Nous avons pris l’habitude de dire que le ski a été inventé à Briançon l. C’est à la foi vrai et à la fois faux ! En effet si le matériel n’a pas été inventé dans la plus haute ville d’Europe, c’est son utilisation massive par les militaires du régiment de la neige le 15-9 qui a permis son éclosion par la transmission au grand public puis l’arrivée des stations de sports d’hiver. C’est ce que nous a parfaitement bien expliqué Patrick Lemaître, collectionneur et passionné du régiment de la neige lors d’une visite de sa maison où il entrepose des milliers de souvenirs du régiment avec le ferme espoir de voir se concrétiser le musée du 15-9 qui pourrait logiquement être accompagné d’un musée du ski. C’est ce qu’il a confié à Jean-Marc Passeron
Il n’a pourtant pas fait carrière dans l’armée, il a fait simplement parti de ces milliers d’appelés qui sont venus faire leur service militaire au "15-9", le fameux régiment de la neige de Briançon. Mais de son passage au 15-9 est né chez Patrick une passion pour le régiment et plus largement pour les troupes de montagne jusqu’à en faire son métier puisqu’il est devenu armurier.
Alors, de fil en aiguille Patrick Lemaître est devenu collectionneur. Il a réuni des milliers et milliers de pièces qui racontent toute l’histoire du régiment mais plus largement l’histoire du Briançonnais, ville de garnison qui a vu deux tiers de ses habitants partir à la guerre de 14/18. C’est aussi grâce au 15-9 que le ski s’est popularisé jusqu’à ce que l’on sait aujourd’hui; une économie essentielle à la vie de nos territoires.
Alors Patrick entrepose toutes ces merveilles qu’il récupère de partout en France dans son garage, dans ses caves … avec l’immense espoir de voir se concrétiser le projet qu’il porte depuis une quinzaine d’années : la réalisation d’un musée du 15-9, le régiment de la neige.
Nul doute qu’il s’agirait là pour l’avenir d’un élément de mémoire mais surtout d’un nouvel outil essentiel à l’offre touristique d’une ville où trône la maxime sur la porte de Pignerol : "du passé a répondu l’avenir".
Alors Jean-Marc Passeron est allé se rendre compte sur place de la richesse de la collection en se glissant entre les cartons, fusils et autres baïonnettes.
Une visite presque incroyable.