Podcast / Vers une grande étape le 2 juillet via Briançon et le Galibier. Entretien avec le patron du Tour Christian Prudhomme à l'occasion de sa venue samedi dans le Dévoluy

 

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Le Tour n'est jamais monté aussi haut aussi tôt", Christian Prudhomme a évoqué pour nous sa vision de la première étape alpestre en l’occurrence chez nous entre Pinerolo (la ville jumelle de Gap) et Valloire via le col du Montgenèvre, Briançon , Serre Che et le Galibier c'est à dire sur le territoire qui sera Olympique en 2030!

 

 

 

 

 

 

 

 

Temps fort 2024 : 6 jours de Tour de France dans notre région

Le Tour de France 2024 passera 4 jours dans les Alpes du Sud et 6 jours dans la région Provence Alpes Côte d'Azur !

Ce Tour de France sera, vous le savez, atypique puisqu'il partira de Florence et arrivera pour la première fois pas à Paris mais à Nice en raison des Jeux Olympiques de Paris.

Il s'annonce riche en surprises avec l'ascension du Galibier dès le quatrième jour, des chemins blancs à Troyes, un record d'altitude à la cime de la Bonette et un contre-la-montre explosif en guise de dernière étape...

Et même si les grands événements ont à présent des opposants, c'est une bonne nouvelle en matière de promotion et de retombées économiques surtout après la mauvaise saison d'été que les Alpes du sud et Serre-Ponçon ont connues en 2023 à cause du matraquage médiatique sur un lac de Serre-Ponçon vide alors qu'il était magnifique.

                                                   6 jours chez nous: du jamais vu !

Le lundi 2 juillet : Le passage dans le Briançonnais dans l'étape Pinerolo/Valloire via le col du Montgenèvre, Briançon, Serre Che et le Galibier.

Le mercredi 17 juillet :  Saint-Paul -Trois Châteaux/ Superdévoluy par Gap et le col du Noyer

Le jeudi 18 juillet : Gap-Barcelonnette par le Dévoluy, le lac du Sautet ; le Champsaur, le col de Manse, Saint-Apollinaire en balcon sur Serre-Ponçon, Savines , le Sauze...

Le vendredi 19 juillet : Embrun- Isola 2000 par le col de Vars et la Cime de la Bonnette

Quant au final, on le connaissait déjà: Une étape Nice-Col de la Couillole le samedi 20 juillet et le contre la montre final entre Monaco et Nice le dimanche 21 juillet.
 

II sera à nouveau dans les Hautes-Alpes, selon toute vraisemblance, également en 2025 avec "dans les tuyaux" un retour au col du Granon après le succès de l'arrivée de 2022 dans l'esprit d'un passage dans les Hautes-Alpes deux années sur 3, comme cela a été prévu entre le département et les organisateurs. 

D'autres communes sont sur les rangs à l'image de Manosque, Sisteron, Orcières et tant d'autres. Les idées ne manquent d'ailleurs pas chez nous comme celle d'une arrivée au Mont-Collombis qui constituerait une première et un événement au regard de la difficulté de l'ascension et le panorama exceptionnel à l'arrivée.

L'espoir réside aussi à présent dans la volonté de recevoir à terme, le Tour de France Féminin. L'édition 2024, ne se déroulera pas dans la foulée du Tour de France à cause des Jeux olympiques, mais au mois d’août, du 12 au 19 avec un final au sommet des 21 virages de l’Alpe d’Huez.

L’Étape du Tour (Cyclosportive) quant à elle se déroulera autour de Nice.

 

 

Le parcours du Tour de France dans les Alpes du Sud en vidéo avec les commentaires de Christian Prudhomme

 

 

UNE ÉDITION INÉDITE À l’ACCENT DES ALPES DU SUD ! 

Pour la sixième fois en dix ans depuis 2015, le Tour de France 2024 revient dans les Hautes-Alpes pour sa 111ème édition. Un premier passage le 2 juillet par le briançonnais (dont Montgenèvre, Briançon et le Galibier) puis un retour pour trois jours du 17 au 19 juillet avant l’arrivée finale à Nice. Au menu : une arrivée à Superdévoluy, un départ de Gap vers Barcelonnette puis un Embrun-Isola 2000 qui s’annonce comme l’étape « reine ». Un tracé inédit au fort accent des Alpes du Sud.        

