Originaire de Val des Prés, un guide de haute montagne a trouvé la mort sous une avalanche ce matin au dessus de Ceillac

(Image d'illustration: terrible avalanche de 2015 dans le même secteur)

Premières neiges et premier drame en montagne

Un guide originaire de Val des Prés a trouvé la mort sous une avalanche ce matin vers 11h30 dans le vallon de Sainte-Anne dans le couloir nord de la Font Sancte vers 11h30, au-dessus de Ceillac.

Il évoluait avec un avec un ami d’origine allemande domicilié dans le département des Hautes-Alpes. L’avalanche a emporté le guide qui évoluait en second dans la cordée et c'est l'un des chiens d'avalanche qui est parvenu à le localiser  en début d'après-midi de ce vendredi. 

Dix sept secouristes sous l'égide du PGHM de Briançon ont été rapidement mobilisés avec deux hélicoptères. Une enquête a été ouverte pour éclaircir les circonstances du drame.

C'est à ce même endroit qu'une terrible avalanche avait coûté la vie à 6 personnes le 24 janvier 2015

(Source: Le Dauphiné Libéré)

Retour en 2015

C'est l'avalanche la plus meurtrière dans le département des Hautes-Alpes depuis 17 ans : le drame de Ceillac a coûté la vie à six skieurs confirmés, le 24 janvier 2015 .

Une avalanche très dense, de 900 mètres de long sur 300 mètres de large qui s'est déclenchée au dessus de Ceillac (Queyras), dans le massif de la Font Sancte. Six personnes ont perdu la vie au total. Il s'agit de cinq hauts-alpins et d'un varois : Alain Vincent , Guy Rondot, Jeanne David, Carol Nash-Hamilton, Bruno Girard et Jacques Chabrier, tous membres du CAF (Club Alpin Français) de Guillestre.

De nombreuses personnes avaient pointé du doigt le risque entrepris par ces spécialistes de la montagne. A la suite de ce drame, le Procureur de la République de Gap avait même tapé du poing sur la table en déclarant "vouloir poursuivre toutes les personnes ayant une attitude déraisonnable".

Ce lundi, le CAF de Guillestre tient à clarifier la situation en défendant le professionnalisme de ces skieurs décédés. Dans un communiqué envoyé à D!CI, le CAF de Guillestre écrit que "les six skieurs emportés par une avalanche à Ceillac le 24 janvier dernier avaient observé les règles de sécurité en vigueur et ont été victimes d'une plaque à vent dont l'ampleur était difficile à prévoir, indique l'enquête interne menée par le CAF".

Avant de poursuivre : "l'enquête, à la vue des informations disponibles, forme l'hypothèse que le groupe, expérimenté et bien équipé, skiait sur des pentes moyennes et que son chef, un leader reconnu, conscient du risque, faisait descendre ses équipiers un par un comme l'exigent les règles de sécurité".

Retour sur les faits

C'est un terrible drame que vient de connaître le monde de la montagne, et en particulier le département des Hautes-Alpes, qui est sous le choc et en deuil.
Six personnes (quatre hommes et deux femmes âgés de 58 à 73 ans) ont donc trouvé la mort. Ils ont tous été pris sous une avalanche impressionnante de 900 m de long et 300 m de large, au dessus de Ceillac (Queyras), dans le massif de la Font Sancte, ce samedi, probablement à la mi journée, alors qu'ils effectuaient une sortie en ski de randonnée.

Il s'agit de cinq hauts-alpins et d'un varois : Alain Vincent , Guy Rondot, Jeanne David, Carol Nash-Hamilton, Bruno Girard et Jacques Chabrier, tous membres du CAF (Club Alpin Français) de Guillestre. Une terrible semaine, puisque ce drame fait suite au décès, mercredi, d'un guide et de son client, au dessus de Puy Saint-Vincent, pris sous une plaque à vent, en haut d'un couloir.

Les obsèques du guide, Philippe Ligerot, organisateur des mondiaux d'escalade, auront d'ailleurs lieu ce mardi à 10 h, en la Collégiale de Briançon.

