Publié par Jean Eymar le jeu, 14/01/2021 - 18:15

Le couvre-feu à partir de 18h dans toute la France dès ce samedi 16 janvier et pour au moins 15 jours.
C'est l'annonce principale du premier ministre ce jeudi soir
Déjà instauré dans 25 départements dont les nôtres les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence et la totalité de la région PACA , le couvre-feu à 18h va être généralisé. Il sera désormais étendu à l'ensemble du territoire français.
Parmi les mesures , l'obligation pour ceux qui viennent en France d'être testés, un contrôle aux frontières.
"Nous allons durcir fortement les conditions d'entrée sur le territoire national et renforcer les contrôles aux frontières", annonce le Premier ministre Jean Castex. "À compter de lundi, tous les voyageurs qui souhaitent venir en France, en provenance d’un pays extérieur à l'Union européenne, devront effectuer un test avant de partir. Il faudra présenter un test négatif pour embarquer dans un avion ou un bateau. De plus, les personnes concernées devront s'engager sur l'honneur à s'isoler pendant 7 jours une fois arrivées en France, puis à refaire un deuxième test PCR à l'issu."
"Pour les déplacements en provenance d'un pays de l'Union européenne, et notamment des pays comme l'Irlande ou le Danemark affrontés à une situation épidémique difficile, les ministres travailleront à l'élaboration d'un cadre de coordination en vue du prochain Conseil européen du 21 janvier", précise le Premier ministre Jean Castex. "Ce cadre devra évidemment prévoir des exceptions concernant les frontaliers, les transporteurs routiers ou encore les agents des compagnies de transport, dans le cadre de protocoles sanitaires spécifiques." "Pour les rares pays où il n’est pas possible de réaliser un test sur place, un laissez-passer consulaire pourra être accordé par nos ambassades, pour motif impérieux", ajoute le chef du gouvernement. "La personne se fera tester à son arrivée en France et sera contrainte de s’isoler 7 jours dans un hôtel désigné par l'État."
Dans es écoles parmi les mesures aucunes activités scolaires à l'intérieur.
"Des mesures seront prises pour les cantines scolaires. À l'école primaire, il n'y aura pas de brassage possible entre les élèves de différentes classes", déclare Jean-Michel Blanquer. "Les élèves d'une même classe mangeront ensemble tous les jours. Il faudra un étalement des classes en cantine. On peut avoir la solution de repas à emporter proposés aux enfants."
Le résumé de Laurie Charié
Nouveau jeudi et nouvelle apparition de Jean Castex, le premier ministre une semaine après sa dernière prise de parole est retourné à son pupitre. Pas de bonnes nouvelles à priori, "le virus continue de circuler partout" et ce malgré les mesures prises par le gouvernement. C'est "Une stratégie cohérente dans la durée" qui a été prise sur le territoire selon le premier ministre qui note une "flambée des cas évitée" pendant les fêtes ce qui nous place dans une situation plus qu'honorable en comparaison d'autres pays. La situation générale en France s'est stabilisée mais reste tout de même préoccupante (16 000 contaminations / jours ) la pression sur les hôpitaux est aussi stable mais se situe à un niveau aussi élevé.
Une situation donc maitrisée mais fragile.
Le premier ministre n'a pas non plus manqué de parler des variants identifiés de la covid-19 plus contagieux et de l'inquiétude du gouvernement face à son arrivée sur le territoire français. Entre 1 et 1,5 /100 cas du nouveau virus sont détecté à ce jour sur le territoire. Un variant qui toucherait plus les enfants, néanmoins les écoles resteront ouvertes mais des dépistages massifs doivent être organisés.
Les conditions vont donc être renforcées sur le territoire.
Tous les voyageurs hors de l'Union Européenne qui voudront venir en France devront effectués un test avant de partir. Le but est de réduire le trafic afin d'éviter de propager plus qu'il ne l'est déjà le variant.
Le couvre feu renforcé
Déjà instauré dans 25 départements dont les nôtres les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence et la totalité de la région PACA , le couvre-feu à 18h va être généralisé. Il sera désormais étendu à l'ensemble du territoire français pour au moins 15 jours. Il a été constaté que cette mesure a eu une efficacité sur les départements où il était mis en place. Cette mesure permet de graduer notre riposte en réduisant les échanges sociaux en fin de journée sans empêcher le déroulement de la vie économique. Afin d'éviter les concentrations des clients dans les commerces, le premier ministre invite les commerçants à ouvrir le dimanche et pendant la pause déjeuner pour agrandir leurs horaires d'ouverture.
