Des stations qui rouvriraient en Ubaye et ailleurs mais pas dans les Hautes-Alpes ?

C'est jeudi que les stations devraient être fixées sur l'échéance de réouverture des remontées mécaniques sachant que plus grand monde ne croit à l'hypothèse d'une autorisation ce jeudi 7 janvier comme initialement prévu. Tout le monde est donc dans l'attente de l'intervention (très) attendue et par beaucoup de monde du Premier ministre. Alors chacun y va de son lobbying avec pour les stations d'abord un mot d'ordre général : sauver les vacances de Février qui débutent le 7 février.
Mais quid de la situation pour les 5 semaines qui viennent ? 

Dans l'attente des annonces gouvernementales, certaines stations ont décidé de n'ouvrir que le week end et d'autre comme Puy Saint-Vincent ou Le Sauze demeurent ouverte pour les clubs ou les ski-étude puisque c'est autorisé.

Mais ce que veulent les stations c'est un calendrier certain pour s'organiser et réussir février. Du côté de Domaine Skiable de France on demande de l’action et de la prise de décision. Ils proposent que soit réalisé en janvier une étude pour voir si les activités individuelles à l’extérieur, au grand air, sont à risque ou pas mais surtout ils "demandent expressément" une ouverture au 7 janvier des domaines skiables situés dans les régions où la situation le permet.... 

Si le gouvernement acceptait cette demande, nous pourrions ainsi assister à des remontées mécaniques qui restent fermées dans les Hautes-Alpes, dans les 15 départements en rouge,  mais ouvertes dans les Alpes de Haute-provence, en Ubaye et dans la vallée de la Blanche, et bientôt en Italie qui a reporté la réouverture après le 18 "au mieux" sans oublier l'Isère et la Savoie voisine.
Pas sur que cette perspective  suscite un enthousiasme débordant dans le Dévoluy le Champsaur, l'Embrunais, le Guillestrois, les Ecrins, le Queyras ou le Briançonnais.

 

Le communique de Domaine Skiable de France

L’heure n’est plus à l’hésitation ni aux approximations permanentes, mais bien à l’action et à la prise de décision. A moins de 48 heures de la date annoncée du 7 janvier par le gouvernement pour une ouverture des domaines skiables des stations de ski, Domaines Skiables de France déplore le mutisme du gouvernement et propose que les premières autorisations d’ouverture soient données dès maintenant suivant la situation sanitaire de chaque département. A 4 semaines des vacances de février, l’enjeu est majeur pour remettre en route les stations, privées de 80% d’activité à Noël. Domaines Skiables de France souhaite montrer par l’exemple que les protocoles sanitaires mis en place sont efficaces et que le ski n’est pas une activité à risque.

La fin des vacances scolaires a ouvert une période qui ne peut plus être considérée comme « à risque » par le gouvernement. En cette basse saison, toutes les études montrent que les vacanciers seront principalement des habitants des départements limitrophes. Enfin, dans la plupart des départements de montagne, les taux d’hospitalisation et la circulation du virus sont à des niveaux compatibles avec l’ouverture des domaines skiables. Afin d’évaluer l’efficacité des protocoles, Domaines Skiables de France propose au gouvernement que ces ouvertures soient accompagnées des évaluations préalablement à la période des vacances scolaires. A ce jour, aucune étude ne prouve que des activités individuelles à l’extérieur, au grand air, soient à risque (y compris sur les remontées mécaniques où le masque sera obligatoire). Voilà donc une occasion de le vérifier en toute impartialité. 

« Malgré les désastres économiques et sociaux que cela a déjà engendré, la fermeture des stations à Noël a été décidée pour des raisons sanitaires afin de limiter le déplacement des populations. Mais compte tenu de la situation sanitaire actuelle, nous demandons expressément l’ouverture au 7 janvier des domaines skiables situés dans les régions où la situation le permet. Il est temps que le gouvernement jette un regard objectif sur ce dossier et respecte la parole donnée d’ouvrir le 7 janvier, car plus rien ne justifie que l’on interdise une activité qui se déroule en plein air et avec des protocoles sanitaires adaptés. Nos propositions sont concrètes, maintenant c’est au gouvernement d’agir » a déclaré Alexandre Maulin, Président de Domaines Skiables de France.

Les vacances de Noël se sont terminées avec un recours massif à l’activité partielle, un taux moyen d’occupation des logements en chute de 70% et une baisse de plus de 80% de l’activité économique. En responsabilité, les territoires montagnards ont perdu 1,6 milliards de chiffre d’affaires qui s’ajoutent aux 1,4 milliards d’euros de mars dernier lors du premier confinement : rien ne justifie de prolonger plus longtemps cette situation.

 

De leur côté les maires des Hautes-Alpes veulent une date

Les maires des Hautes-Alpes inquiets. Avec une baisse de 80% de l'activité économique les stations paient le prix de la crise sanitaires et les aides du gouvernement ne les ont pas aidé à remonter la pente. Face à cette situation le Président de l’AMF05, Jean-Michel Arnaud, les membres du conseil d’administration et Pierre Vollaire, Vice-Président de l’ANMSM, demandent au gouvernement de redonner des perspectives aux acteurs de la montagne en donnant une date précise de l'ouverture des remontées mécaniques ainsi qu'une précision concernant la date de mise en place des aides apportées aux stations.

Le communiqué : 

Avec une baisse de plus de 80% de l’activité économique, les stations de montagne paient  un très lourd tribut à la crise sanitaire. Sur ces deux dernières semaines, environ 120 Millions d’euros de chiffre d’affaires direct et  induit ont été perdus dans le département des Hautes-Alpes.
Si certaines aides ont été annoncées par le gouvernement à la mi-décembre, le compte n’y est pas.
La décision de fermer les remontées mécaniques est une catastrophe économique non seulement pour les stations à proprement parler mais aussi pour tout l’écosystème de la montagne.
Dans ce contexte, suite à une réunion du conseil d’administration de l’Association des Maires et des Présidents de Communautés des Hautes-Alpes, le lundi 4 Janvier 2021, en visio-conférence, le Président de l’AMF05, Jean-Michel Arnaud, les membres du conseil d’administration et Pierre Vollaire, Vice-Président de l’ANMSM, demandent au gouvernement de redonner des perspectives aux acteurs de la montagne, sachant que les vacances de Février représentent 50% du chiffre d’affaires de la saison, en précisant la date d’ouverture des remontées mécaniques et les aides apportées aux stations, avec leur date de mise en place.
Les élus rappellent que les stations du département des Hautes-Alpes représentent 12.000 emplois. Par conséquent, la vie de notre territoire de montagne est en jeu.

Euh...
Hautes-Alpes
Alpes de Haute-Provence