Historique: Les Alpes du Sud et la Région Sud candidats aux Jeux Olympiques d’hiver!

30 ans après les Jeux Olympiques d’Albertville,

15 ans après la candidature de Gap puis de Pelvoux et de Nice aux Jeux Olympiques d’hiver de 2018;

Et dans le digne héritage des Jeux Olympiques de Grenoble ou de Chamonix,

La Région Sud-Provence/Alpes/Côte d’Azur et en premier lieu les Alpes du Sud sont candidats au nom de la France à l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver pour 2034 ou 2038 !

Une annonce historique faite ce jeudi par le président de la Région Sud, Renaud Muselier à l'occasion de sa cérémonie de vœux.  

Un travail de fond va à présent commencer en concertation avec toutes les instances sportives et Olympiques avec cette perspective qui vise à organiser les plus beaux Jeux Olympiques d'hiver dans une région connue dans le monde entier.

La région Rhône Alpes avait déjà dit sa volonté elle aussi d'organiser à nouveau les Jeux en 2030, échéance peu probable d'un retour des J.O. En Europe après Milan en 2026 et les Jeux d'été de Paris 2024. Sur les rangs pour les prochains Jeux d'hiver aussi Barcelone et les Pyrénées, Salt Lake City ou encore Sapporo au Japon.

 


Le discours de Renaud Muselier

 