Pas de nouveau confinement pour le moment a rassuré le premier ministre conscient du "coût humain et social"
Mais il a précisé que l'idée n'était pas non plus écartée.
Concernant les écoles
Le Premier ministre a aussi précisé qu'il souhaite éviter la fermeture des écoles, mais les activités physiques et sportives en intérieures sont supendues. Un million de tests seront déployés dans le milieu scolaire d'ici les vacances de février. Dans les lycées l'enseignement continuera de se faire en partie en présentiel et en distanciel. "La crise sanitaire a volé leur plus beaux moments" a admis Frédérique Vidal ministre de l'enseignement supérieure. Pour les étudiants dont le premier ministre connait la situation délicate a annoncé une reprise très progressive de leurs cours.
Vaccins
Les nouveaux vaccins limitent la transmission et prévienne la personne atteinte de développer une forme grave de la maladie. En plus des personnes âgées de plus de 75 ans, le premier ministre a confirmé l'ouverture dès 18 janvier la vaccination aux personnes quelque soit leurs âges qui sont sensibles à une maladie qui favorise la covid-19. 6,4 millions de français concernés, pour se faire vacciner prendre contact avec un centre de vaccination, ou le site web www.sante.fr pour prendre un rendez-vous en ligne, ou en appelant le 0800 009 110 qui sera fonctionnel dès ce vendredi 8h qui vous orientera ensuite vers le centre de vaccination le plus proche.
Pour le premier ministre, l'accès à la vaccination nous permet d'espérer une sortie de crise d'ici l'été prochain.
Il a conclu son intervention en ayant une pensée pour tous ceux qui subissent les conséquences de la crise et en rappelant que le gouvernement a mis en place les mesures de soutien mises en place par le gouvernement : le monde de la culture, les restaurateurs, les stations de montagne.
Pour le ministre de la Santé Olivier Véran. "À ce stade, la circulation de la souche variante reste donc limitée dans notre pays. Mais son potentiel de développement ne doit pas être sous-estimé", indique-t-il. "Cette situation nous conduit donc à décider de mesures complémentaires."
"Notre situation reste évidemment préoccupante même si elle s'est globalement stabilisée au cours des derniers jours. Nous restons sur un plateau élevé, avec une moyenne hebdomadaire qui fluctue autour de 16.000 contaminations par jour", affirme le Premier ministre Jean Castex. "La pression sur nos hôpitaux reste également à peu près stable mais se situe elle aussi à un niveau élevé : nous avions hier 24.769 personnes hospitalisées de la Covid en France, soit 28 personnes de plus que la semaine dernière. Parmi elles, 2711 étaient hospitalisées en réanimation, soit 95 de plus que jeudi dernier."
"Notre situation, je la qualifierai donc par deux mots : maîtrisée par rapport à ce que l'on observe chez nos voisins, mais fragile car le virus circule activement sur notre territoire. Et d'autant plus fragile avec l'élément nouveau que constitue l'émergence de nouvelles souches plus contagieuses du virus. Nous surveillons évidemment de très près ces nouveaux variants", poursuit-t-il.
Le Premier ministre Jean Castex a débuté sa conférence de presse par ces mots : "Je pense sincèrement que notre stratégie à la fois préventive et réactive, cette stratégie qui est restée cohérente dans la durée, a été la bonne. Par ailleurs, les premières données dont nous disposons montrent que nous avons pu passer les fêtes de fin d’année sans flambée épidémique, grâce au comportement responsable qui a été le vôtre nous rappelant combien la lutte contre cette épidémie est l’affaire de tous et de chacun", indique le chef du gouvernement. "Les résultats de notre stratégie nous placent aujourd'hui dans une situation comparative plus qu'honorable en Europe, tant au niveau des taux d'incidence que des taux de positivité des tests", précise Jean Castex.
LES COÛTS FIXES DES ENTREPRISES FERMÉES PRIS EN CHARGE À 70%
C'est au tour du ministre de l'Économie Bruno Le Maire. "Nous avons une conscience aiguë de la lassitude, de la colère", reconnaît-il. "Plus les mesures de sécurité sanitaire durent, plus elles sont difficiles à supporter."
Le fonds de solidarité va évoluer. Premièrement, "nous avons décidé que le produit de la vente à emporter et des livraisons à domicile ne sera pas intégré dans le chiffre d'affaires de référence. Ce sera uniquement sur les restaurateurs. Cette facilité vaudra à partir du mois de décembre 2020 et restera la règle", indique le patron de Bercy.
