
Orcières Merlette 1850 est très heureuse d’accueillir la Coupe d’Europe Dames. A l’occasion de la première journée d’entraînement des Dames sur sa piste Camile Ricou, la station a fait le point ce matin avec le Maire Patrick Ricou, l’organisateur Jean-Louis Milelli et leurs différents partenaires : La Région Sud Provence Alpes côte d’azur et le Département des Hautes -Alpes, sur les enjeux du sport au féminin pour le haut-niveau et du ski spécifiquement.
Photo : Gilles Baron
Une compétition c’est d’abord une piste
Patrick Ricou, Maire d’Orcières Merlette a rappelé que l’aventure de la Coupe d’Europe a débuté en 2014 quand il a été acté de créer la piste Camile Ricou, destinée à accueillir de grandes compétitions internationales afin de renforcer le positionnement de la station comme un site référence dans le monde du ski. Cette volonté politique s’appuie sur une histoire construite au fil des victoires des champions haut-alpins, comme Cyril Vieux, Valentin Giraud-Moine ou encore récemment Alizée Baron. Mais pour arriver aujourd’hui à une telle réalisation de qualité, il a fallu la mobilisation et l’énergie de nombreux acteurs engagés au sein de la commune, du domaine skiable, des professionnels de la station, des organisateurs…que Monsieur le Maire tient à remercier pour leur volonté sans faille. Il rappelle à cet égard « qu’un événement sportif d’une telle ampleur fait partie du poumon économique et sociétal d’Orcières et que son aspect fédérateur constitue un socle pour la commune et la destination ski. »
Le sport au féminin, l’avenir du sport pour la Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur.
Cette idée que le sport est un élément fédérateur et fondateur pour une station est également partagée et portée au niveau régional par Agnès Rossi, Deuxième Vice-Présidente Commission Massif Alpin. En effet, cette dernière a rappelé que le sport était au cœur des préoccupations régionales car il participe de l’économie du territoire. A ce titre, la région consacre 15.4 millions d’euros aux actions soutenant le sport en général, avec des missions spécifiques pour le sport au féminin comme l’événement de la Coupe d’Europe Dames. Agnès Rossi a évoqué « la fierté d’accueillir des athlètes de haut-niveau du sport féminin. Elles représentent un champ des possibles pour de nombreuses jeunes filles et jeunes femmes, on leur envoie un message positif sur la capacité pour chacune d’entre elle de vivre pleinement leur passion, et ce quel que soit leur sport. » La région porte une forte attention et un soutien très important au sport au féminin en ce qu’il participe à la vie locale et régionale
Le Département des Hautes-Alpes, soutien aux sportifs-ves de haut-niveau
Une vision et un soutien pour le sport féminin qui sont également présents au sein du Département, comme l’a expliqué Marine Michel, 3e vice-présidente, en charge des sports, des activités de pleine nature et de Terre de jeux. Cette dernière a expliqué à quel point le sport de haut-niveau était partie prenante des préoccupations départementales avec un budget d’1.8 millions d’euros consacré aux grands événements Terre de Jeux et plus d’un million consacré au développement du sport de haut-niveau en général. « Les femmes, le ski, le haut-niveau, à l’image des athlètes de Coupe d’Europe ont besoin d’être connus, reconnus et surtout ces athlètes femmes ont besoin d’être soutenues dans la pratique de leur sport, qui malheureusement ne bénéficie pas de l’aura médiatique qu’elles méritent ». Pour les Hautes-Alpes c’est naturel d’avoir des sportifs de haut-niveau, le département souhaite le rappeler et faire connaître son territoire en tant que territoire de jeu extraordinaire pour la pratique du ski. C’est pourquoi une équipe d’ambassadeurs composée d’athlètes Haut-Alpins est actuellement en constitution pour se rendre aux prochains jeux de Pékin puis à ceux de Milan en 2026.
