Publié par Romain HIRT le dim, 13/12/2020 - 09:13

En avril 2019, une manifestation contre la politique migratoire à Montgenèvre, devant le téléski du Prairial, avait dégénéré. Une trentaine de manifestants étaient alors sur place, dont une femme qui faisait l'objet d'une fiche de recherche. Après une altercation avec un groupe de skieurs italiens professionnels devant le téléski, que les manifestants ont voulu bloqué et lors de laquelle des coups ont été échangés, les gendarmes ont identifié la femme qui faisait l'objet d'une fiche de recherche et tentent de l'interpeller, sans y parvenir. En effet, cette jeune femme refusait d'être contrôlée et les manifestants ont voulu empêcher les forces de l'ordre de procéder à l'interpellation en se massant autour d'elle. S'il n'y pas eu usage de la violence d'un côté comme de l'autre, les gendarmes ont subi "beaucoup de haine" selon l'un d'entre eux, témoin à la barre.
Finalement, deux des neufs prévenus convoqués au tribunal étaient poursuivis pour violence, quatre pour entrave à la liberté du travail (en ayant empêcher les skieurs italiens professionnels d'accéder au téléski qu'ils avaient réservé), six pour rébellion, deux pour dissimulation du visage sans motif légitime. Sur les neufs prévenus, seuls quatre étaient présents à l'audience et tous ont nié les faits qui leurs sont reprochés. Alors qu'entre six et huit mois de prison avec sursis avaient été requis pour 8 des prévenus, l'un d'entre eux bénéficiant d'un doute quant à sa présence lors des faits, le tribunal a condamné deux manifestants italiens, absents, pour les faits de violence à 6 mois de prison avec sursis, et deux manifestantes à 500 euros d'amende avec sursis pour les faits de dissimulation du visage. Pour les autres prévenus, c'est la relaxe.
Source : le Dauphiné Libéré