 

Le final d’anthologie au sommet du Col du Granon / Serre Chevalier du 13 juillet 2022 est encore dans tous les esprits. Un col qui résonne encore du mano à mano entre le danois Jonas Vingegaard et le slovène Tadej Pogačar dans leur quête du maillot jaune.  

Un épisode de légende qui restera dans les annales, comme celui de 1986 avec l’avènement de Greg Lemond face à Bernard Hinault dans ce même Granon,  l’image de Warren Barguil les bras levés au sommet de l’Izoard en 2017, le duel époustouflant entre Andy Schleck et Thomas Voeckler sur les pentes du Galibier en 2011, la terrible chute de l’espagnol Joseba Beloki dans la descente de la Rochette (Gap) et le passage à travers champ de Lance Armstrong en 2003, l’envol de Luis Ocana vers Orcières-Merlette en 1971 face à Eddy Merckx ou les épisodes fameux des chevauchées solitaires de Louison Bobet (1953) et de Gino Bartali (1938) dans la Casse Déserte de l’Izoard.  

 

MONTGENÈVRE ET LE GALIBIER POUR MISE EN BOUCHE 

Le suspense s’est donc achevé ce matin à Paris au Palais des Congrès, avec la présentation officielle des contours de cette 111ème édition du Tour de France, dévoilés par son Directeur, Christian Prudhomme devant un parterre de coureurs, de champions, de journalistes et de représentants des villes-étapes.   

Une grande boucle qui se déroulera du 29 juin au 21 juillet 2024, avec un Grand Départ de Florence (Italie), clin d’œil notamment à Gino Bartali, Gastone Nencini et à Marco Pantini, pour s’achever à Nice (Alpes-Maritimes). Une dernière ligne droite dictée par le calendrier olympique et les Jeux de Paris qui s’ouvriront le 26 juillet. Il y a ce que l’on savait déjà (les étapes italiennes et les trois dernières en pays niçois) mais il manquait l’essentiel. Le moins que l’on puisse dire, est que ce cru 2024 sera historique, original, surprenant et montagnard, ponctué d’un accent prononcé des Alpes du Sud. Un petit goût d’inédit en haute-altitude. Après deux étapes en Toscane puis une troisième en Emilie-Romagne jusqu’à Turin, les coureurs affronteront les routes du Piémont au quatrième jour avant de parvenir au pied des Alpes.  

Le mardi 2 juillet depuis Pignerol (ville-étape italienne du Tour 2011), c’est d’abord le Montgenèvre qui se dressera sur la route des Alpes. Un col visité par le Tour de France à neuf reprises de 1949 à 2011, dont une unique arrivée d’étape en 1976 dans la station des Hautes-Alpes remportée par le hollandais Joop Zoetemelk. Puis ce sera la descente vers Briançon, la remontée de la vallée de Serre Chevalier, le Lautaret et enfin l’ascension du Galibier (Souvenir Henri Desgrange) par les 23 km du versant haut-alpin et ce pour la 63ème fois. A 2642 m, le col du Galibier sera l’un des plus hauts sommets de cette 111ème édition avant l’arrivée à Valloire. Une première incursion en territoire haut-alpin qui en appellera une seconde deux semaines plus tard. L'occasion pour les grimpeurs de se tester une première fois. 

LE NOYER ET SUPERDEVOLUY EN ENTRÉE   

Le mercredi 17 juillet 2024, la 17ème étape entre Saint-Paul-Trois-Châteaux et Superdévoluy (178 km), emmènera le peloton sur les routes du Vaucluse et des Baronnies pour entrer dans les Hautes-Alpes par Rosans avant Serres, Veynes, Gap et Bayard et le Dévoluy.  

Cette 17ème étape sera dédiée aux baroudeurs avant un final offert aux grimpeurs avec l’enchainement des cols Bayard (franchi à 26 reprises de 1905 à 2015), du Noyer (2ème catégorie) et de la montée vers Superdévoluy. Une première pour la station qui n’avait jamais accueilli une étape du Tour, à l’exception d’une arrivée du Critérium du Dauphiné en 2016.      

