Publié par Jean Eymar le jeu, 24/12/2020 - 17:57

Elle a donc eu lieu, cette messe dans la patinoire de Gap transformée en lieu de culte le temps d'une messe de Noël : un moment de religion, de partage, d'intériorité que personne ne saurait critiquer sur le fond mais dont chacun peut souligner la contradiction. Une messe organisée dans une patinoire où le public est interdit d'accès pour suivre les matchs de hockey...
Plus de 200 personnes ont assisté à la messe de Noël au sein de l'Alp'Arena ce jeudi soir, moins que prévu puisque la jauge avait été fixée à 700 personnes maximum. L'horaire inhabituel et les risques sanitaires y sont surement pour quelque chose.
Retour sur le voyage en absurdie :
C’est une situation ubuesque à laquelle nous assistons une nouvelle fois : voilà un club de Hockey sur Glace, celui de la ville de Gap (Hautes-Alpes) contraint, comme il a fait encore dimanche dernier, d’organiser des matchs à huis clos sans aucun spectateurs c’est-à-dire aussi sans aucunes recettes...
Et voilà au même moment l’autorisation donnée à la paroisse de la même ville de Gap d'organiser la grande messe de Noël ce jeudi à 17h30 au sein de la même de la patinoire avec un maximum de 700 personnes !
Une énième "absurdie" comme on a pris l’habitude d'en constater dans la mise en œuvre des règles sanitaires face à la pandémie où nos gouvernants sont régulièrement placés devant des contradictions qui pourraient prêter à sourire si elles n’avaient pas des conséquences très lourdes comme on le voit pour les stations de sports d’hiver ouvertes.... mais avec des remontées mécaniques fermées.
Alors inutile de dire que du côté du club de Hockey sur Glace de la ville de Gap, la plus haute préfecture de France, on est un peu éberlué devant cette situation. Chez "les Rapaces", on ne comprend pas comment il est possible d’interdire des matchs avec public , au moins jusqu'au 20 janvier,et concomitamment autoriser la tenue d’une messe de Noël avec 700 personnes précisément au même endroit!
Le curé de la paroisse de Gap où le Hockey sur Glace est le sport N°1, n'y est d’ailleurs pour rien : Le père Mickaël Fontaine qui est aussi un grand fan des Rapaces (au point de sonner les cloches des églises de la ville pour les grandes victoires !) a simplement fait comme dans bon nombre de villes de France "le parcours du combattant" pour oraganiser une messe de Noël et boucler un dossier qui a été accepté par les autorités: Pas de communion, pas de crèche vivante, pas d’animaux, un siège sur deux et 700 personnes maximum... le tout complété d’une organisation spécifique des accès et des départs…dans cette patinoire de Gap, L'Alp Arena", véritable temple du Hockey.
Alors du côté du club ce n’est pas le prêtre que l’on critique, ni la religion, mais les décisions "à double-détente et contradictoires "des autorités dans un contexte où le club se demande bien quel est son devenir et s’il va pouvoir continuer tout simplement à exister sans pouvoir compter sur les recettes des spectateurs les matchs qui représentent 50% de son budget at après avoir fait tous les efforts et investi pour pouvoir accueillir du public dans le strict respect des règles sanitaires.
Reste pour le club à espérer du "Père Noël" l’application des mêmes mesures pour les matchs dès le mois de janvier. Le père Fontaine, lui, fera une prière pour que tout s’arrange et que les Rapaces de Gap, plusieurs fois champion de France, puissent à nouveau accueillir le public qui leur manque tant...
Entretien avec Jérome Escallier Président des Rapaces de Gap
Alors c'est sur place, sur la glace de l'Alp'Arena que Jean-Marc Passeron a rencontré ce mercredi Jérôme Escalier , le président des Rapaces de gap littéralement "assommé" par cette contradiction
Entretien avec le père Mickaël Fontaine organisateur de la messe et responsable de la paroisse de Gap
De son côté, le père Mickaël Fontaine, organisateur de la messe et responsable de la paroisse de Gap, comprend bien le désarroi du club de Hockey devant cette contradiction amis il est aussi heureux de pouvoir offrir de moment de communion à ses fidèles comme il l'a confié à Jean-Marc Passeron