Dans ce groupe emporté par l'avalanche de Ceillac, il y avait :
- deux guillestrins : Alain Vincent, 63 ans, membre du CAF de Briançon et Bruno Girard, 64 ans, membre du CAF de Guillestre.
-  deux varsins: Guy Rondot, 64 ans, ancien chef des pistes de la station de Vars, et Jeanne David,73 ans,  ancienne monitrice de ski, très connue et appréciée, elle aussi, dans la station.
- une argentiéroise (Carol Nash-Hamilton), 59  ans,  du CAF de l'Argentière, qui exerçait la profession de kinésithérapeute à Guillestre, originaire de Nouvelle Zélande, et maman d'une fille de 13 ans.
- une personne originaire du Var (La Seyne sur Mer), Jacques Chabrier, 64 ans, du CAF de Guillestre.

Et puis, évoquons le cas de cette personne qui aurait bien pu être la septième victime : elle devait partir avec le groupe du CAF mais n'a finalement pas pu participer à la randonnée, car initialement prévue jeudi, elle avait été reportée à samedi. C'est elle qui a donné les indications aux secours pour qu'ils orientent leurs recherches dans le vallon du Bacchas. En effet, les premières indications n'étaient pas les bonnes.

Toutes nos condoléances aux familles et aux proches des victimes.

Parmi les réactions

Parmi les très nombreuses réactions, celle du Député maire de l'Argentière. Joël Giraud dit "sa tristesse infinie pour ces familles qu'il a rencontrées ce matin a la mairie de Ceillac avec une pensée plus particulière pour une jeune argentieroise Jessie qui a perdu sa maman et pour la famille David de Vars, tellement frappée par le deuil en quelques mois et qu'il souhaite entourer de mon affection".

Bernard Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur, a présenté ses condoléances aux familles dans un communiqué de presse. Il a également rendu hommage
“au professionnalisme et au courage des gendarmes mobilisés depuis hier après-midi, qui sont intervenus dans des conditions très difficiles.”

Les faits

Pendant la nuit, aux alentours de 1 h 30 du matin, trois corps ont été retrouvés, grâce à leurs ARVA, dans le dépôt de l'avalanche, par les secouristes en montagne. Une intervention à pied très courageuse de leur part au regard du risque d'avalanche très fort dans ce secteur. Cela a d'ailleurs conduit à suspendre les recherches quelques heures avant de les reprendre dès 7 h avec deux maîtres-chiens et près de 20 secouristes (18 secouristes, appuyés d'un hélicoptère et de deux équipes cynophiles, venues avec un berger malinois et un berger allemand louvé, réputés pour leur sens olfactif très développé). Les corps des trois autres victimes ont été retrouvés tôt, ce dimanche matin, à 9 h 10  dans l'avalanche elle-même, par les gendarmes du PGHM. Ces six personnes étaient parties ce samedi matin pour une randonnée à ski dans le vallon du Bachas. Elles devaient redescendre un couloir au Nord, dans le secteur des Crestettes, et rejoindre le lac miroir. Elles devaient rentrer dans l'après-midi, mais n'ont pas donné signe de vie d'où le déclenchement des secours suivi d'un appel à témoin ce samedi après 18 h.
L'avalanche  faisait 300 mètres de large sur 900 mètres de long, dans le couloir de la Mamelle et le secteur avait été repéré pourtant la veille par l'un des randonneurs à ski. Le  risque d’avalanche était de 3 (sur 5) au-dessus de 2000 m dans ce secteur selon Météo France qui ajoutait que des "départs spontanés seraient rares", mais" que des plaques à vent fragiles pouvaient être déclenchées par des skieurs au-dessus de 2000 m d’altitude".
"Lorsqu'ils sont partis, le ciel était dégagé et le risque d'avalanche estimé à 3 sur 5", a précisé la préfecture des Hautes-Alpes.

