Hautes-Alpes / Affaire Anissa : un à trois mois de prison avec sursis requis contre les mis en cause, 15 000 euros d'amende pour la société, le délibéré prévu pour le 10 décembre

C'était il y a 11 ans, le 1er août 2009, la jeune Anissa, 11 ans, se noyait dans la Durance à hauteur de L'Argentière La Bessée, lors d'une sortie en hydrospeed en colonie de vacances. Elle s'était retrouvée coincée sous l'eau par une barre en métal. Une première enquête pour homicide involontaire avait été ouverte par le parquet de Gap, et quatre personnes étaient mises en examen : le gérant de la société River club, le chef de la base nautique, le moniteur stagiaire, ainsi que l'accompagnateur de la colonie de vacances. Après de nombreux remous, (appel, pourvoi en cassation, non-lieu et renvoi en correctionnelle), l'affaire est revenue en jugement à Gap ce jeudi, avec trois personnes inculpées : le gérant Didier Lafey, le chef de la base nautique et le moniteur stagiaire. Une personne morale également, la société River Club.  

Une affaire qui est donc passée devant le tribunal de Gap ce jeudi, audience qui a duré jusque tard dans la nuit. L'affaire a été mise en délibéré le 10 décembre prochain et les réquisitions sont les suivantes : un à trois mois de prison avec sursis pour les mis en cause, et une amende de 15 000 euros pour la société River Club. Affaire à suivre donc dans une dizaine de jours. 

Pour Maître Frank Natali, avocat de la famille d'Anissa, il y a eu des manquements graves de sécurité. L'arrêté préfectoral de 1993 n'a pas été respecté, selon lui, qui stipule que l'hydrospeed est interdit aux enfants de moins de 12 ans, et qu'un moniteur doit encadrer 6 personnes, alors qu'il y avait ce jour-là 9 enfants dont 4 entre 10 et 12 ans. Il espère trouver ce jeudi, au tribunal de Gap, des réponses et un jugement juste :

D!CI TV / Noyade d'Anissa à L'Argentière : le procès renvoyé au tribunal de Gap ce jeudi (1/2) from ALTO Dici Radio on Vimeo.

 

Pour Maître Kader Sebbar, avocat du gérant Didier Lafey, il est temps d'en finir. Il décrit son client comme meurtri après 11 ans de procédure, où jamais sa culpabilité n'a été prouvée. Il s'appuie également sur un arrêté ministériel de 1995 qui avait revu le nombre d'enfants par moniteur à la hausse. Son client n'est pas en tort, selon Maître Sebbar :

D!CI TV / Noyade d'Anissa à L'Argentière : le procès renvoyé au tribunal de Gap ce jeudi (2/2) from ALTO Dici Radio on Vimeo.

 

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