Alpes-de-Haute-Provence : les patrouilles des sentinelles aux abords des écoles sont-elles un problème ?

Depuis vendredi matin et face à la menace terroriste qui plane sur le territoire français des militaires de l'opération sentinelles ont été envoyés en renfort dans les Alpes de Haute-Provence pour renforcer la sécurité jusqu'aux fêtes de fin d'année, prioritairement dans les villes de Digne-les-Bains et de Manosque.

Dans la cité de Giono justement cette arrivée a fait réagir dans l'opposition avec notamment la présence de ces militaires armés devant certaines écoles. L'opposition reproche à la municipalité son manque de transparence en précisant que soit il y a une menace réelle dans les établissements scolaires et que dans ce cas les manosquins devraient être au courant ou bien, pour l'opposition, il y a une volonté délibérée d'accentuer un climat social déjà bien anxiogène.

Face à ces critiques, le maire Camille Galtier a répondu en précisant que ce renfort fait en partie suite aux inquiétudes des manosquins et que les sentinelles ont été déployées sur tout le territoire nationale, il a de plus rappelé que les villes touchées par les attentats n'étaient auparavant pas des villes considérées comme risquées. De plus le maire n'a pas manqué de rappelé que l'opposition a voté contre l'équipement en arme des policiers manosquins une mesure qu'il rappelle a permis d'épargner des vies lors de l'attentat de Nice le 29 octobre dernier.

Alors anxiogène ou rassurant nous sommes allés à la sortie de l'école des Combes ce lundi pour avoir l'opinion des parents : 

Le courrier de l'opposition : 

Monsieur le Maire,

 

Nous avons appris par voie de presse, et de visu sur le terrain, votre décision de demander au Préfet des Alpes de Haute Provence le détachement d’une section de sentinelles, militaires armés, sur notre territoire et particulièrement devant certaines de nos écoles primaires et maternelles : leur présence lourdement armée a été constatée ce vendredi 27 novembre à l’entrée et à la sortie des enfants devant certaines écoles et pas d’autres. 

De deux choses l'une :

- Soit la menace vis à vis de ces écoles est telle qu'elle nécessite la présence de l'armée. Dans ce cas, tous les élus municipaux devraient être associés à ces décisions et les manosquins devraient connaître la teneur de ces menaces locales. Ce n'est pas le cas actuellement et il y a alors urgence à le faire.

- Soit il n'en est rien. Cela voudrait dire que vous avez délibérément choisi d'accentuer un climat social déjà bien anxiogène par ailleurs, en jouant sur les peurs intimes des manosquins et notamment celles de leurs enfants. Cela n’est alors pas acceptable.

Espérant que vous conviendrez avec nous que le Maire d’une Commune ne recourt pas à ce type de mesures impactant lourdement la population sans une totale transparence, nous vous remercions par avance de bien vouloir nous éclairer sur ces points.

Veuillez agréer, Monsieur le Maire, nos sincères salutations.

Le courrier du maire : 

anxiogène ou rassurant
Manosque
alpes de haute provence