Coupe d’Europe, un savoir-faire porté par Orcières Merlette
L’organisation d’une Coupe d’Europe fait aussi partie d’une stratégie globale pour accompagner le positionnement de la station d’Orcières 1850. Depuis 3 ans, la station mobilise toutes ses équipes et toute son énergie pour faire de ce rendez-vous international, à la fois une fête pour les athlètes, mais aussi une vitrine du savoir-faire des acteurs de la station en préparation de piste et d’événement. Jordane Juschka, Directeur de l’Office de Tourisme le rappelle « Après une année sans remontées mécaniques, nous sommes heureux de voir l’appétence de la clientèle à revenir sur nos pistes. Nous sommes nés station de ski il y a 60 ans et nous le demeurons plus que jamais, le plaisir de la glisse chevillé au cœur. Organiser une Coupe d’Europe comme nous le faisons depuis 3 ans, est une source de joie et de satisfaction ». Le ski comme un marqueur ADN du positionnement de la station, qui souhaite à travers cette compétition montrer son expertise et sa capacité d’accueil sur de grandes compétitions de ski internationales et de grands événements sportifs. Faire découvrir le ski, accompagner son apprentissage, organiser de grands rendez-vous sportifs, faire connaître les subtilités des compétitions et leurs spécificités, sont autant de rôles qu’Orcières souhaite endosser à l’avenir.
Coupe d’Europe, un challenge et des objectifs
Enfin Jean-Louis Milelli, organisateur de la Coupe d’Europe, mais également Président du Club des Sports d’Orcières est revenu sur la satisfaction et la joie d’accueillir une Coupe d’Europe. Une telle compétition, a-t-il, souligné, apporte un immense rayonnement au savoir-faire d’Orcières et plus largement Champsaurin et haut-alpin. « Cette piste Camile Ricou est taillée pour la vitesse, elle est extra, nous sommes très heureux d’accueillir les dames de 23 nations, dont certains grands noms de la Coupe du Monde qui nous font l’honneur de skier sur ces courses. » explique Jean-Louis Milelli. Les 40 à 50 cm de neige fraîche auraient pu venir entamer la bonne humeur, mais c’est avec dextérité que les équipes du Domaine skiable d’Orcières Labellemontagne ont réussi à évacuer cette neige si belle pour le ski des vacanciers mais handicapante pour des coureuses de descente ! Un savoir-faire qui, l’espère l’organisateur, sera apprécié de la FIS et qui permettra à l’avenir, à la station d’envisager, qui sait, des compétitions en Coupe du Monde. Mais un tel challenge demande aussi des aménagements, notamment en station, en renforçant le nombre d’hébergements, de nouveaux objectifs en perspective !
Autre point évoqué, le Covid, qui oblige à respecter de façon drastique le protocole imposé par la FIS qui à ce jour demande à ce que les athlètes soient dans une bulle sanitaire c’est-à-dire que le logement se fait à une ou deux selon les m² des espaces, et que les athlètes doivent présenter soit un pass vaccinal, soit un test PCR négatif soit un test anti-génique négatif. Tout cela est évidemment scrupuleusement respecté. « En plein milieu de leur saison d’hiver, nous ne pouvons pas nous permettre de faux-pas qui entacherait la poursuite de la saison des athlètes. » explique Jean-Louis Milelli.
Une compétition, des investissements, des retombées
Evénement sportif d’ampleur internationale, moteur, économique, vecteur d’image positive, la Coupe d’Europe bénéficie de nombreux soutiens comme le département, la région, la commune, la FIS, une partie est auto-financée, et une partie est apportée par du bénévolat pour près de 169 000 euros. Ce chiffre ne tient pas compte des nombreuses heures accomplies par les employés communaux, de l’office de tourisme et du domaine skiable. Autant d’engagements qui se manifestent car une Coupe d’Europe c’est près de 150 000 euros d’équivalence publicitaire dans les médias, une visibilité sur plus d’une dizaine de chaines tv, un rayonnement essentiel qui génère ensuite de la notoriété facilitant la commercialisation de la station