Fermeture des frontières avec le Royaume-Uni depuis ce matin: "Les annulations tombent les unes après les autres"

Jean-Michel ARNAUD, membre du Groupe d'études Développement Économique de la montagne au Sénat, interpelle le Gouvernement sur les conséquences pour les stations de sports d’hiver à la suite de la mise en place de nouvelles restrictions sanitaires aux frontières concernant les citoyens britanniques.

.Ce 16 décembre, le Gouvernement a annoncé qu’à partir de ce 18 décembre, l’accès au territoire national serait interdit aux citoyens britanniques, sauf motif impérieux. Une mesure qui vise à protéger l’hexagone du variant Omicron et in fine limiter la propagation de la Covid-19.

L’interdiction pour les britanniques de séjourner en France entre en vigueur en pleine saison hivernale. Jean-Michel ARNAUD : « Après une saison blanche, la réouverture des remontées mécaniques doit permettre la reprise de l’activité économique non seulement pour nos stations mais également pour tous les acteurs de l’écosystème montagnard ».

Ces nouvelles restrictions vont creuser encore le recul des réservations dans les massifs pour ces fêtes de fin d’année d’autant plus que les britanniques représentent la moitié de la clientèle étrangère. Dans certaines vallées, ils sont à l’origine de plus de 30% de réservations. Jean-Michel ARNAUD : « Pour nos stations hauts-alpines, ces mesures sont un nouveau coup dur : les britanniques sont essentiels dans nos stations tout particulièrement les stations de taille modeste dont le modèle économique demeure fragile au sorti de l’année 2020 ».

Jean-Michel ARNAUD appelle le Gouvernement à assouplir les conditions d’entrée des britanniques sur le territoire national. « Ce confinement partiel appliqué aux touristes d’outre-manche va avoir des répercussions financières non négligeables sur notre tissu économique local. Le Gouvernement ne peut, de nouveau, sacrifier l’économie de montagne sur l‘autel de la protection sanitaire à tout prix ».

Les mesures applicables à partir du samedi 18 décembre 2021 pour les voyageurs en provenance du Royaume-Uni ne sont pas sans conséquence pour l'économie des Hautes-Alpes.

Un impact relevé aussi par Yvan CHAIX (Directeur de l’Agence de Développement des Hautes-Alpes) à la veille de la mise en application de la directive :  

  « Les annulations tombent les unes après les autres. Les britanniques comptent parmi le top 3 des clients internationaux des Hautes-Alpes. Ils représentent 6 % de l'ensemble des séjours touristiques en saison d'hiver, parfois près du double dans les grands domaines comme Serre Chevalier-Briançon ou Montgenèvre".  

L'évolution des conditions de circulation entre les pays, est scrutée par les acteurs des stations des Hautes-Alpes, où les clientèles en provenance de l'étranger constituent en moyenne 20 % de l'activité : "Des clientèles essentielles et tout simplement irremplaçables pendant les périodes d'inter-vacances scolaires françaises".

 

 

Le sénateur demande également la pérennisation et le renforcement des dispositifs de soutien : « Au-delà de la cinquième vague épidémique, nos professionnels du tourisme affrontent une vague d’annulations, potentiellement délétère à long terme. L’Etat doit compenser les pertes et être aux côtés des acteurs concernés. J’y veille au quotidien en me faisant le porte-voix des Hautes-Alpes ».

Coup dur