Publié par Romain HIRT le ven, 11/12/2020 - 12:15

"Sauf catastrophe sanitaire, les stations de ski rouvriront le 7 janvier", a dit ce vendredi matin le Premier ministre Jean Castex, selon des participants à la réunion sur le ski qui se tient en visioconférence à Matignon avec des acteurs et élus de la montagne.
Une phrase qui tombe quelques heures après la décision du Conseil d'Etat : les remontées mécaniques ne pourront pas ouvrir pour les fêtes de fin d'année. Un coup dur évidemment pour ce dernier recours des stations à l'approche de Noël, mais une perspective qui s'éclaircit pour le début janvier.
Voici la réaction de Renaud Muselier, président de la région l’ouverture des stations de ski a été annoncée pour le 7 janvier prochain !
Nous attendions ce calendrier même si nous voulions une ouverture pour les fêtes ! Maintenant, il faut éviter à tout prix le contrordre sanitaire car l’économie de nos montagnes en dépend.
Le retour à la vie devient une urgence absolue : il faut apprendre à vivre avec ce virus, le « stop&go » est un piège mortel qui n’offre aucune vraie perspective.
Voici l'analyse de l'avocat des stations, Philippe Neveu, ce vendredi :
Le miracle ne s’est pas produit.
La motivation du juge des référés du CE est concentrée dans le considérant 11.
Plusieurs enseignements :
- C’est la prise en compte de la situation épidémique actuelle, rappelée au préalable, qui guide le raisonnement, avec mention d’une « forte pression sur le système de santé ».
- Il en est déduit qu’il faut mettre en œuvre « toutes les mesures nécessaires pour éviter un rebond épidémique ».
- Il est concédé que « les effets économiques sont très importants pour les zones concernées »
- Il est considéré que la mesure « a pour objectif de limiter les contaminations supplémentaires occasionnées par des flux importants de déplacement »
- Le silence sur un risque de contamination propre aux remontées mécaniques elles-mêmes est à prendre en considération.
- Le juge considère ensuite que les exceptions prévues par le décret sont compréhensibles et non discriminatoires et que la sécurisation des domaines skiables peut être assurée grâce à la possibilité « pour les professionnels dans l’exercice de leur activité ».
C’est donc une décision très tributaire de la situation épidémique actuelle, mais qui n’identifie pas, par principe, l’activité comme une activité à risque, à la différence de ce qui a été jugé pour les restaurants.