Hautes-Alpes / Non-ouverture des domaines skiables en février : "on nous balade" déclare le maire des Orres Pierre Vollaire

Quelques heures après un nouveau Conseil de défense, le secrétaire d'État au tourisme,  Jean-Baptiste Lemoyne, a annoncé que les remontées mécaniques des stations de ski ne rouvriront pas au 1er février. Le secteur s'oriente donc "vers une saison blanche". 

Les remontées mécaniques des stations de ski "ne rouvriront pas le 1er février" et le secteur s'oriente vers "une saison blanche", a annoncé le secrétaire d'État au tourisme mercredi, quelques heures après un Conseil de défense consacré à une situation sanitaire qui ne s'améliore pas. 

En effet "une réouverture mi ou fin février paraît hautement improbable", a annoncé Jean-Baptiste Lemoyne à la presse, après avoir réuni lors d'une visioconférence les acteurs de la montagne, qui espéraient cette réouverture "pour assurer la survie de l'écosystème montagne" et "limiter l'impact social" sur un secteur qui représente entre 250.000 et 400.000 emplois directs et indirects. 

Les stations de ski ne pourront donc pas rouvrir pour les vacances de février compte tenu de la crise sanitaire actuelle

Beaucoup de questions restent en suspend et en premier lieu les finances des communes-stations qui vont se retrouver dans le rouge et qui ne font pas parties du dispositif d'aide ou encore le cas de tous ces commerces en vallée comme à Gap qui vivent en grande partie de l'économie du ski et qui ne sont pas, eux non plus , dans le dispositif.

L'idée d'une grande mobilisation en Savoie le lundi 1er février avec des cars au départ de tous les massifs a été lancée par Force Ouvrière pour "une ouverture sans conditions des remontées mécaniques".

Une manifestation qui pourrait prendre une dimension plus "musclée" que ce que l'on a vu jusque là....

Le Premier ministre Jean Castex recevra dans les jours qui viennent les acteurs principaux du monde de la montagne afin de "finaliser les mesures de soutien économique" qui permettront de renforcer l'accompagnement des entreprises touchées par cette fermeture prolongée. Avec une touche d'humour, Jean-Baptiste Lemoyne a lancé : "les canons à neige ne vont pas fonctionner, les canons à indemnisation doivent être au rendez-vous". 

Du côté des Orres, le maire vice-président de l'association des maires de stations de montagne ne mâche pas ses mots. "On nous balade" déclare-t-il en substance :

Une véritable "catastrophe sociale et économique" selon Laurent Reynaud, le Veynois délégué général de Domaines Skiables de France. "Le gouvernement n'a pas fait confiance aux montagnards et aux skieurs" assène-t-il. Laurent Reynaud d'achever : "nous sommes très loin des réalités" :

Pour rappel, le secteur de la montagne en France représente entre 250.000 et 400.000 emplois directs et indirects. 

Manif symbolique

Alors, comme prévu, une centaine de personnes qui se sont réunies sur la place Saint-Arnoux à Gap, ville préfecture des Hautes-Alpesqui est le  départements en France les plus concernés et dépendant des stations de sports d’hiver.

Un véritable message de détresse alors même que le gouvernement s’apprête à confirmer officiellement en fin de semaine la non ouverture des remontées mécaniques pour les vacances de février. Cette décision devrait a priori annoncé le ministre de l’économie, Bruno Le Maire.

L'enjeu, c’est tout simplement de maintenir les stations en vie, en particulier les stations villages.

Beaucoup de moniteurs de saisonniers étaient présents ainsi que des élus à l’image de la députée et de plusieurs maires de stations.
La station d'Orcieres était particulièrement bien représentée pour cette manifestation qui n’a pas eu l’ampleur voulue, un petit peu comme si tout le monde avait abandonné le combat.

La réaction de Michel Joubert, ancien directeur de l'ESF d'Orcières : 

Des saisonniers et saisonnières étaient présents pour manifester leur ras-le-bol par rapport à cette situation catastrophique : 

Le plaidoyer sur l'avenir de la montagne de l'ancien maire du Monêtier-les-Bains, Pierre Bouvier : 

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