A 1664 m d’altitude, le Noyer par le versant Est (Champsaur) offre une ascension de près de 6,3 km taillée pour les grimpeurs, pour un dénivelé positif de 540 m avec un pourcentage moyen de la route de 8,6 %. Franchi par le Tour de France à 4 reprises entre 1970 et 2010, il semble planer encore sur le col, l’ombre de Luis Ocana. C’est là, le 8 juillet 1971, sous un soleil de plomb, que l’espagnol s’était envolé, pour glaner la victoire d’étape et le maillot jaune à Orcières-Merlette, reléguant Eddy Merckx à plus de neuf minutes.  

GAP, MANSE ET SERRE-PONCON POUR HORS D’OEUVRE   

Rendez-vous incontournable au pied des Alpes, côté Tour de France, Gap en connait un rayon !  

Jeudi 18 juillet 2024, la ville recevra les coureurs pour la 27ème fois depuis 1931 (et la quatrième depuis 2015) avec une étape de 179 km qui conduira le peloton jusqu’à Barcelonnette (04). Un bail qui permet à Gap de figurer aujourd’hui parmi les villes favorites du Tour. « Gap a souvent couronné un champion du monde » se plait aussi à rappeler Christian Prudhomme, allusion aux succès de Thor Hushovd (2011), de Ri Costa (2013) ou à la tenue des championnats du monde de cyclisme sur route en 1972.  

Cette 18ème étape emmènera d’abord le peloton pour la seconde fois depuis 1982 vers le col du Festre (1441 m) avant une nouvelle traversée du Dévoluy en direction de Saint-Disdier puis du Défilé de la Souloise avant une incursion en Isère par le barrage du Sautet. A Corps, viendra alors la remontée de la Route Napoléon par Chauffayer, Les Costes, Saint-Bonnet en Champsaur, Forest Saint-Julien et le col de Manse. A 1268 m, Manse est un classique depuis 1972. Un col qui n’est pas sans rappeler l’édition 2003 et la chute de Beloki dans la descente finale vers Gap à la Rochette, obligeant le maillot jaune de l’époque Lance Armstrong à traverser un champ pour l’éviter tel un coureur de cyclo-cross. A la Rochette, les coureurs basculeront sur la Bâtie-Neuve puis Chorges avant l'ascension vers Saint-Apollinaire et la descente vers le pont de Savines. 

Depuis 1974 (date du seul départ d’étape à Savines-Le-Lac), le Lac de Serre-Ponçon est l’une des images fortes pour le Tour de France. Décor du contre-la-montre entre Embrun et Chorges du Tour du Centenaire en 2013 (remporté par Chris Froome), Serre-Ponçon avait été mis par les organisateurs du Tour de France au rang de « patrimoine majeur de la France », au même titre que la Tour Eiffel, le Mont-Saint-Michel, le Ventoux ou le Château de Versailles. Revenir sur les rives du lac en 2024 pour la deuxième partie de cette étape sera donc le gage de nouvelles images spectaculaires pour les télévisions du monde entier. Une promotion « grandeur nature » pour un site qui constitue l’épicentre économique et touristique du département des Hautes-Alpes.  

Après le pont de Savines-le-Lac, les coureurs prendront la direction du Sauze et son belvédère sur le barrage avant une descente rapide et technique vers les Alpes de Haute-Provence avant la vallée de l’Ubaye jusqu’à Barcelonnette, ville-étape pour la deuxième fois de son histoire (1974).  

Une journée entre eau et montagne. Une transition offerte aux baroudeurs. L’occasion panser les plaies et de définir les ultimes stratégies en vue d’une dernière ligne droite en haute altitude.                        

EMBRUN-ISOLA 2000 : LA CERISE SUR LE GÂTEAU !  

A chaque édition du Tour de France, une étape forte se dessine. Celle du vendredi 19 juillet 2024 entre Embrun et la station d’Isola 2000 (145 km) semble tenir la corde de l’aveu même de certains coureurs et suiveurs présents aujourd’hui à Paris. Comme au Granon en 2022, cette étape sera courte mais néanmoins sélective. "De l'ultra montagne qui donne le vertige et de l'appétit aux meilleurs grimpeurs" explique Christian Prudhomme. Un tracé taillé pour ces derniers qui pourrait réserver des surprises à quelques jours de l’arrivée finale. Un tracé de haute-montagne, jalonné de deux monstres : les cols de Vars (2018 m) et de la Bonette-Restefond (2802 m).      

