
Après avoir manifesté devant toutes les préfectures début septembre les chasseurs, vous le savez, vont tous se rassembler près du domicile de Christophe Castaner à L’Assemblée Nationale Paris pour demander le maintien des chasses traditionnelles et d’ici là la pression risque de retomber un peu puisque dans un communiqué de la Fédération Nationale des Chasseurs se satisfait de voir le gouvernement prendre en compte partiellement leur point de vue.
Voilà qui n'est pas du goût de Loïc Dombreval Député de la 2e circonscription des Alpes-Maritime qui dénonce " un retour en arrière ni justifié ni acceptable".
Le communiqué
Vence, le 16 septembre 2021
En août dernier, le Conseil d’Etat a annulé l’autorisation de plusieurs chasses traditionnelles d’oiseaux, pratiquées à l’aide de cages ou de filets. Etaient concernés les vanneaux huppés, les pluviers dorés, les alouettes des champs, les grives et les merles noirs. Cette décision s’appuyait sur la directive européenne dite « oiseaux » de 2009 qui interdit les techniques de capture massive d'oiseaux sans distinction d'espèces.
Mercredi 15 septembre, le ministère de la Transition écologique a annoncé plusieurs projets d’arrêtés pour autoriser à nouveau ces chasses, arguant de nouveaux éléments qui permettraient une dérogation à la directive européenne sur les oiseaux.
Selon des chiffres de la Ligue de Protection des Oiseaux, ces nouveaux arrêtés, concernant quatre départements du Sud-Ouest et les Ardennes, pourraient mener au piégeage de plus de 110 000 oiseaux sauvages, dont 106 500 alouettes, 1200 vanneaux huppés, 30 pluviers dorés et 5800 grives et merles.
Ce retour en arrière n’est pas acceptable et ne me semble pas justifié. Je suis pour le moins dubitatif sur les nouveaux éléments contenus dans ces arrêtés, qui pourraient justifier un changement de la décision du juge. Au-delà des considérations juridiques, il n’existe pas de bonne raison pour autoriser à nouveau ces chasses cruelles et sans intérêt, qui menacent notre déjà fragile biodiversité. La décision du Conseil d’Etat avait été saluée par bon nombre de nos concitoyens. Pourquoi revenir dessus, si ce n’est pour satisfaire une infime minorité de chasseurs ?
Une consultation publique en ligne est ouverte sur ces projets d’arrêtés, jusqu’au 6 octobre. J’invite tous ceux qui se refusent à accepter ce recul manifeste pour le bien-être animal et la biodiversité dans notre pays à faire entendre leur voix. Je me mobiliserai pour faire en sorte que cette dernière soit entendue.
Le communiqué des chasseurs
Après l’annulation, à la surprise générale, des arrêtés d’ouverture pour les chasses traditionnelles par le Conseil d’Etat, le ministère de la Transition écologique vient de soumettre de nouveauxprojets d’arrêtés relatifs aux chasses traditionnelles (matoles, pantes et tenderies) à la consultation du public, après avoir pris en compte les nouvelles exigences de la plus haute autorité administrative du pays.
La Fédération Nationale des Chasseurs se réjouit de ce choix très positif du gouvernement qui fait suite à un dialogue franc et constructif avec l’Elysée, Matignon et le ministère de la Transition écologique.
Ces projets d’arrêtés qui sont présentés au Conseil d’Etat vont dans le bon sens et répondent précisément à ces dernières exigences.
Pour une raison inexplicable, le 6 août dernier, le Conseil d’Etat a pourtant remis en cause 25 années de jurisprudence constante en faveur de ces chasses en annulant l’ensemble des arrêtés d’ouverture relatifs aux matoles, aux pantes et aux tenderies.
C’est ce qui explique l’incompréhension et la colère des chasseurs et plus généralement des ruraux qui se mobiliseront le samedi 18 septembre dans plusieurs régions pour le respect des valeurs rurales et de ces traditions qui sont le garant de la cohésion sociale dans nos territoires. D’autant que ces nouveaux arrêtés vont encore faire l’objet d’attaques des ONG anti-chasse qui viennent d’ailleurs d’en faire l’annonce.
Pour Willy Schraen, président de la FNC, « il faut saluer en toute objectivité le geste fort du gouvernement suite à l’arbitrage sans ambiguïté du Président de la République en faveur des chasses traditionnelles. Depuis 25 ans et malgré les attaques incessantes des ONG anti-chasse le Conseil d’Etat avait toujours donné raison au Gouvernement et aux chasseurs y compris ces dernières années. Cela a permis le maintien de ces chasses traditionnelles qui n’ont aucun impact négatif vis à vis de la biodiversité et qui font partie du patrimoine cynégétique français et de notre culture rurale ».