Voici les photos des blessures subies par un randonneur attaqué par des chiens de protection à Chaillol

  Photos des blessures subies par un randonneur la semaine dernière prés du hameau des Marrons à Saint-Michel de Chaillol dans la vallée du Champsaur (Hautes-Alpes)

    Il ne s’agit pas d’un article mais d'un mot d’humeur et il touche à un problème qu’on peut considérer comme très secondaire au regard de tant d'autres...

Pour autant il paraît utile de poser le problème des chiens de protection dans nos montagnes présents dans tous les alpages pour protéger les troupeaux des attaques du loup.

Qui aurait cru qu’un jour, dans ce dernier havre de paix que sont nos vallées, on en vienne  pour la quasi-totalité d’entre nous à avoir une appréhension en allant simplement se balader ou à randonner à cause des patous, terme devenu générique pour parler des chiens de protection qui sont de plusieurs races ?

C’est pourtant le cas et de plus en plus de personnes appréhendent pour cette raison les sorties en montagne y compris les gens "du cru" pourtant largement informés. On vous laisse imaginer la terreur des vacanciers et plus encore des enfants qui se retrouvent nez à nez avec une bête deux fois plus grande qu'eux et qui leur aboie dessus...

On connaît l’origine de ce problème qui devient synonyme d’une vraie galère pour les éleveurs et les bergers à qui on explique que le retour du loup était inéluctable et que les "patous" sont quasiment le seul seul véritable moyen de protection des troupeaux.

Alors cet été comme les été passé,  les problèmes sérieux ont commencé comme par exemple ce randonneur blessé très sérieusement à la jambe à Saint-Michel de Chaillol la semaine dernière et évacué sur l'hôpital de Gap.

Le sujet est si lourd (et dorénavant risqué au niveau judiciaire comme on l'a vu ) que certains éleveurs font le choix de de se passer de chiens de protection préférant assumer les conséquences bien douloureuse des dégâts faits par le loup.

Alors bien sûr il y a des évolutions en cours sur le dressage de chiens pour les habituer à la présence de l’homme, à la musique, aux vélos... mais on ne sais pas à ce stade  si cela fonctionnera (en tout cas notre connaissance ) et combien il faudra de temps pour que cette génération de chiens soit présente dans les alpages.

Une situation inextricable qui va largement à l'encontre de la philosophie même de la montagne, l’un des derniers espaces de liberté.   Jean-Marc Passeron
 
Re loup?