"C'est de l'écologie ou sabotage ?" lance le maire de Chaillol face à l'opposition à la création d'une réserve d'eau

 

Après le projet de remontée mécanique en altitude, c'est cette fois un projet de réserve collinaire qui suscite la polémique à Chaillol dans le Champsaur.
En 5 jours une pétition a réuni 13000 signatures pour s'opposer à cette réserve de 18000 m³ sur Clot Chenu au dessus de la station... ( Communiqué du collectif  Adieu Glacier ci-dessous). L'association de mande un moratoire et considère qu'il s'agit là de
"la destruction d'un site naturel magnifique".
Quand au maire il est furieux (écouter ci-dessous). Pour lui c'est la seule solution possible et cette réserve a pour vocation de respecter les débits réservés des ruisseaux en aval tout en conservant de l'eau pour le monde agricole. Les agriculteurs et les jardins ne pourront plus être arrosés:  "On veut foutre les gens de la montagne dehors" ajoute  Gérard Blanchard qui rappelle les autres menaces qui pèsent sur la commune comme l'explosion du coût de l'électricité; et des factures  que la station (Champsaur 3 Gliss) ne pourront pas payer en fin de saison.
"C'est de l'écologie ou sabotage ?" lance t'il enfin

 

 

Écoutez le maire de Chaillol ci-dessous

    Le communiqué et le point de vue du collectif  Adieu Glacier   Non à la réserve collinaire de Clot Chenu à Chaillol (Hautes -Alpes), non à la destruction d'un site naturel magnifique !
Une pétition avec de plus de 13 000 signatures en cinq jours !
https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/reserve-collin...
chaillol/199540?fbclid=IwAR2v5c_b1IjNF4yAZaQTnI4tOJ1cy5keTzRKIDKn65D71cF7O65VXCu4bBo   Point de rencontre essentiel entre les 2 parties de la station Clot Chenu/la Lauzière, le site sur lequel est envisagé le creusement d'une retenue collinaire donne un sentiment de gâchis environnemental de par la destruction d'un site naturel magnifique.
Il faut souligner que son emprise sur le terrain serait impressionnante : 18000 m³ soit 7,8 piscine  olympiques.
L’esplanade de Clot Chenu disparaîtrait complètement, arbres et coin pique-nique, route forestière, etc... pour laisser place à un immense bassin avec liner et clôture de protection ne correspondant en
rien à une recherche touristique.
Ce site offre en effet en pleine et belle nature :
En été : 1. Un point de départ, accessible à tous, vers les randos du Parc National des Ecrins
2. Un accueil des personnes à mobilité réduite
3. Une aire de rassemblements sportifs, de pique-nique pour les familles, etc...
En hiver : 1. Un regroupement de skieurs (classes de neige, ski de fond, raquettes, etc...)
2. Un départ de promenades en compagnie de chiens de traîneaux, etc...
Et pourquoi pas ?
Pourquoi ne pas avoir fait une consultation publique ?
Pourquoi ne pas agrandir les retenues existantes ?
Pourquoi ne pas réfléchir à d'autres implantations ? (Il faut noter que le terrain est communal)
Pourquoi ne pas négocier une autre implantation avec d’autres partenaires, ONF agriculteurs, etc...
Certes, il paraît évident de devoir « soutenir » l’agriculture et l’enneigement.
Mais le projet remis entre les mains de l'Association Syndicale d'Arrosage des Marrons, privilégiant
l'irrigation des terres, n'est qu’un alibi :
1. La réserve du Sellaret d'où partirait l'emprise de la nouvelle retenue est déjà déficitaire en été et a
bien du mal à satisfaire les demandes.
2. Autre projet improbable, celui d'utiliser la nouvelle retenue comme pataugeoire d'été.
Cet argument, bien vendeur, se heurte à nouveau à la faible ressource en eau.
En outre, qui serait responsable des risques (noyades, chutes, eau de baignade résiduelle croupie,
etc...) ? La Commune ? L’Association Syndicale d'Arrosage des Marrons ? Qui ?
Le collectif Adieu Glacier 05 propose :• Un moratoire permettant d’effectuer des concertations dans de bonnes conditions et de prendre
démocratiquement les décisions d’effectuer ou non de nouveaux aménagements dans le milieu
montagnard.
• Que notre département devienne l’exemple d’une agriculture résiliente au changement
climatique, d’un tourisme plus doux, respectueux de la nature, proche des spécificités locales
et en adéquation avec les différentes injonctions environnementales et agricoles. Les stations
de ski peuvent (doivent) être les premières actrices de la transition sur les territoires de
montagne.
C’est dans ce contexte, où de nouveaux enjeux se font jour, qu’il faut comprendre et accompagner les
scénarios d’adaptation, de diversification ou de crise dans lesquels s’engageront les stations de
montagne.
Ce n'est sûrement pas à coup de bulldozer que l'on protège la nature et notre avenir commun
13000 signataires contre le projet