Après la Bonette, Richard Patrosso de Lagrand s'attaque ce matin au mythique col d'Izoard pour un record historique

 

Everesting : Richard Patrosso s'attaque au mythique col d'Izoard pour un record historique 

 

L'ultracycliste Richard Patrosso, champion de l'Everesting et détenteur de nombreux records de montées (Vars, Bonette-Restefond, Lure), a choisi le mythique col d'Izoard pour son troisième défi de l'année.

 

Nouvel Everesting pour un troisième record

 

Rien n'arrête plus l'ultracycliste Richard Patrosso qui, après ses records au col de Vars (8 montées consécutives) le 3 juillet et à la Bonette-Restefond (6 montées consécutives) le 25 juillet dans le cadre de ses Everestings réussis, a choisi cette fois de s'attaquer à un col mythique qui parle à tous les connaisseurs de l'histoire du cyclisme.

 

Le coureur de Lagrand (05) a dû se montrer patient dans la réalisation de ses objectifs 2024 dans sa course aux records en raison des chutes de neige tardives qui ont contraint les autorités à rouvrir les cols plus tard cette année. Mais, depuis juillet, celui que l'on a pris l'habitude de voir officier en tant que speaker dans les courses FFC de la région (il a une licence de speaker/animateur FFC à l'ATCC 04), ne descend plus de son vélo et ne quitte plus les sommets.

 

Cette fois, c'est le col d'Izoard qu'il a choisi, se souvenant des propos de Louison Bobet rapportés par Bernard Thévenet en 1975 : "Pour être un grand coureur, il faut faire quelque chose de grand dans l'Izoard."

 

L'Izoard, un col mythique 

 

Celui que l'on surnomme "le Grimpeur de l'extrême" a décidé de faire quelque chose de très grand et d'original : un Everesting, ce challenge cycliste réputé comme étant le plus dur au monde, et qui consiste à gravir une route autant de fois que nécessaire en une seule fois, sans avoir le droit de faire demi-tour ni de modifier le parcours une fois élancé, pour atteindre les 8 848 mètres de dénivelé positif, équivalant à l'altitude du mont Everest, le sommet le plus haut du monde.

 

Même les meilleurs cyclistes du circuit professionnel international (UCI), Mark Cavendish (recordman du nombre de victoires d'étapes dans le Tour de France - 35 - devant Eddy Merckx) et Giulio Ciccone (meilleur grimpeur du Tour d'Italie 2019 et du Tour de France 2023), ont confié, après leurs tentatives respectives, qu'ils n'avaient jamais fait quelque chose d'aussi dur et éprouvant, et qu'ils n'avaient jamais autant souffert sur un vélo.

 

Un sommet du Tour de France

 

Le col d'Izoard a été emprunté à 36 reprises par le Tour de France depuis sa création. Les plus grands champions s'y sont distingués avec le Maillot jaune sur les épaules et ont inscrit leur nom au sommet : Gino Bartali, Fausto Coppi, Louison Bobet, Federico Bahamontes, Eddy Merckx, Bernard Thévenet, Lucien Van Impe...

 

Culminant à 2 363 mètres d'altitude après une ascension longue de 15 kilomètres sur son versant sud (Arvieux), la pente moyenne affiche un pourcentage de 6,5 % cachant des passages à plus de 12 %. "C'est une ascension qui n'offre aucun répit. On peut la découper en 3 parties, confie Richard Patrosso. Une première partie avant Arvieux et Brunissard, qui monte et descend. On ne comprend pas ce que l'on fait là et on se demande quand ça va monter. Pourtant, ça n'en finit pas et on n'arrive pas à aller vite."

 

La deuxième partie n'est pas plus rassurante : " Ensuite, on passe Arvieux. Et là, c'est  comme tout droit et surtout tout raide. Souvent dans le vent. On avance encore moins vite et on se demande comment on va faire pour arriver en haut. Surtout que quand on tourne à droite (fameux virage de Brunissard), on entre dans la forêt et les poumons brûlent encore plus."

 

La troisième partie, elle, est certainement la plus mythique, avec la traversée de la Casse déserte. "Quand on arrive au "parking", ça redescend. Ça fait du bien. C'est la Casse déserte, un endroit mythique, mais ça remonte vite, on est au-dessus des 2 000 mètres, et on trouve les 2 kilomètres restants très durs et très lents. Au sommet, quand le vent se met à souffler, c'est intenable et il fait très froid."

 

Un programme copieux et un parcours de légende que Richard Patrosso, qui porte les couleurs d'AG2R La Mondiale depuis l'année dernière en tant qu'ambassadeur de la communauté AG2R La Mondiale - Vivons Vélo, créée par AG2R La Mondiale en 2020 pour transformer les kilomètres de ses 300 000 membres en dons pour la recherche et l'Institut Pasteur, devra gravir à 9 reprises pour atteindre son but.

 

PS : Photo prise au sommet de la Cime de la Bonette : Richard Patrosso au sommet de la Cime de la Bonette, lors de son Everesting réussi sur "la plus haute route d'Europe" le 25 juillet 2024.

 
Il est déjà détenteur de nombreux records de montées