
Comme tous les matins, on vous demande sur D!Ci Radio 90.2 votre sentiment sur un des sujets qui fait le buzz, comme on dit, c'est à dire qui fait parler sur Internet et les réseaux sociaux.
Et ce matin un sujet qui défraye la chronique sur le web ; le nouveau "Squa"t de Gap, dans une ancienne ferme de Tournefave: le maire dénonce l’inaction de l’État et l'opposition un éternel recommencement après la Maison Cézanne, Le Cezai et 'chez Roger"qui avait été évacué le 14 octobre par les forces de l’ordre, au terme de quatorze mois d’occupation. Pour Roger Didier "Nous avons un problème à Gap avec l’arrivée régulière de migrants depuis plus de cinq ans. Ce n’est pas à notre ville d’en subir les conséquences, elle n’en a pas la capacité. Que s’est-il passé depuis l’évacuation intervenue le 14 octobre ? Pourquoi ces migrants n’ont-ils pas été pris en charge par l’État conformément aux lois de notre pays ?"
Et vous quel est votre point de vue? Comment sortir de cette impasse ? N'hésitez pas nous votre avis sur nos réseaux sociaux ou au 04 92 20 17 17
Le communiqué du maire de Gap
Le maire de Gap, Roger DIDIER, regrette qu’un nouveau squat ait pu s’installer dans une ancienne ferme de Tournefave, qui avait été rachetée par un opérateur privé afin d’y créer un lotissement permettant de loger plusieurs familles. Depuis le printemps 2016, il s’agit du quatrième lieu de la
ville occupé par un squat à l’initiative de militants dans le but affiché d’y héberger des migrants. Le précédent squat avait été évacué le 14 octobre par les forces de l’ordre, au terme de quatorze mois d’occupation.
« Je regrette qu’une fois de plus, ce type d’action retarde des projets, même s’il s’agit en l’occurrence d’une opération privée », déclare le maire de Gap. « Mais je dénonce avant tout l’inaction de l’État dans ce domaine. Nous avons un problème à Gap avec l’arrivée régulière de migrants depuis plus de cinq ans. Ce n’est pas à notre ville d’en subir les conséquences, elle n’en a pas la capacité. Que s’est-il passé depuis l’évacuation intervenue le 14 octobre ? Pourquoi ces migrants n’ont-ils pas été pris en charge par l’État conformément aux lois de notre pays ? Cette situation ne peut plus durer.
La population gapençaise ne peut plus l’admettre. »
De son Côté, le groupe d'opposition Ambitions pour gap dénonce " un éternel recommencement, sans réflexion"
Avril 2016 : création de la Maison Cézanne.
Octobre 2018 : fermeture de la Maison Cézanne.
Octobre 2018 : création du Cesai.
Août 2020 : expulsion du Cesai.
Août 2020 : création de “chez Roger”.
Octobre 2021 : expulsion de "chez Roger".
Octobre 2021 : ouverture d'un nouveau squat.
Ne pourrait-on pas enfin anticiper et définir des solutions d’accueil pour les personnes étrangères, précaires, sans abri ?
Le message de Vallées en lutte
Ouverture d’un nouveau Squat dans le Gapençais
En cette journée du samedi 30 octobre 2021 les habitants de la ferme située au 7 rue Tournefave à Gap ont le plaisir de vous annoncer sa pendaison de crémaillère, ce lieu est une petite ferme riche de potentialités pour des futurs projets, voila plusieurs jours que nous occupons le site et nous avons choisi cette journée afin de vous faire partager cette bonne nouvelle.
Il est temps de dire stop à la mascarade de la préfecture aucune négociation n’est possible avec martine clavelle (préfète), roger didier (maire de Gap), murgia (maire de Briançon).
Stop les illusions ! si nous ne voulons pas compter les morts de froid cet hiver, il est temps de faire les choses autrement.
Plus d’infos ces prochains jours donc restez connectés.
Personne à la rue exilée ou pas ! Logement pour tous !
PS :
Besoin de soutien pour faire bloc. Couvertures, matelas et nourriture bienvenues.
Les solutions doivent éviter de déplacer à nouveau les problèmes et permettre de répondre durablement aux besoins.
Dans cette période particulièrement singulière, nous sommes convaincus que le respect des droits humains doit l’emporter sur les réticences idéologiques, qu’il est temps de faire primer l’humanité et d’agir concrètement pour toutes les habitantes et tous les habitants de la ville, sans discrimination.
Une autre politique est possible : celle de l’accueil, faisons le choix de l’humanité.
Photo : Vallées en lutte