Deuxièmement, les coûts fixes des entreprises fermées pris en charge jusqu'à 70%. "Tous les entrepreneurs seront concernés, poursuit Bruno Le Maire. Ils pourront recevoir une aide de 20% de leur chiffre d'affaires, jusqu'à un montant pouvant aller jusqu'à 200.000 euros, dès le mois de décembre et sans limite de salariés.
Enfin, "nous prendrons en charge les coûts fixes dès lors que ces entreprises réalisent plus d'1 million de chiffre d'affaires par mois. (...) Cette aide exceptionnelle s'ajoutera à l'aide du fonds de solidarité, plafonnée à 3 millions d'euros pour la période de janvier à juin 2021. C'est un point de départ, nous allons continuer à négocier."
LES DISPOSITIFS DE SOUTIEN MAINTENUS "AUSSI LONGTEMPS QUE NÉCESSAIRE"
"Nos mesures de soutien ont été mises en place rapidement au printemps dernier, nous les avons renforcées et adaptées au fur et à mesure de la crise, au cours des derniers mois, dans un dialogue constant avec tous les secteurs concernés. Ces dispositifs fonctionnent et ont permis de sauver des millions d'entreprises et d'emplois", poursuit Jean Castex sur le volet économique de la crise. "Je sais combien tout le monde voudrait plus de visibilité sur la suite. (...) Difficile, compte tenu des incertitudes, de répondre à ces questions de manière précise, même si l’identification de perspectives et d’échéances constitue une priorité, en lien avec les représentants des secteurs concernés.
"Ce sur quoi je m'engage en revanche, sans incertitude ni ambiguïté aucune, c'est que nous maintiendrons nos dispositifs de soutien, aussi longtemps que cela sera nécessaire", annonce le chef de l'exécutif. "Nous devons entendre le besoin de sécurité et de stabilité que nous expriment les acteurs économiques. Nous ne devons pas ajouter de l'incertitude économique à l’incertitude sanitaire. Nous devons rester à leur écoute et savoir ajuster encore, lorsque c'est juste et nécessaire, nos dispositifs d'aide."
"UNE SORTIE PROGRESSIVE DE CRISE D'ICI L'ÉTÉ"
"L'accès à la vaccination nous permet d'espérer une sortie progressive de cette crise d'ici l'été prochain", indique le Premier ministre Jean Castex. "Mais le virus n'a pas dit son dernier mot, et les prochaines semaines et prochains mois pourront nous conduire à maintenir, voire à renforcer, les mesures de freinage de sa propagation."
300.000 PERSONNES VACCINÉES EN FRANCE
"Nous ne serons pas loin des 300.000 vaccinés ce soir", confirme le ministre de la Santé Olivier Véran, invité à détailler la stratégie vaccinale. Au total, ce sont 6,4 millions de Français seront appelés à se faire vacciner à partir de lundi.
"La vaccination se fera progressivement", rappelle-t-il. "Si cela prend du temps, soyez rassuré, vous serez vaccinés."
"700 CENTRES DE VACCINATION OUVERTS LUNDI"
"Plus de 700 centres de vaccination seront ouverts lundi grâce à la mobilisation conjointe de l'État, des élus locaux et des professionnels de santé", précise Jean Castex. À compter de demain matin 8h, il sera possible de prendre rendez-vous par internet ou par téléphone auprès de ces centres. Tout le monde ne pourra pas trouver un rendez-vous immédiatement, il faudra être patient. Nous dépendons des livraisons de vaccins qui dépendent du rythme de livraison des laboratoires."
LA VACCINATION "OUVERTE DÈS LUNDI" POUR LES PERSONNES À HAUT RISQUE
"Conformément à notre stratégie de priorisation des plus fragiles, et en accord avec les autorités scientifiques et associations de patients, j'ai décidé d'ouvrir, dès lundi 18 janvier également, la vaccination aux personnes présentant une des six pathologies conduisant à un très haut risque de forme grave de la maladie, qui apparaissent sur votre écran, et ce quel que soit leur âge", annonce le Premier ministre Jean Castex.
LE VACCIN, "UN MOTIF TANGIBLE D'ESPOIR"
"Cette campagne vaccinale qui a démarré en ce début d'année nous offre enfin un motif tangible d'espoir et une vraie perspective de sortie de crise", affirme le Premier ministre Jean Castex. "La première vaccination a eu lieu dans notre pays le 27 décembre. Lors de la première semaine de janvier, 100.000 personnes ont été vaccinées. Au cours de cette deuxième semaine qui n’est pas terminée, nous pensons que 250.000 autres le seront."
