Jeux Olympiques d'hiver de 2030 : Une plainte pour favoritisme et un rassemblement de ceux qui ne veulent pas du tout de J.O à Embrun la semaine prochaine

La candidature de la France et de l'ensemble du massif alpin pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2030 est donc lancée. Initiée à l'origine par la région Sud/ Provence Alpes-Côte d'Azur  et par son président Renaud Muselier pour faire des Jeux exemplaires "façon Lillehammer 94", la candidature s'est depuis cet été élargie à l'ensemble des Alpes Fançaises réunissant ainsi les régions Sud/ Provence Alpes-Côte d'Azur et Auvergne-Rhône-Alpes à la demande du CNOSF et de son nouveau président David Lappartient mais aussi du Président de la République qui a réuni tout ce beau monde  le 19 juillet dernier à l’Élysée.

"Nous avons été contraint de nous marier avec Auvergne-Rhône-Alpes" a indiqué Renaud Muselier qui à l'origine visait 2034 ou 2038, une échéance qui aurait été, peut-être, plus compatible avec les investissements, en particulier de transport, que peuvent permettre les Jeux.

Seulement voilà,le CIO a peu de candidats crédibles pour 2030: Exit Sapporo, Vancouver ou Barcelone...Reste les candidatures européennes dont le Suisse et la Suède en particulier qui fait figure à ce stade de favorite.

Mais la France a ses chances même si l'issue dépendra beaucoup de la réussite ou pas des Jeux de Paris 2024. C'est d'ailleurs au même moment que la décision devrait être prise mais on devrait "sentir" déjà les choses dés la fin de cette année dans le cadre du dialogue installé avec le CIO qui va faire l'objet d'une première réunion au sommet à Lausanne ce jeudi 7 septembre avec les deux présidents de Région, le président du CNOSF qui seront reçu par Thomas Bach le président de l'institution Olympique.

Demeurent évidement beaucoup de questions, puisque le principe retenu est déjà d'utiliser les sites existants dans les Alpes du Nord: Quelle sera la part des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute-Provence? Quelle place auront les Alpes Maritimes?

Les esprits positifs se diront que pour une fois, ce sont les Alpes du Sud qui ont donné le ton et qui sont à l'origine de cette candidature. Résultat et pour la première fois, les Hautes-Alpes sont dans le même train que les Alpes du Nord avec l'espoir que ces Jeux soient l'occasion de mobiliser les financements publics si nécessaire dans les Hautes-Alpes et l'Ubaye.

Les esprits chagrins diront qu'on risque de ne pas avoir grand chose...

L'avenir le dira même s'il paraît de bon sens de considérer que c'est "mieux que rien"à l'image du siècle dernier ou les Alpes du Nord ont obtenu les Jeux à 3 reprises...et les Alpes du Sud jamais.

 

                                                                          Un rassemblement contre les J.O  les 15,16 et 17 septembre à Embrun

Dans tout cela il y a ceux qui refusent complètement l'organisation des Jeux Olympiques fussent-ils économes et respectueux de l'environnement  et à même d'amener les crédits nécessaires au problèmes des Alpes du sud ( logement des saisonniers, Mobilité etc...)

Le collectif "NO JO" organise ainsi un rassemblement sur 3 jours en fin de semaine prochaine à Embrun. A défaut de connaitre le projet, il s'agit pour eux de dire que l'organisation même de Jeux Olympiques n'est pas compatible avec les enjeux de la planète.

                                                                        Une plainte pour trafic d'influence et favoritisme déposée

Le candidat malheureux d'un de l'appel d'offres de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur pour ce projet, a déposé plainte en août à Paris contre un haut responsable du Comité d'organisation des prochains Jeux olympiques. Il dénonce les conditions d'attribution d'un marché public émis en 2023 par la région Paca pour constituer son dossier de pré-candidature pour les JO d'hiver 2030.

Cette plainte pour favoritisme et trafic d'influence, dévoilée mercredi par le journal L'Equipe, a été déposée le 23 août. Elle vise Michaël Aloïsio, le directeur général délégué du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojo). Le plaignant, Sébastien Chesbeuf, un ex-salarié du Cojo, dénonce les conditions d'attribution d'un marché public émis en 2023 par la région Paca pour constituer son dossier de pré-candidature pour les JO d'hiver 2030.

 Le parquet national financier (PNF) a confirmé à l'AFP l'avoir reçue. Les magistrats sont en train de l'analyser.

Alors qu'il travaillait comme consultant auprès de la société événementielle de marketing sportif Keneo, M. Chesbeuf assure que M. Aloïsio est intervenu auprès du cabinet du président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier. Et ce, pour la dissuader de travailler avec eux et favoriser la société RNK, une entreprise cofondée fin 2020 par Édouard Donnelly.

Ce dernier a quitté la société en novembre 2022 lors de son entrée au Cojo comme directeur exécutif des opérations, suscitant des soupçons de conflits d'intérêt.

Pour Me Thomas Hollande, avocat de Sébastien Chesbeuf, "ces agissements pénalement répréhensibles ont causé un préjudice grave à (son) client, car ils l'ont privé d'un marché."

"L'objectif de cette plainte est aussi qu'une enquête pénale fasse la lumière sur ces agissements, ces interventions infondées pour essayer de favoriser des cabinets avec lesquels le Cojo a des relations d'affaires, une proximité", a-t-il ajouté à l'AFP.

M. Aloïsio a lui "réfuté fermement les accusations calomnieuses de M. Chesbeuf, qui est en conflit avec Paris-2024 depuis son licenciement" en 2020. Selon lui, "les échanges eus avec la région Paca s'inscrivent dans le cadre de partage d'expériences" en vue de leur future candidature pour 2030.

Nommé dans la plainte, le conseiller sports d'Emmanuel Macron, Cyril Mourin, a de son côté affirmé au Monde "n'avoir pas de lien avec ce dossier" et n'avoir "jamais eu l'occasion d'exprimer un avis ni même d'échanger sur ces sujets de prestations" avec le conseiller sports de M. Muselier.

Deux enquêtes distinctes sur des soupçons de favoritisme, de prise illégale d'intérêts et de détournements de fonds publics lors de l'attribution des marchés des Jeux olympiques sont en cours au PNF.

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