Les montagnards Damien Seguin de Briançon et Romain Attanasio de Vars vont s'élancer dimanche dans la Route du Rhum

Les montagnards Damien Seguin de Briançon et Romain Attanasio de Vars vont s'élancer ce dimanche à 13h30 dans la Route du Rhum; Au programme un départ de Saint-Malo direction Point-à-Pitre en Guadeloupe.

Une transatlantique qui a marqué les esprits

Depuis sa création en 1978, la Route du Rhum est la reine de sa catégorie. En effet, depuis plus de 40 ans, ce sont de très nombreux skippers qui se sont élancés dans cette transatlantique.

Pour cette épreuve, les skippers vont devoir parcourir 3.543 miles soit 6 562 kilomètres. Leur but : être le premier ou la première à arriver à Point-à-Pitre pour gagner la route du Rhum. Petite particularité de la Route du Rhum, la course est ouverte aux amateurs comme aux professionnels. En effet, la seule condition à la participation à cette course est la taille du voilier. Durant toutes ces années, des centaines d’hommes et de femmes se sont engagés sur cette magnifique course avec qu’une seule idée en tête, battre l’actuel record détenu par Francis Joyon en 2018 en traversant l’atlantique en 7 jours 14 heures 21 minutes et 47 secondes soit une vitesse moyenne de 36 Km/h. Une anecdote sympa à savoir sur la Route du Rhum : durant la première édition, seulement 98 secondes séparaient un petit trimaran d’un grand monocoque.

 

Damien Seguin

Contrairement aux courses auxquelles Damien a participé cette année, celle-ci est la première qui comprend d’autres catégories de voiliers. En effet, le Dimanche 6 novembre 2022, ce n’est pas moins de 138 skippers qui vont s’élancer en solitaire pour un total de 6 catégories de voiliers.

Romain Attanasio, l’expérience face au stress à 48h du départ 

Le prestige de la transatlantique, les centaines de milliers de spectateurs, le nombre record de participants (138), les conditions météorologiques qui s’annoncent toniques… 48h avant le départ de la course de l’année, la pression est à son comble pour le skipper. Mais à 45 ans, Romain Attanasio (Fortinet - Best Western) a appris à faire face et connaît les ingrédients nécessaires pour réussir un bon départ.  

S’habituer au grandiose, s’acclimater à la foule, appréhender les sollicitations qui s’enchaînent et le stress qui monte. Romain Attanasio, deux Vendée Globe au compteur et une Route du Rhum, est un habitué de ces ambiances d’avant course où toutes les émotions se mêlent. « Certes, on ne part pas pour un tour du monde mais pour 12 jours en mer. Pourtant, l’ambiance est complétement dingue », reconnaît Romain. « Le village est énorme, la foule est impressionnante… C’est incroyable de voir l’enthousiasme des spectateurs, les entendre nous encourager, nous féliciter. Voir l’ampleur de l’événement, ça donne un peu la pression ! »

 LE GUILLESTROIS-QUEYRAS HISSE LES VOILES AU DEPART DE LA ROUTE DU RHUM !  

Le Guillestrois-Queyras sera présent ce week-end à Saint-Malo pour le départ de la 12ème édition de la Route du Rhum/Destination Guadeloupe. Une première, fruit d’un partenariat avec le club de voile « Surf School » de la cité corsaire.

L’occasion pour l’office de tourisme du Guillestrois et du Queyras de faire la promotion de son territoire de montagne auprès des gens et passionnés de voile et de mer, en présence du Directeur de la Régie des Remontées Mécaniques du Queyras, Nicolas PERRETTA mais aussi par le biais de visuels institutionnels et d’une dégustation de produits locaux du Queyras en marge de l’une des plus célèbres épreuves de voile en solitaire du monde dont le coup d’envoi sera donné ce dimanche 6 Novembre à 13h30.

L'arrivée des premiers concurrents sera jugée à Pointe à Pitre à partir du 11 Novembre prochain.

 

 

Zoom sur Romain Attanasio

 

Grâce au travail de l’équipe, il a gagné en sérénité 

Il y a aussi l’impression tenace que tout s’accélère. La semaine dernière, le skipper de Fortinet - Best Western a convoyé le bateau de Lorient jusqu’à Saint-Malo. Un « convoyage de rêve » qui a précédé une parade au large de Saint-Malo puis une traversée des écluses avant d’amarrer enfin le bateau. « Ensuite, il a fallu prendre le rythme du village et jongler entre les sollicitations ». S’il y a le plaisir de partager ce moment fort, il convient aussi d’accepter de « ne plus vraiment maîtriser son emploi du temps ». 

Désormais, place à la dernière ligne droite. Techniquement, le bateau est prêt et l’équipe veille au quotidien à le faire fonctionner pour tout contrôler. « Depuis le début de l’année, tous les membres de l’équipe se sont employés sans compter leurs heures. J’ai vraiment senti chez tous une sacrée dose de motivation », apprécie Romain. « C’est très agréable de voir que tout est géré, ça permet de gagner en sérénité ». 

 

« Les conditions devraient être rugueuses » 

Le marin peut se focaliser sur l’analyse des conditions météorologiques, un travail de plus en plus conséquent à l’approche du départ. « Il va y avoir du vent de face et un premier front à passer au large avec des pointes annoncées à 40 nœuds. Les conditions devraient être rugueuses donc, avec du près quasiment jusqu’aux Açores. Il s’agit d’un scénario classique de transatlantique mais on sait que ce ne sera pas vraiment reposant ! » 

De quoi ajouter encore un peu plus de stress au moment de s’élancer. Romain évoque ces instants avant le grand départ : « l’avant-dernière nuit, tu sais que c’est la dernière au calme. La dernière journée (le samedi), tu as l’impression que tout va trop vite, tu rentres toujours trop tard. Ensuite, c’est nuit blanche, tu ne dors pas bien, comme un champion à la veille d’une épreuve olympique ». Le réveil est toujours très matinal, le corps est « cueilli par le froid, le vent et la mer » et puis il y a l’appréhension de réussir le départ, d’éviter les collisions… 

L’expérience que le Breton a acquis au fil des années lui permet néanmoins de « mieux gérer » ce fameux stress qui ronge. « Tu fais sans doute davantage preuve d’anticipation », explique-t-il. « Mais surtout, tu as bien conscience qu’à tout moment, en une fraction de secondes, tout peut basculer sur ce genre de bateau ». Romain, qui s’attache à connaître son bateau depuis près de deux ans, a un avantage certain par rapport aux projets plus jeunes. Compétiteur et enthousiaste, il a bien en tête le meilleur scénario en début de course : « l’idéal, c’est de réussir un départ lancé, d’éviter les soucis et d’être à l’avant de la course. Si en passant Ouessant je suis dans le bon paquet sans avoir d’avarie, ce sera un départ réussi ! » 

 

 

La montagne à la mer