"À la fin du mois de janvier, je pense que nous serons au-dessus de 1 million de personnes vaccinées qui était notre objectif initial", ajoute-t-il. "Ce résultat ne s'explique pas parce que nous aurions reçu plus de vaccins mais parce que nous avons espacé d’une semaine l'échéance de la deuxième injection et que nous observons moins de pertes dans l'utilisation des doses reçues."
LES DISPOSITIFS D'AIDE PSYCHOLOGIQUE RENFORCÉS POUR LES ÉTUDIANTS
Place à la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal. "Nous avons pleinement conscience du découragement des étudiants, notamment ceux qui vivent seuls", commence-t-elle. "De nombreux dispositifs ont été mis en place pour soutenir financièrement les étudiants. Nous poursuivrons ces efforts. Les 1600 référents dans les cités universitaires sont là pour soutenir les plus fragiles. Les 20.000 tuteurs étudiants seront là pour soutenir psychologiquement les étudiants." Cela se traduira notamment par un doublement des psychologues.
Des tests antigéniques seront bientôt donnés aux services de santé universitaires "afin que le second semestre puisse se dérouler dans les meilleures conditions possibles", précise la ministre. "Tout ceci sera fait en partenariat étroit avec les rectorats. Je me réjouis que les liens humains, pour l'acquisition des connaissances, puissent se renouer au cours des prochains jours."
Les stations se font donc petit à petit à l’idée d’une saison blanche
On le sait le premier ministre a annoncé qu’il rendrait une décision le 20 janvier quant l'ouverture ou pas des remontées mécaniques des stations de ski pour les vacances de Noël de février soit 15 jours avant celle-ci !
Mais les chiffres sont là même si beaucoup dans les montagnes les contestent et d’ailleurs de plus en plus...
Comment autoriser les stations à rouvrir dans des départements dont certains sont parmi les plus touchés comme la Haute-Savoie, les Hautes-Alpes, les alpes de haute-provence, le Jura et les Vosges?
Comment le gouvernement peut-il lancer un message de réouverture des stations c’est-à-dire une invitation aux déplacements pour les vacances de février alors même qu’il s’apprête à des mesures plus restrictive ?
Comment enfin finalement au bout du compte réussir des vraies vacances de février dans l’ambiance du moment avec entre autres les bars et restaurants fermés ?
On ne trouvera personne pour autant pour dire que "c’est plié" et qu’il n’y a aucun espoir dans les annonces du premier ministre la semaine prochaine...en tout cas pas officiellement
Mais , sous la réserve de la confidentialité, les maires de stations ne cachent pas leur pessimisme.
Pour la plupart d’entre c’est réglé : ce sera une "saison blanche" et ils n’en sont plus qu’à espérer un petit miracle le 20 janvier prochain lors de l’intervention du premier ministre.
La plupart d’entre eux d’ailleurs sont d’ores et déjà dans la gestion de cette saison blanche c’est-à-dire dans la négociation des indemnisations annoncées par l’État et l'oraginsation de vacances de fevrier façon Noël dernier.
Et signe de l’abdication, l’idée d’un grand mouvement en fin de semaine pour pousser sur le gouvernement a fait choux blanc. Elle a été à ce stade été rangée aux oubliettes, la plupart des décideurs de la montagne considérant que ce n’était même pas la peine d’essayer et que c'était peine perdue.
Alors si tout cela se confirme, demeure une immense inconnue : quelles seront les conséquences de cette fameuse saison blanche dans le Queyras, le Briançonnais, le Dévoluy, le pays des Ecrins, le Guillestrois, le Champsaur, l’Embrunais, le Dévoluy, l'Ubaye, la vallée de la Balnche, le Val d'Allos ?
Bien malin celui qui pourrait imaginer toutes les conséquences économiques mais surtout sociales de cette crise car c’est tout simplement, là aussi, du jamais vu.
Et que ceux qui regardent le sujet avec distanciation(c’est le cas de le dire) sur le thème "ce n’est qu’une petite part de l’économie", "ce n’est pas si important" se posent la question de l’ampleur des problèmes que cela va poser y compris dans les villes-préfectures des départements de montagne qui pour la plupart d’entre elles ne sont que les camps de base de l’activité économique des stations de sports d’hiver.