4 ans après la tragédie, le procès du camion de l'horreur s'ouvre à Paris. Nous en avons fait une chanson. Reste à l'interpréter...

C'était le 23 octobre 2019 : Enfermée dans ce camion de la mort à Londres, Pham, une jeune vietnamienne de 26 ans écrit à sa maman : "Je suis en train de mourir car je ne peux plus respirer. Je suis désolée maman. Mon voyage dans un pays étranger n'a pas réussi. Je t'aime tellement".

Ce SMS glaçant de Pham Thi Tra, quelques heures avant la découverte des corps, résume bien l'horreur de ce qui dépasse le cadre d'un fait-divers:  la tragédie du camion charnier en Angleterre, dans lequel 39 migrants vietnamiens avaient été retrouvés morts dans un conteneur.

Le procès vient de débuter à Paris: celui de 19 prévenus de nationalité vietnamienne, française, chinoise, algérienne et marocaine et interpellés en France: il leur est reproché leur participation à un vaste réseau d'immigration clandestine du Vietnam vers l'Europe. Parmi eux, quatre comparaissent pour homicides involontaires dans cette affaire. IIs désignaient les migrants par les termes de «marchandises» ou de «poulets»

Cette tragédie a jeté une lumière crue sur les risques de l'exil via des filières clandestines. Le matin du 22 octobre 2019, 31 hommes et huit femmes, âgés de 15 à 44 ans, tous originaires du Vietnam, étaient montés dans une remorque, dans le nord de la France .Le conteneur était parti du port belge de Zeebruges en direction de l'Angleterre où a eu lieu la macabre découverte après une nuit de voyage, le 23 octobre 2019, dans la zone industrielle de Grays, à l'est de Londres. Les corps sans vie des migrants avaient été retrouvés morts d'asphyxie et d'hyperthermie, en raison de la chaleur et du manque d'oxygène dans l'espace confiné du conteneur.

À Londres, un Roumain d'une quarantaine d'années désigné comme le chef du réseau a été condamné en janvier 2021 à 27 ans de prison pour homicides involontaires et trafic de migrants. D'autres suspects, notamment les chauffeurs successifs du camion, ont écopé de 12 à 20 ans d'emprisonnement. En Belgique, un Vietnamien accusé d'avoir été le chef de la cellule belge du réseau a été condamné à 15 ans début 2022.

Ce drame si renseignant sur les horreurs de notre monde et "le profit à tout prix", avait conduit Jean-Marc Passeron à en faire une chanson sur une superbe mélodie de Joseph N'Guen d'origine Vietnamienne, (écoutez ci-dessous), gapençais et ex-prètre chanteur.

Reste à ce qu'elle soit interprétée...

D'où cet appel que Like Radio lance aujourd'hui

Si vous souhaiter l'interpréter, vous pouvez nous contacter par tous moyens dont likeyou@likeradio.fr ou au 06 07 38 49 95

      La chanson  

Pham et infâmes

 

J'ai quitté le Vietnam

J'aurais du rester là, à Hoi An

Pas fuir un drame, pour un autre drame

Sécher vos larmes, accepter mon sort de femme

 

Vers, liberté 

Loin, la misère

Partir, s'en aller, de l'autre côté de la terre

 

Je ne reverrai plus, le Mékong, la baie d'Halong

Nos marchés flottants

Maman, je t'aime tellement

 

Je suis désolée

Je ne peux plus maintenant respirer

Dans ce camion, je ferme les yeux

Et je t'écris ces mots, pour te dire à Dieu

 

On est là coincés

Je n’entends que hurler

Mais où nous emmène

Ce camion de la haine

 

Je ne verrai pas Birmingham, ou Nottingham

Leur vert et leur vent

Maman, je t'aime tellement

 

Je m'endors, je suis Pham

Prise dans les filets de gens infâmes

26 ans, tout petit bout de femme

Qui n'a que la liberté pour oriflamme

 

En mourant, ils s’exclament

Qu'on les punissent, qu'on les condamnent

Faux-frères et  trafiquants de nos âmes

Moi je préfère, maintenant,  rendre les armes

 

Je m'endors, je suis Pham

Prise dans les filets de gens infâmes

26 ans, tout petit bout de femme

Qui n'a que la liberté pour oriflamme

 

Elles sont loin

Mes rizières

Le lotus et mes 1000 rivières

 

Pont musical

 

Je m'endors, je suis Pham

Prise dans les filets de gens infâmes

26 ans, tout petit bout de femme

Qui n'avait que la liberté pour oriflamme

 

 

Adieu

Maman Je t'aime

tellement

 

 

 

Et nous recherchons une interprète