Publié par Jean Eymar le dim, 03/04/2022 - 09:21
Photos: Ce dimanche au petit matin: les chaufferettes et la glace dans le secteur de Monétier-Allemont (Nicolas Richier)
Éviter de revivre la catastrophe de 2017 ou celle de 2019 voire celle, un peu moins sensible chez nous, de l'année dernière; c'était l'objectif des arboriculteurs de tout le val de Durance. Comme ailleurs en France, ils se sont engagés dans un véritable combat contre le froid et le gel depuis 2 jours et pour encore au moins encore 2 nuits avec les arroseurs pour protéger les bourgeons sous la glace ou via des chaufferettes pour certains.
Seulement voilà: le froid a été très marqué la nuit dernière (entre -3 et -7°) et les arboriculteurs s'attendent à des dégâts dont il ne connaîtrons l'ampleur qu'au fil de la journée avec la fonte de la glace, si elle fond. Les fruits à noyaux devraient avoir par exemple avoir beaucoup souffert.
C'est surtout en dessous de Tallard et jusqu'à Manosque (où il a fait -5°) que l'on s’inquiète. Tout se joue chaque année à présent en effet à quelques jours prés. Ainsi à Remollon, les vergers plus en altitude, sont moins avancés et on peut se passer de l'arrosage.
Reste ces belles images des vergers du Val de Durance scintillants au petit matin après les gelées nocturnes où la glace mais ce spectacle est surtout synonyme pour les arboriculteurs d’une nuit blanche passée à gérer l’aspersion des vergers, en clair une nuit blanche pour éviter une gelée noire...
L'année dernières nous étions allés à la rencontre d'Eric Allard près de Remollon. Spécialiste du sujet à la Chambre d'agriculture des Hautes-Alpes, il est revenu sur cette période d’avril si sensible chaque année mais également tous les problèmes que connais ce secteur d’activité avec, on le sait, le feu bactérien mais aussi une punaise qui est arrivée de Chine... et du Piémont et qui est train d'infecter tous les vergers. Rencontre :