Publié par Laurie Charrié le jeu, 03/12/2020 - 19:38

L'opposition de Forcalquier appuie une nouvelle fois sur l'interrupteur, le débat sur l'éclairage public revient en effet une nouvelle fois parmi les sujets avec une pétition. L'opposition demande en effet à ce que l'extinction de l'éclairage public soit rétabli comme c'était le cas auparavant pour plusieurs raisons comme les économies financières ou encore la limitation du gaspillage énergétique. Une pétition a circulé et a été signée par de nombreux forcalquierens.
Le communiqué :
Vous avez décidé sans concertation ni raisons valables de rétablir l'éclairage public nocturne, dans les quartiers résidentiels de la commune, alors qu'il était éteint chaque nuit entre 0 h et 5 h depuis le 1er décembre 2017.
Nous vous demandons de rétablir cette extinction de la lumière artificielle, qui a montré ses nombreux bénéfices ici comme ailleurs où elle est en place.
Le seul « sentiment » d'insécurité de quelques personnes ne saurait remettre en question une action initiée par les habitants de Forcalquier eux-mêmes, expérimentée positivement puis pérennisée par la municipalité en 2017.
Selon des études récentes, l'éclairage public n'est pas efficace contre la délinquance et les incivilités, car il banalise les comportements nocturnes (alors que 80 % des vols et agressions ont lieu en plein jour). Dans les 12 000 communes de France (de tous bords politiques) qui ont adopté un dispositif d'extinction, il n'y a pas d'augmentation des délits. Parfois ils baissent même fortement, comme à Tulle, en Corrèze (– 34 %).
En revanche, la pollution lumineuse engendrée par les éclairages nocturnes artificiels a des conséquences néfastes avérées sur la santé (par l'intrusion de la lumière dans les habitations), sur la biodiversité et sur le climat, génère un surcoût pour la collectivité et affecte le bien-être humain.
Au contraire, un dispositif d'extinction de l'éclairage artificiel au cœur de la nuit apporte de multiples bénéfices :
• AMÉLIORATION DE LA SANTÉ HUMAINE par un meilleur sommeil, en qualité et en quantité, respectant les rythmes de la mélatonine, hormone du sommeil.
• CONTRIBUTION AU MAINTIEN DE LA BIODIVERSITÉ de la faune et de la flore, menacée par le dérèglement des cycles biologiques : mortalité en hausse (150 insectes/point lumineux/nuit), pollinisation et fructification en baisse (– 15 %), oiseaux et batraciens nocturnes désorientés, habitats perturbés.
• LIMITATION DU GASPILLAGE ÉNERGÉTIQUE et des émissions de gaz à effet de serre pour contribuer à la lutte contre le dérèglement climatique (gain de 0,5 g à 1 g de CO2/kWh).
• ÉCONOMIES FINANCIÈRES POUR LE CONTRIBUABLE, de 13 000 € à 15 000 €/an ont été économisés à Forcalquier sur les derniers budgets municipaux grâce à l'extinction. Équiper la ville avec d'autres solutions ne résoudrait en rien les effets de la pollution lumineuse et représenterait un surcoût en équipement et en entretien.
• PROFONDEUR DE L'OBSCURITÉ DU CIEL ÉTOILÉ, richesse scientifique, esthétique, touristique et économique de notre territoire. L'Observatoire de Haute-Provence autant que le parc naturel régional du Luberon défendent l'extinction nocturne de l'éclairage public.
Monsieur le Maire,
Pour toutes ces raisons, pour le bien de notre territoire et de sa population, pour une politique publique responsable, nous vous demandons de rétablir le dispositif d'extinction de l'éclairage public qui a fait ses preuves.
Article précédent :
Forcalquier joue avec l'interrupteur et ça au sens propre ! Après deux années de débats, des consultations citoyennes et des périodes de tests et une économie de 12 000euros (selon Forcalquier en Commun) l'éclairage public avait été éteint : Pollution lumineuse, protection de la biodiversité, économies financières et écologique autant d'arguments qui ont également convainc d'autres communes en France. Néanmoins le maire de Forcalquier a décidé depuis le début du mandat de rallumer la lumière (qui sera une nouvelle fois éteinte pendant le confinement), une mesure qui ne se justifie pas pour l'opposition qui reproche au maire son manque d'arguments :