Migrants : le rassemblement National dénonce "la passoire" que constitue selon eux la frontière Franco-Italienne

Le Rassemblement National a voulu dénoncer ce samedi ce qu'ils appellent "la frontière passoire" au col du Montgenèvre et au col e l’Échelle dans le Briançonnais. Menace terroriste terroriste, risque sanitaire...font parti des arguments donnés par le RN au moment où, paradoxalement les associations d'aide aux migrants considèrent qu'il est absurde de faire prendre autant de risques à des migrants qui finissent au bout du compte toujours pas passer et dont le nombre constitue, pour les citer, une goutte d'eau dans une Europe qui a besoin de main d’œuvre.

Le communiqué de Nicolas Faure Délégué Départemental Rassemblement National des Hautes Alpes :

« Nous voulons marquer notre opposition ferme et absolue au tsunami migratoire qui touche la France et les Hautes-Alpes quand dans le même temps le gouvernement et madame le Préfet des Hautes-Alpes nous disent droit dans les yeux qu’ils contrôlent les frontières ».
C’est par ces mots que le délégué départemental du Rassemblement National, M. Nicolas Faure, a voulu mobiliser ses troupes sur une frontière qui selon le mouvement « n’existe plus que dans les esprits des hauts fonctionnaires, des hommes politiques et des associations pro clandestins. »
Les risques encourus par cette déferlante font courir une menace terroriste à la population en plus du risque sanitaire en cette période de COVID quand on sait que les irréguliers refusent très souvent de se faire tester comme le mentionnait déjà l’arrêté préfectoral du 18 octobre dernier à propos du refuge solidaire de Briançon.
« C’est une passoire, symbole de cette frontière imaginaire, qui symbolise le mieux selon nous la situation actuelle », cette même passoire que les militants du Rassemblement National du département ont brandi en même temps qu’ils tendaient au milieu de la route devant la PAF une banderole floquée « STOP IMMIGRATION ».

 



Reportage sur place en début de semaine
 

Les nuits se suivent et se ressemblent tristement à la frontière Franco-Italienne dans le Briançonnais. Venus en ce moment principalement  de Croatie, D'Iran, de Syrie, d'Afghanistan et de tant d'autres pays...les exilés débarquent du bus à Clavière et s'enfoncent dans la nuit quel que soit le temps, quels que soient les risques..avec un objectif: La France et le refuge solidaire de Briançon.

Et les risques sont bien présents quand il fait -15°,que la Lombarde souffle et que la seule voie pour éviter les forces de l'ordre est la montagne, dans la nuit et la neige.

Alors nous avons passé un week-end sur place pour essayer de comprendre ce triste manège, cet absurde jeu "du chat et de la souris" ... sans y parvenir vraiment.

Des migrants qui risquent leurs vies régulièrement en famille et même avec des enfants en bas âge:

Des forces de l'ordre qui font leur "job" tentant d'interpeller ces exilés pour leur objecter une non-admission sur le territoire français
et qui retenteront le lendemain et qui pour la plupart finiront par y parvenir;

Des maraudeurs et des associations pour éviter le drame et auxquels on reproche de créer un "appel d'air" voire de faciliter les entrées en France des passeurs en guet-apens.


Reportage Jean-Marc-Passeron/ Sylviane Gonon

Montage Hugo Guyon

 

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