Publié par Adrien CITEAU le mer, 06/01/2021 - 19:58

Confirmation s'il en fallait-une : Le secrétaire d'État chargé du Tourisme a fait savoir, ce mercredi, que les remontées mécaniques ne rouvriraient pas ce jeudi 7 janvier. Aucune date d'éventuelle réouverture n'a été communiquée.
La décision a donc été tranchée en Conseil de défense ce mercredi. Au vu de la situation sanitaire qui est toujours très préoccupante en France, les remontées mécaniques des stations de ski ne rouvriront pas ce jeudi 7 janvier, alors que les opérateurs attendaient depuis plusieurs jours une décision gouvernementale.
Le secrétaire d'État chargé du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne a informé le président des Domaines skiables Alexandre Maulin que les remontées mécaniques ne rouvriraient pas, sans toutefois pouvoir lui donner de nouvelle date.
« Le gouvernement est bien conscient qu’il y a un besoin de visibilité pour le secteur de la montagne et on s’attache à leur donner le plus vite possible cette visibilité pour la suite de la saison », a ajouté le secrétaire d’Etat, précisant toutefois qu’aucune nouvelle date ne devrait être fixée avant le Conseil de défense de la semaine prochaine, c'est à dire le mercredi 13 janvier.
Dans les stations, on commence à vraiment se poser des questions jusqu'à craindre une saison blanche ce qui serait évidement catastrophique.
Quant à l'idée qui viserait à ne rouvrir que dans les départements les moins touchés, elle est loin de faire l'unanimité. Il s'agirait en l'état des chiffres de l'ARS de rouvrir les remontées dans les Savoies, en Isère, dans les Alpes de Haute-Provence, dans les Pyrénées mais pas dans les Hautes-Alpes, le Jura, les Vosges, les Alpes Maritimes ... qui font parti départements en rouge avec un couvre feu avancé à "C'est non" a clairement dit le maire des Orres et vice-président des maires de stations ce mercredi sur D!CI TV évoquant le surréalisme que constituerait une fermeture des remontées dans les Hautes-Alpes et une ouverture dans les Alpes de Haute Provence avec pourtant des populations qui se croisent et s'entrecroisent.
Le tout au moment où on continue à skier en suisse, en Espagne, en Autriche ou en Andorre sachant qu'en Italie on envisage une réouverture pour le 18 janvier "au mieux". Autant dire que des actions de mécontentement et de pression sur le gouvernement se préparent.
A cela s'ajoutent à présent des doutes du monde économique sur les chiffres de taux d'incidence et de contamination de l'ARS dans les Hautes-Alpes mais aussi des problèmes quant au plan d'indemnisation de l’État.
En effet, outre les remontées mécaniques, les commerces de station doivent être aidés " y compris ceux en vallée" avait dit le Premier ministre.
Problème : cela vaut pour le territoire des Com Com ou agglomérations où il y a des stations. Résultat l'agglomération de Gap (ou la Com com de l'Avance) en sont exclus alors que c'est là que ce trouvent une bonne part des entreprises logistique des stations!
Reste les commerces de stations qui considèrent pour beaucoup que les aides annoncées ne sont pas à la hauteur et où il est craint jusqu'à 50% de dépôt de bilan. ils voudraient des aides à hauteur de 40 % du chiffre d'affaire.
Mais le plus délicat réside sûrement dans la situation des saisonniers qui même au chômage partiel ont vu leurs ressources baisser de 30 % et fondre comme neige au soleil...
C'est tristement le cas de la dire.
La montagne française attend le retrait du décret qui lui interdit d’ouvrir ses remontées mécaniques pour éviter une saison blanche : question de survie !
Lors de la décision de report de l’ouverture pour les vacances de Noël pour limiter la circulation du virus pour les fêtes de fin d’année, le Premier ministre a pris des engagements pour une ouverture au 7 janvier, sauf évolution importante de la situation sanitaire.
La montagne a développé un protocole complètement abouti et validé par les services de L’État.
Alors que l’évolution de l’épidémie est stable, avec des chiffres décroissants en région Auvergne Rhône-Alpes, et que les vaccins commencent à arriver, la montagne française attend aujourd’hui le retrait du décret qui lui interdit d’ouvrir ses remontées mécaniques afin que les clients puissent s’organiser et réserver leur séjour de février.
Les vacances de Noël ont prouvé que les stations de montagne s’étaient organisées pour accueillir les vacanciers en totale sécurité sanitaire. La pratique d’un sport individuel de plein air comme le ski ne présente par ailleurs pas de risque spécifique.
Le tourisme hivernal représente 120 000 emplois directs et 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Sans ouverture, ce ne sont pas que les entreprises et salariés qui en subiront les conséquences, mais également toute la vie et les habitants de nos territoires de montagne.
Les conséquences d’une absence d’ouverture risquent d’être la destruction définitive et irréversible de notre modèle économique. Depuis le dernier Plan Neige, 60 ans se sont écoulés avec un modèle économique viable. Le risque est sa disparition en l’espace d’un trimestre.
Rappel sur le poids des périodes :
Avant saison 13%, Vacances de Noël 12%, Inter vacances de janvier 21% ; Vacances de février 35%, inter vacances de mars 13% et Vacances de Printemps 5 %