Publié par Jean Eymar le mer, 05/04/2023 - 07:18

‘‘EDF se doit de se rappeler son rôle de porteur d’une mission d’intérêt général avec un État actionnaire qui ne peut se désintéresser des conséquences économiques de la situation’’: C'est le thème de l'intervention hier de Jean-Marie Bernard, le président du Conseil Départemental des Hautes-Alpes;
Au moins 50% d’augmentation du montant des factures d’électricité pour 43% des petites et moyennes entreprises haut-alpines. C’est le constat fait en ce début d’année à l’échelle de tout le département des
Hautes-Alpes à la suite de la hausse considérable des prix de l’électricité au cours de l’année 2022.
‘‘Cela concerne notamment des acteurs irremplaçables, non-délocalisables, et captifs d’une situation conjoncturelle. Ils ont – pour certains – été contraints de renégocier leurs contrats avec EDF alors que les prix étaient au plus haut. En conséquence de quoi, le coût est multiplié par six entre 2022 et 2023’’, note Jean-Marie Bernard, Président du Département.
Parmi ces entreprises frappées de plein fouet, les stations de ski, dont l’équilibre est pourtant déjà fragile d’une saison à l’autre.
‘‘Ce qui est en train de se passer sera très lourd de conséquences pour leur avenir. Parce qu’un résultat prévisionnel en déficit en 2023, ça signifie une capacité d’investissement réduite à néant, et donc perte de
compétitivité, perte de parts de marchés et à moyen terme, 12 000 emplois directs qui sont menacés’’, poursuit Jean-Marie Bernard. ‘‘Les premiers Contrats stations ont vu le jour en 2015 à la suite d’un hiver peu enneigé et problématique. Nous avions alors pris la décision – avec le soutien de la Région - de redynamiser la montagne et nos stations.
Et ça fonctionne. On le voit très bien à la fréquentation qui est repartie à la hausse de manière considérable. Je ne peux pas accepter que presque 10 ans d’effort collectif soient réduits à néant à cause d’un contrat de
fourniture d’électricité’’.
Ce qui vaut pour les stations vaut pour tous les professionnels. Les arboriculteurs sont en grande difficulté également, simplement parce que le coût de l’électricité pour la conservation des pommes a été multiplié par
trois. Et c’est sans compter les artisans, commerçants, travailleurs indépendants, les petites et moyennes entreprises. ‘‘EDF, premier fournisseur des stations du Département, se doit de se rappeler son rôle de porteur d’une mission d’intérêt général avec un État actionnaire qui ne peut se désintéresser des conséquences
économiques de la situation.’’Pour le Président du Département, ‘‘la relative détente sur les marchés de l’électricité doit permettre aux fournisseurs d’énergie – à commencer par EDF – de revenir vers leurs clients afin de renégocier les contrats.
C’est ce que le Département attend de leur part aujourd’hui et j’exhorte l’État de jouer son rôle de régulateur.
En ce qui me concerne, je me réserve le droit d’agir par tous les moyens en ma possession pour faire pression sur les fournisseurs. Ce, afin de retrouver au plus vite, des tarifs d’électricité acceptables.’’ Réunie en Conseil ce mardi 4 avril, l’Assemblée départementale a adopté à l’unanimité la délibération permettant au Président du Département de demander aux fournisseurs d’énergie de se remettre à la table
des négociations, à l’État de jouer son rôle de régulateur (ce qu’il a fait dans un courrier adressé au Président de la République, ce mardi même) et d’agir par tous les moyens en sa possession pour faire pression sur les
fournisseurs.
Hautes-Alpes à la suite de la hausse considérable des prix de l’électricité au cours de l’année 2022.
‘‘Cela concerne notamment des acteurs irremplaçables, non-délocalisables, et captifs d’une situation conjoncturelle. Ils ont – pour certains – été contraints de renégocier leurs contrats avec EDF alors que les prix étaient au plus haut. En conséquence de quoi, le coût est multiplié par six entre 2022 et 2023’’, note Jean-Marie Bernard, Président du Département.
Parmi ces entreprises frappées de plein fouet, les stations de ski, dont l’équilibre est pourtant déjà fragile d’une saison à l’autre.
‘‘Ce qui est en train de se passer sera très lourd de conséquences pour leur avenir. Parce qu’un résultat prévisionnel en déficit en 2023, ça signifie une capacité d’investissement réduite à néant, et donc perte de
compétitivité, perte de parts de marchés et à moyen terme, 12 000 emplois directs qui sont menacés’’, poursuit Jean-Marie Bernard. ‘‘Les premiers Contrats stations ont vu le jour en 2015 à la suite d’un hiver peu enneigé et problématique. Nous avions alors pris la décision – avec le soutien de la Région - de redynamiser la montagne et nos stations.
Et ça fonctionne. On le voit très bien à la fréquentation qui est repartie à la hausse de manière considérable. Je ne peux pas accepter que presque 10 ans d’effort collectif soient réduits à néant à cause d’un contrat de
fourniture d’électricité’’.
Ce qui vaut pour les stations vaut pour tous les professionnels. Les arboriculteurs sont en grande difficulté également, simplement parce que le coût de l’électricité pour la conservation des pommes a été multiplié par
trois. Et c’est sans compter les artisans, commerçants, travailleurs indépendants, les petites et moyennes entreprises. ‘‘EDF, premier fournisseur des stations du Département, se doit de se rappeler son rôle de porteur d’une mission d’intérêt général avec un État actionnaire qui ne peut se désintéresser des conséquences
économiques de la situation.’’Pour le Président du Département, ‘‘la relative détente sur les marchés de l’électricité doit permettre aux fournisseurs d’énergie – à commencer par EDF – de revenir vers leurs clients afin de renégocier les contrats.
C’est ce que le Département attend de leur part aujourd’hui et j’exhorte l’État de jouer son rôle de régulateur.
En ce qui me concerne, je me réserve le droit d’agir par tous les moyens en ma possession pour faire pression sur les fournisseurs. Ce, afin de retrouver au plus vite, des tarifs d’électricité acceptables.’’ Réunie en Conseil ce mardi 4 avril, l’Assemblée départementale a adopté à l’unanimité la délibération permettant au Président du Département de demander aux fournisseurs d’énergie de se remettre à la table
des négociations, à l’État de jouer son rôle de régulateur (ce qu’il a fait dans un courrier adressé au Président de la République, ce mardi même) et d’agir par tous les moyens en sa possession pour faire pression sur les
fournisseurs.