Triste bilan

Depuis le début de la saison hivernale 2014/2015, dix-sept personnes ont péri dans des avalanches en France (dont 9 dans les Hautes-Alpes) , selon un décompte réalisé à partir des données de l'Association nationale pour l'étude de la neige et des avalanches (Anena). "Il s'agit de l'avalanche la plus meurtrière depuis celle de 2011, qui a tué cinq membre du club alpin français, près de Bourg-Saint-Pierre, en Suisse", assure le directeur Anena, Dominique Létang.
La montagne de Ceillac et ce secteur du Queyras avait déjà déjà endeuillée par des avalanches qui avaient tué trois personnes en 2011 et trois autres en 2013.
C'est aussi l'avalanche la plus meurtrière dans les Hautes-Alpes et  les Alpes du sud depuis 1998 et laterrible avalanche de la Crête du Lauzet dans l'embrunais. C'était arrivé un 23 janvier....

Voici le dernier communiqué des autorités :

"Des opérations de recherche ont été engagées hier, samedi 24 janvier, par le peloton de gendarmerie de haute-montagne de Briançon pour retrouver 6 personnes parties en randonnée à ski sur la commune de Ceillac.
Il s’agit d’un groupe composé de 4 hommes et 2 femmes âgés de 58 à 73 ans, 5 d’entre eux étant domiciliés dans les Hautes- Alpes et un dans le Var.
Trois corps sans vie ont été retrouvés dans une grosse coulée de neige, située vallon de Bachas, par les secouristes, dans la nuit. Les recherches ont dû être interrompues compte tenu des conditions difficiles rencontrées sur le terrain (manteau neigeux très instable).
Un PC de crise, composé d’élus de la commune, du commandant du groupement de gendarmerie, et du PGHM, a été mis en place et piloté par le Préfet des Hautes Alpes cette nuit à 2 h 00 dans la salle des fêtes de la commune.
Une salle a été ouverte au sein de ce PC pour la presse.
Un accueil et une assistance psychologique ont été dédiés aux familles.
Les opérations de recherche ont repris ce matin, dimanche 25 janvier, à 7 h 30."

Dix-huit secouristes du PGHM, ainsi que deux maîtres-chiens d’avalanche, appuyés par l’hélicoptère de la gendarmerie, ont été engagés. Les corps des trois autres victimes ont été retrouvés à 9 h 10.
Le Procureur de la République du tribunal de grande instance de Gap s’est rendu sur place à l’aube.

Une enquête judiciaire a été ouverte,  chef d’homicide involontaire, et confiée au PGHM de Briançon, afin de connaître avec précision les circonstances dans lesquelles s’est produit ce tragique accident.

Voici le dernier communiqué des autorités :

Des opérations de recherche ont été engagées hier, samedi 24 janvier, par le peloton de gendarmerie de haute-montagne de Briançon pour retrouver 6 personnes parties en randonnée à ski sur la commune de Ceillac.
Il s’agit d’un groupe composé de 4 hommes et 2 femmes âgés de 58 à 73 ans, 5 d’entre eux étant domiciliés dans les Hautes- Alpes et un dans le Var.
Trois corps sans vie ont été retrouvés dans une grosse coulée de neige, située vallon de Bachas, par les secouristes, dans la nuit. Les recherches ont dû être interrompues compte tenu des conditions difficiles rencontrées sur le terrain (manteau neigeux très instable).
Un PC de crise, composé d’élus de la commune, du commandant du groupement de gendarmerie, et du PGHM, a été mis en place et piloté par le Préfet des Hautes Alpes cette nuit à 2 h 00 dans la salle des fêtes de la commune.
Une salle a été ouverte au sein de ce PC pour la presse.
Un accueil et une assistance psychologique ont été dédiés aux familles.
Les opérations de recherche ont repris ce matin, dimanche 25 janvier, à 7 h 30.

Dix-huit secouristes du PGHM, ainsi que deux maîtres-chiens d’avalanche, appuyés par l’hélicoptère de la gendarmerie, ont été engagés. Les corps des trois autres victimes ont été retrouvés à 9 h 10.
Le Procureur de la République du tribunal de grande instance de Gap s’est rendu sur place à l’aube.

Une enquête judiciaire a été ouverte,  chef d’homicide involontaire, et confiée au PGHM de Briançon, afin de connaître avec précision les circonstances dans lesquelles s’est produit ce tragique accident.

Premières neiges et premier drame en montagne