Publié par Jean Eymar le lun, 31/07/2023 - 07:10
De 1910 à 1988, la bourgade l’Argentière-la-Bessée a vécu au rythme de son usine d’aluminium, qui a fait de cette vallée, autrefois presque déserte, le plus grand centre industriel du département des Hautes-Alpes.
L’Argentière-la-Bessée, n’a dû son existence qu’à une conjonction favorable entre une offre d’électricité, des surfaces planes, une desserte ferroviaire et un producteur cherchant un site.
La création de la voie ferrée de Gap à Briançon par L’Argentière, en 1884, permit d’imaginer l’acheminement des matières premières de Provence.
D’un presque désert, c’est donc une véritable cité ouvrière qui voit le jour avec des équipements urbains tels que cinéma, dispensaire, kiosque à musique, bibliothèque, équipements sportifs… Une usine qui, au 1er mai 1949, emploie 551 personnes dont 29 femmes et une main-d’œuvre étrangère importante (de l’ordre de 30 %) constituée de Nord-Africains, Italiens, Polonais, Russes, Allemands, Bulgares, Lituaniens, Grecs, Yougoslaves et Tchèques.
Mais dans les années 70, l’usine, qui est devenue Pechiney en 1950, est victime de la nationalisation. L’éloignement des sources d’approvisionnement la rend superflue pour la direction centrale.
La fermeture sera annoncée en 1983 et l'usine cessera toute activité en 1988
La commune mettra des années à s'en remttre jusqu'à une reconverion principlament touristique stabilisée aujourd'hui.
A lire ICI https://www.lemonde.fr/archives/article/1983/12/13/pechiney-essaime-a-l-... En vidéo ICI https://www.cimalpes.fr/films-de-montagne-destruction-et-reconversion-de...