Il n'y a quasiment plus d'espoir de voir les stations de ski ouvriren Février

Il n'y a quasiment plus d'espoir de voir les stations "faire" les vacances de février comme nous l'évoquons depuis plusieurs jour. Chacun s'est fait à l’idée même si l'inquiétude est grande pour ne pas dire gigantesque quant aux conséquences de cette saisons blanche surtout dans des départements aussi dépendants du tourisme comme les Hautes-Alpes et une bonne partie des Alpes de Haute-Provence. Ce lundi soir, c'est le journal le Monde (lire ICI)  qui le dit à échelle nationale

"D’après nos informations, le gouvernement ne s’oriente pas vers une réouverture des remontées mécaniques, début février, dans l’optique des vacances scolaires. Au sommet de l’État, plusieurs sources affirment que « la situation sanitaire » ne permet pas d’envisager un tel scénario. « Nous restons sur un plateau haut, avec près de 20 000 cas de contamination par jour, et des services hospitaliers toujours sous tension, donc il faut rester vigilant », met en garde un conseiller de l’exécutif. « Pas question de privilégier les enjeux économiques aux enjeux sanitaires », a confirmé le premier ministre, Jean Castex, lundi soir, dans l’émission « C’est à vous », sur France 5.

« Quand le président avait annoncé la fermeture des stations de sport d’hiver, il avait bien conditionné leur réouverture à une baisse de la diffusion du virus, avec moins de 5 000 contaminations par jour. Or, on n’y est pas du tout... », corrobore un ministre, qui souligne par ailleurs les craintes d’une flambée de l’épidémie de Covid-19 en raison des multiples variants présents sur le territoire.

La décision doit être dévoilée « mercredi ou jeudi », selon un conseiller de l’exécutif, après un nouveau conseil de défense sanitaire prévu mercredi matin, à l’Elysée, autour d’Emmanuel Macron. Jeudi, le ministre de la santé, Olivier Véran, doit tenir une nouvelle conférence de presse.

 

 

Le Collectif des Entreprises de la Montagne demande l’ouverture des stations de ski en février pour éviter une catastrophe économique

La mise à l’arrêt de la montagne a déjà eu pour conséquence la perte de plusieurs centaines de milliers d’emplois saisonniers et d’activités essentielles à la ruralité montagnarde. Le collectif des Entreprises de la Montagne, qui vient de se créer spontanément pour affronter la crise actuelle, demande au Gouvernement d’annoncer le 20 janvier l’ouverture des stations de ski à partir du 30 janvier prochain, et le versement d’indemnités adaptées pour compenser l’arrêt total de leur activité depuis décembre.

Pour faire face à la menace d’une catastrophe économique et sociale sans précédent pour l’écosystème spécifique à ce territoire, la création du Collectif des Entreprises de la Montagne est une première historique et s’est imposée spontanément au regard de l’interdépendance critique des acteurs économiques de ces territoires. Unis, ils demandent au Gouvernement l’ouverture des stations de ski au plus tard le 30 janvier. Cette annonce devant intervenir dans les plus brefs délais, afin de permettre aux acteurs du tourisme en montagne d’anticiper les réservations.

 

Mobilisés pour ouvrir les stations et les établissements au plus vite, les acteurs de la montagne demandent également au Gouvernement le versement d’indemnités adaptées à la saisonnalité pour compenser le manque d’activité qui leur a été imposé. Une condition indispensable pour assurer la survie de l’écosystème montagne et ainsi limiter l’impact social sur ce territoire.

« Le Gouvernement a décidé d’interdire l’accès des remontées mécaniques de manière discriminatoire. Les conséquences pour nos territoires ont été catastrophiques depuis le début de la saison. La fréquentation a baissé de plus de 70% et l’activité économique a baissé de plus de 80%. Si nous n’ouvrons pas c’est tous les territoires de Montagne qui vont mourir » a commenté Alexandre Maulin, Président des Domaines Skiables de France.

