleurs, dans certains établissements, quand des enseignant·es sont cas contact, il arrive qu'on demande aux AED de prendre leur place pour donner des cours. Les missions des AED sont claires et ce n'est pas à eux·elles de pallier aux absences en période de crise.

Ces injonctions non-réglementaires et ces conditions de travail dégradées qui, si elles sont exacerbées par la situation sanitaire, sont monnaie courant pour les assistant·es d'éducation. Sous-payée·s, sans formation et sans perspectives après 6 ans de CDD, la précarité de leurs contrats permet tous les excès de la part des chef·fes d'établissements. Non-renouvellement abusifs, périodes d'essais déguisées, contrats inférieurs à un an, chantage à l'emploi, traitement infantilisant sont le quotidien de ces personnels pourtant essentiels au bon fonctionnement des établissements scolaires.

L'absence de droit à la prime REP/REP+ pour ces personnels est tout à fait emblématique de l'absence de reconnaissance. .

Face à ces situations, les AED se retrouvent bien souvent isolé·es, mais elles·ils ont décidé de faire bloc ! Depuis décembre 2019 et le mouvement contre la réforme des retraites pendant lequel les assistant·es d'éducation ont été fortement mobilisé·es, elles·ils se sont regroupé·es au sein du collectif de lutte Vie scolaire en colère.

Le 10 novembre dernier la mobilisation des vies scolaires a été forte dans de nombreux établissements. Plusieurs collectifs de lutte d'assistant·es d'éducation appellent à une journée de grève des AED, AP et APS le mardi 1er décembre 2020.

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