La manif de l'année 2020 : Stations de ski ouvertes mais sans ski ! Des centaines de saisonniers ont chanté et crié "on veut travailler" ce samedi dans les rues de Gap

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Près d'un millier de personnes rassemblées ce samedi matin sur la ville de Gap avant tout pour adresser un appel solennel au gouvernement afin que les stations de sports d’hiver puissent ouvrir pour les vacances de Noël. Les manifestants étaient venus de toutes les vallées des Alpes du Sud, aussi bien de l'Ubaye que du Briançonnais, du Champsaur, du Dévoluy, de l’Embrunais et du Guillestrois.
Une manifestation jamais vue non pas forcément pour son ampleur mais par la diversité de ce qui l’anime : des maires de stations, des commerçants, des exploitants de domaine skiable, des moniteurs, des magasins de sport et surtout, peut-être avant tout, les saisonniers venus dire, chanter et même crier "On veut travailler !"

Mais ce n’était pas les seules revendications de ce samedi matin : les bars et restaurants étaient évidemment présents pour dire combien ils ne comprennent pas, alors que les commerces rouvrent, qu’on les contraigne à laisser leur porte close dans l’une des périodes les plus importantes de l’année.

Une manifestation décidément à messages multiples puisque se sont joints aussi des manifestants dénonçant les violences policières et les affaires récentes, créant au bout du compte des petits groupes où chacun cherchait à faire entendre son propre message.

Et s' il y a bien un point commun à ces messages, c’est la dénonciation de "l’absurdisme", en particulier celui qui vise à annoncer l’ouverture des stations de ski, mais sans ski !
A quelques heures de la nouvelle rencontre avec le Premier ministre, à quelques jours d'une initiative encore secrète en milieu de semaine à Paris, les arguments ne manquent pas
Le premier touche aux règles sanitaires et il suffisait d’être sur le marché de Gap ce samedi matin pour voir la contradiction entre un marché très fréquenté avec des queues immenses devant tous les étals, et la perspective de stations fermées où on sera loin de retrouver cette situation au départ des remontées mécaniques
La sécurité ensuite, les moniteurs comme les maires inquiets à l'idée d’imaginer des vacances de Noël à la montagne très fréquentées mais sans services de sécurité pour secourir ceux qui ne manqueront pas d’aller goûter la poudreuse, que ce soit en ski ou un raquettes. 

On rejoint Jean-Marc Passeron sur place devant la préfecture des Hautes-Alpes où s’est terminée la manifestation avec des saisonniers qui, vous allez entendre, ne demande qu’une chose : travailler !

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