Après un départ d’Embrun (plan d’eau), le peloton rejoindra Châteauroux les Alpes et Guillestre avant la longue ascension du col de Vars. Cité longtemps comme premier monument de la trilogie du Tour de France avec l’Izoard et le Galibier, sur la route des Grandes Alpes, Vars a fait son apparition au programme du Tour le 13 juillet 1922 grâce au belge Philippe Thys, premier coureur à le franchir en direction de l’Izoard et de Briançon. Depuis, le sommet a été franchi à 35 reprises jusqu’en 2019.  

En 2024, le col de Vars se mettra donc sur son « 36 ». Une montée sinueuse de 19 km et de 5,9 % de pente moyenne, pour un dénivelé positif de 1119 m. Un col particulièrement long, avec l’alternance de parties plates et de portions plus raides avant la descente vers les Alpes de Haute-Provence.  Après Saint-Paul sur Ubaye et Jausiers, les coureurs entameront les 24 kilomètres d’une longue montée vers le col de la Bonette-Restefond (Hors-Catégorie), avec un pourcentage moyen allant de 6 % à 9 %. Un paysage désertique balayé par le vent qui ne peut laisser indifférent. Un col considéré comme l’un des cols routiers les plus hauts d’Europe. Franchi à quatre reprises entre 1962 et 2008, il sera le « toit » de ce Tour de France 2024 avant la descente sur Saint-Etienne de Tinée puis le col de la Lombarde. L’arrivée étant jugée au sommet de la station d’Isola 2000. Une étape spectaculaire à haut risques pour les coureurs du peloton.

Bref, une dernière semaine haute et historique à l’accent des Alpes du Sud qui devrait faire la différence entre les rescapés du peloton. Mais la route s’annonce longue et imprévisible des paysages de Toscane aux rivages de la Côte d’Azur, arrivée de ce 111ème Tour de France.      

 

LE TOUR & LES HAUTES-ALPES EN QUELQUES CHIFFRES*

88 arrivées/départs du Tour dans les Hautes-Alpes (de 1922 à 2022)    

1905 : Premier passage du Tour de France dans les Hautes-Alpes (via Col Bayard)   

223 ascensions de cols haut-alpins (de 1905 à 2022)   

35 ascensions du Col de l’Izoard de 1922 à 2017 (dont une arrivée en 2017)    

62 ascensions du Col du Galibier de 1911 à 2022 (dont une arrivée en 2011)    

31 passages du Col du Lautaret de 1911 à 2019. 

10 ascensions du col du Montgenèvre (de 1949 à 2011) dont une arrivée d’étape en 1976.   

34 arrivées/départs du Tour à Briançon de 1922 à 2017  

26 étapes à Gap (de 1931 à 2020)   

6 étapes à Embrun (de 1973 à 2019) 

2011 : Plus haute arrivée de l’histoire du Tour de France au col du Galibier (2645 m)    

62,8 % de part d’audience le mercredi 13 juillet 2022 sur France 2 pour l’arrivée de l’étape au Col du Granon/Serre Chevalier (record depuis 2007) 

 

 

 

 

 

                                    Les 4 premières étapes en Italie

 

 

Samedi 29 juin: étape 1 : Florence > Rimini, 205 km.

Dimanche 30 juin, étape 2 : Cesenatico > Bologne, 200 km.

Lundi 1er juillet, étape 3 : Plaisance > Turin, 225 km. Près de chez nous

                                 

                  Quatre jours dans les Hautes-Alpes et l'Ubaye et le final dans les Alpes Maritimes

 

Lundi 2 juillet  : Pinerolo- Valloire via Sestrières, Montgenèvre, Briançon, Serre Che, le col du Lautaret et le col du Galibier.

Mercredi 17 juillet : Saint-Paul-Trois Châteaux/ Super-Dévoluy via Gap le col Bayard et le col du Noyer

Jeudi 18 juillet :  Gap/ Barcelonnette en balcon sur Serre-Ponçon :  le col du Festre, le lac du Sautet, le Champsaur, le col de Manse, Saint-Appolinaire, Savines au menu

Vendredi 19 juillet :  Embrun/ Isola 2000 via les cols de Vars et de Restefond/ la  Cime de la Bonette( 2 802 m)

Samedi 20 juillet : Nice / Col de la Couillole : L'étape  sera tracée sur les routes de l'arrière-pays niçois. Elle partira de Nice et emmènera les coureurs au sommet du col de la Couillole, lieu d’arrivée de la dernière étape de l’édition de Paris-Nice 2022, remporté par Tadej Pogačar. Pour y parvenir, les coureurs emprunteront le col de Turini, où Egan Bernal avait endossé le maillot jaune en 2019, mais aussi le col de La Colmiane ùu Primož Roglič s’était imposé sur Paris-Nice en 2021.

