«Nos territoires d'abord » : le président de la Région, Renaud Muselier lance un parti 100% régional

Le président de la Région, Renaud Muselier lance un parti 100% régional: N;os territoirs d'abord. La nouvelle structure, créée sur la base de son micro-parti historique «Cap sur l'avenir», sera lancée à la rentrée avec l'ambition de rassembler des élus du centre gauche à la droite gaulliste.

« Je crée cette formation politique 100% régionale autour d'une idée simple : réunir tous ceux qui, en Région Sud, veulent défendre les intérêts et les dossiers de leur territoire, leur commune, leur région ! Et ce, quelle que soit leur étiquette politique, des écologistes raisonnables jusqu'à la droite gaulliste », explique  Renaud Muselier, président de la collectivité régionale de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

L'élu a voulu offrir la primeur de son projet à ses sympathisants mercredi mais il présentera l'architecture et les modalités de «Nos territoires d'abord» à la rentrée de septembre. Ce sera l'occasion de présenter la structuration départementale de «Nos territoires d'abord» mais aussi les cadres et soutiens issus de la société civile a t'il expliqué au Figaro.

Le message de Renaud Muselier

Inventons aujourd’hui le parti politique de demain : celui qui vous permet de défendre VOTRE territoire !

100% régionale, cette nouvelle structure n’aura qu’un seul objectif : défendre à tous les niveaux les projets de votre commune, de votre territoire, de votre région ! En vous laissant totalement libres de garder votre appartenance politique d’origine, bien sûr.

Porter la voix de la Région Sud, faire réussir nos territoires, protéger ce qu’on doit protéger, promouvoir ce qui fait notre richesse, adapter notre région aux enjeux de demain !

On va se fixer des objectifs ambitieux, se battre pour nos villes, nos départements, notre région d’abord et avant tout ! On peut réinventer notre façon de faire de la politique de parti, en mettant l’accent sur ce qui se voit sur le terrain, CHEZ NOUS.

Et en unissant ici, en local, tous ceux qui ne se reconnaissent ni dans la NUPES, ni dans le Rassemblement national.

En formant une alliance territoriale 100% compétences, des écologistes raisonnables, jusqu’à la droite gaulliste dont j’ai toujours fait partie.

Comme dans notre majorité à la Région, où nous travaillons chaque jour au service de nos cinq millions de concitoyens, au-delà des étiquettes politiques.

Je suis un homme de droite, formé par Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, membre fondateur de l’UMP et de LR. J’ai appris à additionner, a rassembler, au service de ce qui compte : votre vie et notre avenir.

En septembre, j’annoncerai l’organisation structurelle et les modalités d’adhésion à « Nos territoires d’abord ». D’ici là, si vous voulez vous engager dans cette dynamique nouvelle et naissante, ecrivez-moi directement à contact@renaudmuselier.fr.

Avec mes équipes, nous échangerons avec vous pour bâtir ensemble cette nouvelle organisation.

Cap sur l’avenir : nos territoires d’abord !

 

 

«Nos territoires d'abord» (rappel de son slogan des dernières élections régionales) est un mouvement bâti sur le socle de «Cap sur l'avenir», le micro-parti historique qu'il animait déjà lorsqu'il était premier adjoint à Marseille.

Ex-membre des Républicains, Renaud Muselier a pris cette initiative en partant d'un «double constat» local. Selon sa première observation, toutes les élections à l'échelle de la région et à l'exception du scrutin régional, ont été perdues par la droite et la macronie entre 2017 et 2022 (européennes, présidentielle, législatives). Et pour lui, la victoire régionale de 2021 fut possible grâce à une synergie politique entre le centre droit, le centre gauche et la droite gaulliste.

Muselier constate également une «localisation de la vie politique», que les chiffres de l'abstention croissante enregistrés au niveau national ne feraient que confirmer.

En lançant ce mouvement, Renaud Muselier adresse un message à tous les responsables politiques locaux se situant sur un arc allant du centre gauche à la droite gaulliste et les invite à le rejoindre pour défendre les dossiers régionaux. « Renaud lance cette initiative comme un pari pour redonner confiance en la vie politique. Il est convaincu qu'il ne sera plus possible de gagner un scrutin dans la région si les partis républicains sont désunis alors que des blocs se sont reconstitués à gauche et à l'extrême droite. Le gros avantage de cette structure est qu'elle n'interdit pas d'appartenir à des formations comme LR, Horizons ou Renaissance. D'ailleurs, lui-même aura cette liberté et annoncera son positionnement national à la rentrée», précise un proche du président régional. Il affirme également que l'élu sera «très attentif» aux déclinaisons locales annoncées par Renaissance, le Modem et Horizons, sans oublier les prochaines échéances qu'il souhaite anticiper en lançant un signal d'alarme. Des législatives anticipées qui s'inviteraient en cas de dissolution aux municipales prévues dans quatre ans, Renaud Muselier a identifié plusieurs facteurs de risques, même celui de perdre certaines villes en cas de duels fratricides, comme Salon, La Roque d'Anthéron ou Nice.

La déchirure entre Renaud Muselier et Les Républicains s'est faite dans la douleur. Les dernières législatives dans le Sud-Est ont d'ailleurs rappelé la rivalité entre l'élu régional et certains candidats de la droite comme le député Éric Ciotti dans les Alpes-Maritimes. Réélu dans sa circonscription de Nice, le parlementaire n'écarte pas l'idée de partir à la conquête de la cité en 2026.

 
au-delà des étiquettes politiques