
Le maire de Gap, Roger DIDIER, regrette qu’un nouveau squat ait pu s’installer dans une ancienne ferme de Tournefave, qui avait été rachetée par un opérateur privé afin d’y créer un lotissement permettant de loger plusieurs familles. Depuis le printemps 2016, il s’agit du quatrième lieu de la
ville occupé par un squat à l’initiative de militants dans le but affiché d’y héberger des migrants. Le précédent squat avait été évacué le 14 octobre par les forces de l’ordre, au terme de quatorze mois d’occupation.
« Je regrette qu’une fois de plus, ce type d’action retarde des projets, même s’il s’agit en l’occurrence d’une opération privée », déclare le maire de Gap. « Mais je dénonce avant tout l’inaction de l’État dans ce domaine. Nous avons un problème à Gap avec l’arrivée régulière de migrants depuis plus de cinq ans. Ce n’est pas à notre ville d’en subir les conséquences, elle n’en a pas la capacité. Que s’est-il passé depuis l’évacuation intervenue le 14 octobre ? Pourquoi ces migrants n’ont-ils pas été pris en charge par l’État conformément aux lois de notre pays ? Cette situation ne peut plus durer.
La population gapençaise ne peut plus l’admettre. »
De son Côté, le groupe d'opposition Ambitions pour gap dénonce " un éternel recommencement, sans réflexion"
Avril 2016 : création de la Maison Cézanne.
Octobre 2018 : fermeture de la Maison Cézanne.
Octobre 2018 : création du Cesai.
Août 2020 : expulsion du Cesai.
Août 2020 : création de “chez Roger”.
Octobre 2021 : expulsion de "chez Roger".
Octobre 2021 : ouverture d'un nouveau squat.
Ne pourrait-on pas enfin anticiper et définir des solutions d’accueil pour les personnes étrangères, précaires, sans abri ?
Les solutions doivent éviter de déplacer à nouveau les problèmes et permettre de répondre durablement aux besoins.
Dans cette période particulièrement singulière, nous sommes convaincus que le respect des droits humains doit l’emporter sur les réticences idéologiques, qu’il est temps de faire primer l’humanité et d’agir concrètement pour toutes les habitantes et tous les habitants de la ville, sans discrimination.
Une autre politique est possible : celle de l’accueil, faisons le choix de l’humanité.
Crédit photo Gap par Thomas Pesquet