Hautes-Alpes : La SAB s'engage aux côtés des Amis de la Tour de La Roche pour valoriser le château médiéval

La SAB s’engage dans une nouvelle aventure : aux côtés des Amis de la Tour de La Roche pour valoriser le château médiéval


Une nouvelle étape a été franchie ce vendredi matin à La Roche-des-Arnauds. Depuis 2019 et sa création, l’association des Amis de la Tour de La Roche entend valoriser les ruines de l’ancien château médiéval, situé sur une colline rocheuse au-dessus du village, à 1017 mètres d’altitude. Elle avait rendez-vous ce vendredi avec ses partenaires dans cette aventure. La Commune représentée par son Maire Maurice Chautant, la SAB, qui lui apportera son soutien dans cette entreprise, et la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), qui par le Service régional de l’archéologie (SRA) assure le contrôle scientifique et la gestion patrimoniale des sites archéologiques.


Les démarches de l’association s’avèrent aujourd’hui fructueuses. La ruine du château de La Roche-des-Arnauds pourrait avoir une valeur historique autrement plus importante qu’initialement envisagé.
‘‘Quand on arrive sur le site, on ne distingue que les vestiges d’une tour circulaire de 11,50 mètres de diamètre’’, explique Guy Dagany, Président de l’association. ‘‘Elle fait environ 9 mètres de hauteur. Le reste n’est que tas de pierres et végétation qui a pris possession des lieux. Au mieux distingue-t-on encore, sous ce désordre végétal, le sommet d’une ouverture cintrée, qui indique la présence d’une pièce voutée, elle aussi remplie de pierres.’’


Désordre ? L’état des lieux pourrait en fait révéler que le château a été détruit au début du 17è siècle, comme d’autres à l’époque. Ce sera le travail de Benjamin Oury, Docteur en Archéologie médiévale, spécialiste des châteaux médiévaux haut-alpins, de le déterminer.
La Roche-des-Arnauds, le 22 janvier 2021


‘‘Le site peut sembler en désordre à priori mais ces apparents tas de pierres sont peut-être ceux qui ont permis de préserver certaines parties de l’ancien château’’, note-t-il. ‘‘L’empilement des pierres lors de la destruction a peut-être permis l’enfouissement des parties les plus basses du château et il n’est pas impossible qu’une partie du rez-de-chaussée puisse être étudiée.’’


Ce serait, selon lui, un travail très intéressant dans la mesure où les châteaux médiévaux haut-alpins conservés sont peu nombreux. La plupart du temps, il n’en reste rien du fait de l’érosion importante du milieu montagnard et des récupérations de matériaux. Celui de La Roche-des-Arnauds pourrait donc devenir très intéressant pour la recherche et notre connaissance du bâti seigneurial haut-alpin de l’époque.


C’est également l’orientation que souhaite donner la Direction régionale des affaires culturelles (Drac, service régional de l’archéologie) à cette aventure. Elle se réjouit aujourd’hui d’être parvenu à définir, avec l’association et l’archéologue, un programme d’intervention qui permettra de travailler sur le site au cours de trois prochaines années. Les premiers rendez-vous sont fixés au printemps prochain.


Pour Lionel Para, Directeur général de la SAB, ‘‘il est naturel pour un carrier installé à La Roche-des-Arnauds de prêter main forte à l’association dans cette valorisation. L’exploitation des carrières nous amène régulièrement à sonder et fouiller les sols avant que nous n’intervenions. Nous sommes souvent en lien avec les archéologues et souhaitons leur apporter notre aide et soutien quand nous le pouvons. L’association et les archéologues peuvent compter sur la SAB pour leur apporter son savoir-faire en la matière et son soutien logistique au cours de leurs interventions.’’

Nouvelle aventure