Qui aurait cru entendre un jour parler du village de Chaudun dans Quotidien de Yann Barthès?

C'est un village auquel les Hauts-Alpins sont très attaché et qui a été abandonné au 19è siècle, le 6 août 1895 précisément pour être racheté par l'Etat à la demande des habitants trop dans la misère et face à une montagne dont ils avaient épuisé toutes les ressources par le déboisement et le sur-parturage ...

Autour de nous beaucoup sont des descendant des habitants de Chaudun, situé entre Gap et le Dévoluy, dont  il ne reste presque plus rien et pourtant tant de choses. en y retournant on peut presque y entendre  des cris, des rires, des pleurs, des heurts, des joies, des drames ... comme l'a fait Luc Bronner, le directeur des rédactions du Monde qui a grandi chez nous dans ces montagnes des Hautes-Alpese t où il arpente depuis toujours les montagnes.

Il en a fait un livre sur lequel nous reviendrons bientôt (éditions Le seuil) qui a retenu l'attention ces dernières semaine de beaucoup de monde dont celle de Yann Barthès chez Quotidien sur TMC.

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Critiques :

« Luc Bronner, à partir des archives, imagine ce que furent ces vies, faites d’amours et de peine. Il fait toucher du doigt l’effrayante mortalité liée aux naissances, celle des enfants, celle aussi des mères. Et puis l’épuisement de la terre, implacablement broutée par les troupeaux. » La Croix

Le résumé:

Vous montez un col, traversez une forêt, longez une rivière. Au fond de la vallée, les restes d’un village, des blocs de pierre brisés, presque rien : ci-gît Chaudun, village maudit qui fut vendu en 1895 par ses habitants à l’administration des Eaux et Forêts. Trop d’hommes et de femmes, trop de bêtes à nourrir. Au fil des ans, la plupart des bois ont disparu, ravagés par des coupes excessives. La vallée est exsangue, les pâturages inexploitables. Comme un torrent en crue, le récit de Luc Bronner charrie et recompose toutes les traces du passage des hommes et des femmes dans leur intimité et jusqu’à leur fuite inéluctable.

Évocation poétique, érudite et charnelle des paysages alpins, de leur beauté et de leur cruauté, ce livre est le récit minutieux d’un désastre écologique et humain et, in fine, d’une résurrection : aujourd’hui, Chaudun est le coeur d’un espace ensauvagé, l’une des plus somptueuses vallées d’Europe où l’animal a remplacé l’homme. La quête s’achève sur un éblouissement : « Il faudrait raconter la jouissance des botanistes dans ces lieux abandonnés par l’homme depuis plus d’un siècle. Cette étrange sensation de vertige face à la beauté infinie. Je me berce de cette opulence, de cette orgie du végétal qui déborde de toutes parts, à toutes les heures du jour et de la nuit.

 

Le reportage D!CI TV

la montagne blessée
Chaudun
Hautes-Alpes