 

Les entreprises du tourisme de la montagne, les hébergeurs professionnels, les exploitants de domaines skiables et les acteurs organisant des activités de plein air et de loisirs ont démontré leur savoir-faire pour exercer leur métier dans le respect des protocoles sanitaires. Toutefois si leur fermeture devait se poursuivre, ces opérateurs seraient totalement appelés à disparaître, entraînant avec eux par effet domino toute l’économie de cet écosystème montagnard et un pan fondamental du patrimoine touristique de la France.

« Ces 4 mois d’hiver, ce sont 85% de notre activité. Sans ouverture des domaines skiables, les hébergeurs vont sombrer, et tout suivra, comme un château de cartes. Il faut ouvrir le 30 janvier, adapter les fonds de solidarité des deux derniers mois à la saisonnalité, et ne pas oublier les bailleurs » a estimé Patrick Labrune, Président du Syndicat National des Résidences de Tourisme et appart’hôtels (SNRT).

« Nous réclamons la possibilité de pouvoir faire ce que nous faisons le mieux : accueillir les familles et leur permettre de passer de vraies vacances. Pour cela, nous devons ouvrir l’intégralité de nos infrastructures. Le Gouvernement peut nous faire confiance pour mettre en place des normes sanitaires strictes, comme nous l’avons fait cet été avec succès. Ouvrir en février est la seule façon d’éviter le péril imminent qui guette ces territoires », a déclaré Frédéric Le Guen, Président de Belambra Clubs.

Seule une ouverture rapide des stations de ski et une indemnisation adaptée des membres du Collectif pourront assurer la survie des territoires, sauvegarder l’outil de travail et les emplois directs et indirects qui font vivre nos montagnes.

 

 

 

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Les stations se font petit à petit à l’idée d’une saison blanche et sont d'ores et déjà en train d'organiser des vacances de février "façon Noël " dernier.

On le sait le premier ministre a annoncé qu’il rendrait une décision le 20 janvier quant l'ouverture ou pas des remontées mécaniques des stations de ski pour les vacances de Noël de février soit 15 jours avant celle-ci ! Mais les chiffres sont là même si beaucoup dans les montagnes les contestent et d’ailleurs de plus en plus, tout comme il expliquent et ré-expliquent que l'activité de ski de fait outdoor ne pose pas de problème sanitaire, en rappelant à chaque occasion qu'il en va de la vie dans nos vallées... Mais les questions sont là :

Comment autoriser les stations à rouvrir dans des départements dont certains sont parmi les plus touchés comme la Haute-Savoie, les Hautes-Alpes, les Alpes de Haute-Provence, le Jura et les Vosges?

Comment le gouvernement peut-il adresser dans le contexte un  tel message avec une réouverture des remontées mécaniques dans les stations c’est-à-dire une invitation aux déplacements pour les vacances de février alors même qu’il vient de prendre des mesures encore plus restrictives?

Et comment enfin finalement au bout du compte, et dans tous les cas,  réussir des vraies vacances de février dans l’ambiance du moment avec entre autres les bars et restaurants fermés et un couvre-feu à 18h ?

Alors on ne trouvera personne pour autant pour dire que "c’est plié"  et qu’il n’y a aucun espoir dans les annonces du premier ministre la semaine prochaine...en tout cas pas officiellement. Mais, sous la réserve de la confidentialité , les maires de stations ne cachent pas leur plus grand pessimisme.
Pour la plupart d’entre-eux, c’est réglé :  ce sera une "saison blanche" et ils n’en sont plus qu’à espérer un petit miracle le 20 janvier prochain lors de l’intervention du premier ministre. Conséquence, les stations sont d'ores et déjà  dans la "gestion" de cette saison blanche c’est-à-dire dans la négociation des indemnisations  annoncées par l’État et l'organisation de vacances de fevrier façon Noël dernier.

Et signe de l’abdication,  l’idée d’un grand mouvement en fin de semaine pour pousser sur le gouvernement a fait choux blanc. Elle a été été rangée aux oubliettes,  la plupart des décideurs de la montagne considérant que ce n’était même pas la peine d’essayer et que c'était peine perdue. seule action, peut_re sou forme de baroud d'honneur, ces descentes aux flambeaux dans les staions ce samedi "pour que la flamme de la montagne ne s'éteigne pas "

Alors si tout cela se confirme, demeure une immense inconnue : quelles seront les conséquences de cette fameuse saison blanche dans le Queyras, le Briançonnais, le Dévoluy, le pays des Écrins, le Guillestrois, le Champsaur, l’Embrunais, le Dévoluy, l'Ubaye, la vallée de la Blanche, le Val d'Allos et dans tous les massifs de France? 