Dimanche 21 juillet : Monaco/Nice: Contre la montre final. Après 110 éditions conclues à Paris ou en proche banlieue, le Tour de France s'achèvera pour la première fois loin de Paris en 2024 avec une arrivée à Nice, le 21 juillet. 35 ans après l'épique duel entre Greg LeMond et Laurent Fignon qui vit l'Américain s'imposer pour 8 secondes, un contre-la-montre sera à nouveau l'ultime juge de paix du Tour de France

 

 

Le départ d'Italie

Samedi 29 juin, étape 1 : Florence > Rimini, 205 km. Dimanche 30 juin, étape 2 : Cesenatico > Bologne, 200 km. Lundi 1er juillet, étape 3 : Plaisance > Turin, 225 km.

Plus d'infos sur le départ d'iIalie ICI

https://www.francetvinfo.fr/tour-de-france/tour-de-france-2024-la-grande...

 

 

 

 

 

Le Tour 2023

Ø  Le Tour de France 2023, dont le Grand Départ sera donné au Pays Basque avec une première étape à Bilbao le 1er juillet, s’achèvera à Paris le 23 juillet, au terme d’un parcours de 3 404 km allant chercher des difficultés dans les cinq massifs montagneux du pays.

Ø  La conquête du Maillot Jaune connaîtra un épisode décisif et fort en émotions au Puy de Dôme, où une arrivée sera jugée 35 ans après la victoire du Danois Johnny Weltz. Le retour sur cette ascension de légende est accompagné de la montée en puissance de sites qui marqueront les Tours du futur, comme le Grand Colombier ou le col de la Loze.

Ø  L’unique contre-la-montre du Tour 2023 se disputera sur 22 kilomètres entre Passy et la station haut-savoyarde de Combloux. Les sprinteurs auront eux aussi l’occasion de s’exprimer à Bordeaux, Limoges, Moulins ou encore sur l’arrivée finale des Champs-Elysées.

C’est à Bilbao que le 1er juillet prochain, le Tour de France fêtera ses 120 ans. Le Grand Départ du Pays Basque offre précisément un décor et des routes qui font honneur aux pionniers de 1903, car leurs héritiers seront plongés dès les premiers débats dans une séquence pyrénéenne à rebondissements, côté espagnol comme côté français. Les puncheurs trouveront leurs marques sur les terres de la Clasica San Sebastian (étape 2), tandis que les sprinteurs devraient avoir la voie libre à Bayonne (étape 3) puis sur le circuit de Nogaro (étape 4), et les grimpeurs devront déjà réciter des gammes bien abouties sur les étapes de Laruns (étape 5) et de Cauterets-Cambasque (étape 6). Les rares coups d’envoi du Tour donnés dans le sud annoncent un programme dense : mais le total de 30 ascensions classées en 2e catégorie ou au-delà tient au grand chelem des montagnes à réaliser cette année, puisque les cinq massifs montagneux de l’hexagone seront visités par le peloton.

 

Dans cette collection de montées plus ou moins exigeantes, les regards seront sans aucun doute tournés vers le Puy de Dôme (étape 9), dont la route sera à nouveau ouverte aux coureurs du Tour (mais pas à leurs supporters) 35 ans après la dernière escalade sur les hauteurs de Clermont-Ferrand. Ces retrouvailles qui font ressurgir les images du duel Anquetil-Poulidor en 1964 ou le souvenir de la victoire de Fausto Coppi en 1952, l’édition des premières grandes arrivées en altitude, promettent surtout une première bataille à haute tension entre les prétendants au titre. Les quatre derniers kilomètres de bitume avant la ligne d’arrivée, avec près de 12 % de pente moyenne, peuvent servir de mèche pour enflammer à nouveau le volcan endormi.