Bonjour à tous, avant tout, permettez-moi de vous souhaiter une très belle et heureuse année 2022.
A toutes les personnes de notre région, qui nous suivent en direct, à tous ceux qui nous suivent sur les
réseaux, je veux livrer pour cette année des vœux de bonheur et d’optimisme. Pour toute la région
Sud et ses 5 millions d’habitants, je veux éviter la morosité, la rancœur, la haine et l’obsession du
« c’était mieux avant ». Ce coup d’œil permanent dans le rétroviseur, ce n’est pas ma thèse. Je fais un
choix clair et résolu, celui de la vision, de la prospective, de l’avenir et du succès. Et c’est tout ce que
je vous souhaite, collectivement et individuellement aujourd’hui.
Je suis aussi très heureux de vous retrouver, parce que ce début d’année 2022 est le moment de fixer
un cap pour notre région. Quand on regarde le calendrier qui s’ouvre, nous allons vivre six années
entières de mandat régional. Elles permettront de donner une perspective claire, à tous les niveaux et
dans tous nos domaines de compétence. Permettez-moi de rappeler quelques éléments de
perspective. En effet, deux élections présidentielles, deux élections législatives, des élections
municipales, européennes et sénatoriales se dérouleront pendant ce mandat qui les survolera toutes.
84 élus, issus de 11 sensibilités politiques différentes, tous réunis autour d’une seule bannière et d’un
seul mot d’ordre, « notre région d’abord ».
Au moment de vous adresser mes vœux, je veux que chacun ait bien conscience de ce que cela signifie :
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notre région d’abord, c’est mettre l’avenir de nos territoires, de nos enfants, de nos
emplois, de nos espérances avant tout,
notre région d’abord, c’est vouloir placer notre région en tête de tous les classements,
c’est remporter des victoires mondiales aux effets de proximité, c’est notre rayonnement
international,
notre région d’abord, c’est ne laisser personne sur le bord du chemin, comme nous le
faisons depuis le début de la crise sanitaire, c’est notre solidarité,
Seul le prononcé fait foi-
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notre région d’abord, enfin, c’est faire de ce territoire magique, plein de diversités et de
contrastes, un collectif uni et qui avance en bloc, le Sud, car nous sommes sudistes, et pas
« pacaïens »,
notre région d’abord, c’est ne jamais être pris en otage par les considérations nationales
au détriment de nos cinq millions de concitoyens, c’est le collectif plutôt que les ambitions
personnelles.
Pour mettre cela en œuvre, je veux fixer un cap très clair. Nous avons remporté cette région en 2015
avec Christian ESTROSI. En 2030, à quoi ressemblera la région Sud ? Qu’est-ce qui aura changé, qu’est-
ce qui aura été accompli de significatif quinze ans après notre arrivée ?
J’ai été élu Président de région en 2017. A la fin de ce mandat régional, j’aurai donc passé dix ans à la
tête de cette région. Comment aura-t-on, ici à la Région, changé la vie des gens ? Apporté quelque
chose ? Il faut se poser ces questions en permanence, et tâcher d’y trouver des réponses claires.
Oui, être Président de région, c’est faire rouler des trains, ouvrir les lycées, mais je ne suis ni Chef de
gare, ni Proviseur. Nous améliorons cela autour de dossiers emblématiques, comme, par exemple :
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la Ligne Nouvelle,
l’ouverture à la concurrence des TER,
le Plan de 1,2 milliard d’euros pour la rénovation des lycées.
Nous avons la gestion de la totalité des transports, de la formation, du lycée jusqu’à l’emploi, voilà la
mission, mais être Président de région, ce n’est pas que ça.
J’ai donc fixé à mes équipes et à l’exécutif régional une feuille de route, autour de cinq caps. Pour cela,
je vais engager 30 milliards d’euros pour la région dans cette mandature.
Le premier cap est de vous offrir une région plus simple, plus proche, plus lisible, décentralisée
avec Zéro papier, dématérialisée, simplifiée. Trois mots clefs pour une région concrètement proche de
vous, où que vous soyez, quelle que soit votre situation, pour en finir avec l’idée que « La Région, c’est
à Marseille, c’est loin... », pour apporter les services de la Région chez vous, comme nous l’avons fait
avec le vaccin. En fait, et en synthèse, pour mettre la Région dans un smartphone. Voilà une ambition
qui sera centrale, faire entrer notre collectivité dans le XXI ème siècle, dans votre XXI ème siècle, celui où
tout se passe en trois clics depuis un téléphone portable, celui de la décentralisation et de la proximité,
que je demande à l’Etat et que j’applique directement ici.
Ce dispositif s’appellera « ALLO REGION », une ligne téléphonique et numérique, ouverte à tous, point
d’entrée pour répondre aux questions et vous guider dans les démarches.
Pour être au plus près de nos lycéens, nous renforçons la Garde Régionale des Lycées, composée de
200 Gardes, avec une équipe spéciale d’intervention rapide pour leur sécurité, lorsque des incidents
se produisent, mobilisable à la demande de tous les Proviseurs. Nous créons aussi des équipes
départementales de travaux d’urgence, capables de se déplacer dans tous les lycées pour les
conditions d’étude de nos lycéens.
Seul le prononcé fait foiLe deuxième cap, être la Région avec une « COP d’avance », plus que jamais. Tous les rapports
scientifiques le confirment, l’accélération du changement climatique fait de la Méditerranée un
véritable laboratoire. Ça veut dire une chose simple, tout va s’y jouer plus vite qu’ailleurs. Tout s’y
joue, d’ailleurs, plus vite qu’ailleurs, déjà.
Nous avions anticipé, en 2017, nous avions lancé la « COP d’avance », ce Plan climat qui est passé de
25 % à 40 % du budget de la collectivité, soit 600 millions d’euros par an. Air, mer, terre, énergie,
déchets, il permet des actions très concrètes comme le dispositif « 1 Million d’arbres », le Plan « Escale
Zéro Fumée », ou encore la stratégie hydrogène vert. On va garder cette « COP d’avance » et encore
la renforcer. J’avais dit pendant la campagne que nous planterions trois millions d’arbres.
Je vous annonce aujourd’hui que nous allons planter cinq millions d’arbres dans le mandat, un par
habitant de Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec l’Office National des Forêts et toutes les communes
engagées pour verdir leur ville. Nous allons passer à la vitesse supérieure pour devenir la première
région verte d’Europe, en effet, je veux que nous devenions autonomes en gestion des déchets dès
2030.
Nous sommes la première région boisée métropolitaine, avec le Var en premier département de