 

Bien malin celui qui pourrait imaginer toutes les conséquences économiques mais surtout sociales de cette crise car c’est tout simplement, du jamais vu.

Et que ceux qui regardent le sujet avec distanciation (c’est le cas de le dire) sur le thème "ce n’est qu’une petite part de l’économie", "ce n’est pas si important", se posent  la question de l’ampleur des problèmes que cela va poser y compris dans les villes-préfectures des départements de montagne qui pour la plupart d’entre elles ne sont que les camps de base de l’activité économique des stations de sports d’hiver.

 

Baroud d'honneur ?

 

Une descente aux flambeaux est organisée ce samedi dans l'ensemble des stations françaises par l'ESF à partir de 17h30. L'objectif, toujours le même : rappeler les difficultés auxquelles sont contrés l'ensemble des acteurs économiques de la montagne. Une action symbolique pour que "la flamme de la montagne ne s'éteigne pas". Une manifestation qui, selon les organisateurs, ne rassemblera que les professionnels ESF et les élus locaux ainsi que les responsables des remontées mécaniques dans le strict respect des gestes barrière. 

Le communiqué : 

Samedi 16 janvier, à 17h30, l’esf organise, dans les stations françaises, une descente aux flambeaux pour (re)mettre en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés tous les acteurs de la montagne et exprimer sa solidarité.
Programmée en simultané dans toutes les stations, cette descente aux flambeaux des monitrices et moniteurs de ski esf commencera à 17h30 le samedi 16 janvier. Elle sera suivie d’une prise de parole dans chacune des stations du directeur esf aux côtés du Maire et du responsable des remontées mécaniques. L’événement sera organisé dans le respect le plus strict des gestes barrières (distanciation, port du masque...) et rassemblera uniquement les professionnels esf (sans appel à la participation du grand public).
Objectif ? Ne pas laisser la flamme de la montagne s’éteindre ! Depuis des mois, tous les acteurs de la montagne sont confrontés à une situation économique sans précédent avec la fermeture des remontées mécaniques. C’est tout un pan de la montagne et l’ensemble d’un écosystème qui petit à petit s’éteint et se retrouve en grand danger !
Les monitrices et moniteurs esf, considérés naturellement comme ambassadeurs de leurs territoires chaussent leurs skis et rallument leurs flambeaux pour porter le message des femmes, des hommes, et des familles de montagnards qui sont en très grandes difficultés. C’est leur manière d’exprimer cette solidarité envers toutes celles et ceux qui ont subi ou subissent dans leur sphère privée, sociale ou professionnelle la situation sanitaire que nous connaissons actuellement et qui impactera pour longtemps l’avenir de nos territoires.
Eric Brèche, Président du Syndicat National des Moniteurs du Ski Français / esf : « Président du Syndicat National, je suis avant tout un montagnard, un moniteur de ski. Je me fais l’écho des femmes et des hommes dont leurs activités sont sacrifiées et qui espèrent voir la montagne revivre et revoir la lumière rapidement... Nous demandons au Gouvernement de nous faire confiance. Nous avons fait des propositions pour garantir la sécurité sanitaire qui ont été validées par les autorités et sommes prêts à aller encore plus loin afin d’ouvrir le 30 janvier. Par exemple, nous avons déjà commandé nos propres tests pour nos monitrices et moniteurs. Les communes ont loué des lieux qui permettraient d’isoler les cas contacts...

Nous sommes prêts à participer à tout ce qui pourra renforcer la sensibilisation aux gestes barrières et en faire un acte éducatif. Tout en ayant parfaitement conscience de la gravité de la situation sanitaire, nous avons aussi conscience que la montagne et la pratique du ski sont avant tout un bol d’oxygène et plus que jamais un lieu de ressourcement dont nous avons encore plus besoin aujourd’hui. ».

colère blanche
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