 

Les champions ont rendez-vous avec la légende au Puy de Dôme, mais aussi sur les cimes où se profilent les joutes les plus acharnées dans le futur. Un « bébé légende » se présente par exemple le jour de la fête nationale, l’explication se jouant au Grand Colombier (étape 13), où une ligne d’arrivée sera tracée pour la deuxième fois de l’histoire. Et après le sommet jurassien, les cadors se départageront notamment au col de la Loze, juste avant de plonger sur l’altiport de Courchevel (étape 17), en conclusion d’une séquence alpestre où les plus forts deviendront tout simplement intouchables. Le col puis la descente de Joux Plane avant Morzine (étape 14), la montée au Bettex le lendemain (étape 15), tout comme la côte de Domancy au programme de l’unique chrono du Tour (étape 16), se chargeront en effet de faire et défaire une hiérarchie entre la poignée de coureurs concernés par le Maillot Jaune. Le tempérament observé sur toutes les routes de la planète vélo chez les favoris attendus indique qu’ils ne laisseront passer aucune occasion de se rendre coup pour coup.

 

Ce sera encore le cas à la veille de l’arrivée finale, les reliefs de l’étape vosgienne en direction du Markstein offrant 3 500 mètres de dénivelé positif sur seulement 133 km, en franchissant notamment le col de Grosse Pierre, le Petit Ballon et le Platzerwasel (étape 20). Le verdict alsacien sera célébré le lendemain sur les Champs-Elysées, où s’achèvera un festival du sprint qui sera aussi passé par Bordeaux, Limoges, Moulins ou encore Poligny. Du prestige dans tous les registres ! 

 

 

 

L’ÉTAPE DU TOUR DE FRANCE 2023 : CAP SUR MORZINE

 

La 31ème édition de L’Étape du Tour de France se tiendra dimanche 9 juillet 2023 sur le parcours de la 14ème étape du Tour de France, entre Annemasse et Morzine, soit 152 km et 4 100 m de dénivelé positif cumulé.

 

Au total, ce sont cinq cols à gravir : col de Saxel, col de Cou, col du Feu, col de la Ramaz et le col de Joux Plane, classé hors catégorie, avant de franchir la ligne d’arrivée à Morzine.

 

Les inscriptions seront ouvertes à partir du mercredi 2 novembre, à 16 h, sur la plateforme time to.

 

 

 

Le Tour de France Femmes 2023

Un pas de géant chaque année. Après la première édition du Tour de France Femmes avec Zwift, qui a vu le peloton s’élancer des Champs-Élysées pour achever sa route sur les reliefs de l’Est du pays, franchissant notamment le Ballon d’Alsace comme l’avaient fait les pionniers de 1905, la course met le cap sur le Massif Central puis les Pyrénées pour proposer de nouveaux défis aux coureuses. En rassemblant le peloton à Clermont-Ferrand, l’accent est une fois de plus mis sur le lien entre la course féminine et l’histoire du  Tour. Elles ne monteront pas au Puy de Dôme cette fois-ci, mais goûteront dès les premiers jours aux aspérités de la géologie auvergnate : de façon délicate dans la première étape qui ne verra peut-être pas le peloton totalement éparpillé ; puis de manière plus marquée sur la route de Mauriac où elles devront encaisser un dénivelé positif de 2 500 mètres avant de batailler pour le bouquet du jour.

Les sprinteuses auront probablement la parole à Montignac, où se trouve la grotte de Lascaux, mais devraient laisser leur chance sur la plus longue étape de la semaine (177 km), les côtes aveyronnaises se chargeant de sélectionner pour l’arrivée à Rodez les plus résistantes d’une échappée ou les puncheuses les plus tranchantes. L’air des Pyrénéescommencera à se faire sentir sur les étapes d’Albi et de Blagnac, mais c’est le week-end venu que  les candidates au Maillot Jaune se départageront pour la première fois en haute montagne. La légende est à nouveau au rendez-vous au col du Tourmalet, où les cyclistes du Tour ont goûté pour la première fois à l’altitude en 1910, à  2115 mètres. La ligne d’arrivée de la septième étape a été tracée cinq mètres plus bas, dans un décor où seules les meilleures grimpeuses du monde peuvent envisager la victoire. Celle qui y parviendra comptera probablement parmi les protagonistes encore en lice sur le contre-la-montre final, empruntant autour de Pau, mais en partie en sens inverse, le parcours sur lequel Julian Alaphilippe avait défendu son Maillot Jaune en 2019.

 

 

 

 

 

 

 

- Le Tour n'est jamais monté aussi haut aussi tôt- Christian Prudhomme