
Dans cette rue de Manosque, on devine des effluves gourmandes et épicées, venues d’Inde. Il est 7h30, Farheen Sulaiman, la maîtresse de maison, est en pleine préparation d’un petit déjeuner comme dans le sud de l’Inde. La femme au foyer et ses deux enfants ont suivi Dilshad, le papa. Il est ingénieur à Iter. L’immense programme scientifique siège à une vingtaine de kilomètres de Manosque. La famille est arrivée en février 2021, tout droit venus d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde. Les Sulaiman s’adaptent, petit à petit, à ce changement de vie radical. Aabid, 5 ans, va à l’école internationale de Manosque, où il étudie en anglais et en français, avec aussi quelques cours d’hindi. Européennes, indiennes, chinoises, russes, coréennes, états-uniennes ou encore japonaises… presque toutes les familles sont ici pour Iter. Les quelque 5 000 personnes qui travaillent sur le site de Saint-Paul-lez-Durance partagent la même fierté que Dilshad Sulaiman. Parmi elles, des centaines de travailleurs étrangers, reconnus pour leurs compétences. L’impact économique pour la région est gigantesque. Les salariés d’Iter Organization injectent chaque année 100 millions d’euros dans l’économie locale.