
Leur message:
Mardi 23 novembre aura lieu le prochain conseil municipal de Champoléon. Ce soir-là les élus se prononceront sur "la mise en place d'une convention d'occupation de la parcelle C237 par Free Mobile et l'autorisation de signature de l'accord de principe pour le dépôt d'une déclaration préalable".
La vallée de Champoléon est classée « site remarquable », vallée préservée au cœur du Parc National des Ecrins. Pourrons-nous préserver cette identité avec une antenne de 15m de haut plantée en son milieu ? Quel sera l’impact de cette infrastructure sur le paysage, la santé des habitants, la biodiversité, le tourisme… ?
Le projet ne fait pas l’unanimité dans la vallée. Plus de 50 habitants, sur une commune d’environ 100 résidants permanents, ont déjà adressé un courrier aux élus municipaux. Ils ont décidé de manifester leur opposition au projet en organisant un rassemblement devant la mairie de Champoléon le mardi 23 novembre à 18h30.
L’installation de cette antenne est révélatrice d’un choix de société qui nous déplaît. Nous sommes nombreux à avoir fait le choix d’habiter à Champoléon car nous ne voulons pas vivre de façon « ultraconnectée » …
Ces habitants constatent, une fois de plus, que les opérateurs (Free en l’occurrence) profitent du « New deal mobile » signé entre le Gouvernement, l'Arcep et les opérateurs mobiles en janvier 2018, pour mettre en œuvre leurs projets, sans la moindre concertation, sans la moindre prise en compte des évènements qui ont marqué le dossier de la téléphonie mobile.
L’étude « zones blanches », sur laquelle se base ce projet d’implantation, a été réalisée en 2016. Depuis les choses ont considérablement changé, comme en témoignent les habitants concernés : ces zones qui étaient « blanches » en 2016 sont désormais couvertes par au moins un opérateur et par le déploiement de la fibre optique dans toute la vallée de Champoléon.
Omise ainsi la Convention citoyenne pour le climat (2019) et ses propositions pour accompagner l’évolution du numérique, pour réduire ses impacts environnementaux et améliorer la concertation (1) ; omis aussi le Grenelle des ondes (2009) ; omis encore l’avis de l’AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail) qui reconnaît l’existence d’un risque sanitaire potentiel lié aux ondes (2).
Les habitants de Champoléon demandent un moratoire sur le projet, la mise en place d’une concertation locale et la mise en œuvre d’une campagne de mesures d'exposition aux ondes dans les différents villages de la vallée. Ils en appellent au maire de la commune et aux conseillers municipaux, pour que les citoyens bénéficient de l’avancée des réflexions tant scientifiques que démocratiques sur ce dossier.