Emmanuel Macron était donc en visite aux Terres de Jim à Corbières près de Manosque ce vendredi, sa deuxième visite dans les Alpes de Haute-Provence après le grand débat de Gréiux les Bains.
Après avoir salué, rencontré et flatté les agriculteurs pendant plus 2 heures, Emmanuel Macron est intervenu devant les représentants des agriculteurs et les élus sachant que, par ailleurs, Emmanuel Macron a ajouté ensuite à son programme une rencontre avec la fille de Jean Giono à Manosque et la visite de la maison de l'écrivain.
Comme prévu le Président accompagné du ministre de l'agriculture a annoncé la création d'une assurance récolte avec le financement de l’État et de l'Europe ( 600 millions d'Euros), la mise en place d'un interlocuteur unique en cas de dégâts et des versements plus rapide (l'accessibilité) pour que les agriculteurs touchent"en quelques semaines" les indemnités après une calamité agricole. Une mesure applaudie par l'assistance.
Pas d'expression pendant la réunion du Président de la République sur le sujet de la lavande qui pourrait-être considéré comme toxique dans l'attente du résultat des travaux du comité interministériel. Il a cependant ensuite évoqué le sujet au micro de BFM DICI disant sa volonté de se battre aurpès de l'Europe sur le sujet.
Interpellé entre autre par une éleveuse d'Ancelle sur le sujet de l'installation et du loup, Emmanuel Macron a entre autre annoncé un système de portage financier pour foncier. S'agissant du loup, pas de grand changement de cap... mais une avancée cependant: la territorialisation des tirs de prélèvements autorisés; comprenez la possibilité pour des départements plus prédatés que d'autres comme les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence, d'avoir plus d’autorisations d’abatage du loup. Sur ce sujet nous nous voulons pragmatiques a déclaré le président au micro de Valentin Doyen de BFM DICI.
S'agissant du loup justement , le sujet fait rage ces dernières heures, et un éleveur de Venterol (04) a lancé un ultimatum.
C'était en effet à craindre; comme chaque année à cette période les attaques de loups se multiplient dans toutes les vallées. On l'a vu à Chorges et à Orpierre/ Sainte-Collombe avec des attaques de troupeaux en série et c'est le cas aussi dans la quasi totalité des secteurs comme à Cervières près de Briançon où me si un loup a été abattu récemment de nouveaux dégâts ont eu lieu encore hier. D'où ce cri d'alarme et cet ultimatum de Jean-Pierre Ayasse, éleveur à Venterol et qui a ses brebis la bas.
Le témoignage et l'ultimatum de Jean-Pierre Ayasse
Nous avons subi une nouvelle attaque de loup a Cervieres hier après midi dans le brouillard. En pleine journée deux bêtes on été attaqué a quelques mètres du berger , un agneaux et une brebis avec deux agneaux dans le ventre. Le problème c'est que les louvetiers ne peuvent pas intervenir car le préfet ne veux plus autoriser de nouveau (TDR). Le préfet de région reproche au Hautes-Alpes d'être trop en avance et d'avoir prélevé trop de loup par rapport aux autres départements. C'est inadmissible Aujourd'hui au niveau national 79 loups ont été tués sur 118 autorisés Le quotas n'est pas atteint alors c'est très difficile a accepter pour nous , alors que les attaques sont quotidiennes , et en même temps on freine le prélèvement de loup afin d'essayer de faire cadrer le quota accordé avec l'année civile. C'est une véritable honte Les louvetiers sont sur le point de démissionner et ont l'impression de servir a rien , alors qu'ils ont pris beaucoup de peine pour protéger les troupeaux depuis le début de la saison . Aujourd'hui toutes les conditions sont remplies mais le droit de tir ne nous est pas attribué. Je donne deux jours au préfet pour réagir , les syndicats sont informés, pour qu'un nouveau TDR soit validé et que les louvetiers puissent faire leur travail , sinon nous éleveurs avec autorisation ou pas , nous allons prendre nos responsabilités et nous irons nous même protéger nos troupeaux"
Photo: Rencontre Emmanuel Macron/ Eliane Bareille, présidente du Conseil départemental des Alpes de Haute-Provence