France. Nous allons renforcer le plan « Guerre du feu », autour des SDIS, du débroussaillage, du
reboisement et de l’achat d’un canadair.
Nous devons être un pôle énergétique fort grâce à ITER et jouer la carte de l’indépendance énergétique
autour de tous nos atouts, avec par exemple, l’éolien en mer et le projet Provence Grand Large.
Nous devons faire de la mer Méditerranée notre septième département, en la protégeant et en
utilisant sa force, grâce au Plan « Ports propres », « Zéro plastique en mer » et « Mouillages
écologiques ». Au cours de ce mandat, je veux aussi introduire une notion nouvelle, il ne s’agit plus
seulement de se battre contre le réchauffement climatique, il s’agit déjà de s’y adapter. Et nous allons
engager des moyens pour cela aussi, parce que toutes les études le confirment.
Le troisième cap est de faire de notre région la capitale de l’Euro-Méditerranée. Il y a bientôt trois
millénaires que notre richesse, notre rayonnement, dépendent directement de notre perspective
méditerranéenne. Avec la construction européenne, nous sommes devenus un lien essentiel entre
Europe et Méditerranée, c’est à la fois un constat géographique, culturel et économique. Nous avons
lancé « Méditerranée du Futur » en 2017, suivi par l’Etat avec le Sommet des deux rives en 2019, et
bientôt le 7 février avec le Forum des Mondes méditerranéens.
Nous protégeons cet héritage millénaire, jusqu’à son origine. Grâce à la Région, la reconstitution de la
grotte Cosquer verra le jour en juin prochain à la Villa Méditerranée, avec un objectif de 500 000
visiteurs par an. Je vous annonce donc que nous allons tout faire pour devenir en 2030 le centre
nerveux de la Méditerranée, là où se jouent les investissements d’avenir autour d’un projet
euroméditerranéen.
L’Acte V de Méditerranée du Futur, qui se déroulera en novembre, sera l’occasion de présenter une
stratégie complète à ce sujet.
Seul le prononcé fait foiQuatrième cap, soyons une région-phare de l’industrie du XXI ème siècle. Que l’on parle d’ingénieurs,
de cadres, de commerçants, d’artisans ou d’ouvriers, je veux donner des perspectives de carrière à
tous. Et cela, je crois que nous pourrons le faire grâce aux nouvelles industries dont le monde a besoin,
comme les nouvelles technologies, le développement durable, l’industrie militaire navale, à Toulon,
aérienne, à Istres, et spatiale dans les Alpes-Maritimes. Trois axes forts, autour de nos Opérations
d’Intérêt Régional.
Je vous annonce donc que nous allons mettre l’accent sur ces trois axes, avec un intérêt tout particulier
pour les industries de la défense. Nous avons des fleurons partout, des fleurons comme Eurenco dans
le Vaucluse, leader européen des explosifs ou encore Airbus à Marignane.
Que ce soit sur la terre avec l’Armée de terre et la base de Canjuers, dans les airs, avec l’école de l’air
de Salon-de-Provence et la base d’Istres, le Roissy de la défense, qui accueille les MRTT et le centre
d’essai en vols. Ou en mer avec, à Toulon, avec la marine nationale et le port militaire le plus important
d’Europe, notre région dispose de tous les atouts.
Enfin, cinquième cap, peut-être le plus important, être la région du bonheur et des sourires. En effet,
nous vivons dans une région qui ne ressemble à aucune autre. Nous vivons entre intensité et douceur,
chez nous dans le Sud, on a :
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la « furia » du Vélodrome, de Mayol ou de l’Allianz Riviera,
mais on a aussi la « dolce vita » d’un coucher de soleil à Marseille, d’une sieste sous les
oliviers de Vaucluse.
Nous vivons entre chaleur envoûtante et beauté glaciale, chez nous dans le Sud, on a :
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les sports d’hiver dans nos Alpes du Sud,
mais on a aussi la région la plus ensoleillée de France, sur un littoral incroyable.
Nous vivons là où chacun rêve de vivre ses vacances, où la création culturelle en fait la région des
festivals, où nos universités sont performantes, dans la plus belle région d’Europe. Une région sûre
pour laquelle nous engageons 10 millions par an pour la sécurité.
Je vous annonce que, désormais, cet objectif de la région du bonheur et des sourires sera au cœur de
toutes nos politiques publiques. Nous présenterons prochainement un outil d’évaluation et
d’orientation des politiques publiques permettant de mesurer l’impact réel de nos actions régionales
sur la qualité de vie et l’état d’esprit des habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Cet outil prendra la forme d’un « baromètre du bonheur » issu d’un travail de plus de deux ans avec le
monde scientifique et la société civile représentée par le CESER. Il sera composé d’indicateurs
territorialisés, scientifiques et grand public, comme l’environnement, le cadre de vie, l’économie
notamment.
Je veux aussi fixer des objectifs propres à chaque territoire.
Seul le prononcé fait foiNous avons cinq caps régionaux, qui se déclinent ensuite dans chaque territoire. Je profite de la
période des vœux pour me déplacer dans tous les départements :
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nous étions dans le Vaucluse le 14 janvier, avec Bénédicte MARTIN,
nous serons demain dans les Hautes-Alpes, avec Chantal EYMEOUD,
nous serons le 24 janvier dans le Var, avec François DE CANSON,
nous serons le 28 janvier dans les Alpes-de-Haute-Provence, avec David GEHANT,
et j’irai prochainement dans les Alpes-Maritimes, avec Christian ESTROSI.
A chaque fois, la méthode est la même. On présente les investissements de la Région dans les six ans
à venir avec une somme globale importante, qui montre la puissance de notre collectivité On rentre
dans le détail, secteur par secteur, dossier par dossier, fonds européens, fonds régionaux.
On donner une vision spécifique au département, quelles thématiques prioritaires, quel objectif on
poursuit et à quoi on veut mener ce territoire.
Et enfin, on présente de façon claire quelques engagements politiques clairs, négociés avec les
Présidents de Département ou les Présidents de Métropole et d’Intercommunalité, en fonction des
territoires. C’est un enjeu très important, montrer que la région, ce sont six départements, 950
communes, quatre universités, une diversité fantastique, qui doit être traitée de façon chirurgicale.
En se déplaçant partout, on démontre notre capacité à intervenir partout, à ne laisser aucun territoire
sur le bord du chemin. Cet exercice est majeur si on veut avancer sur le volet « décentralisation » pour
la suite.
Nous allons repenser notre aide aux territoires avec :
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la mise en place du dispositif « Nos communes d’abord », dédié aux villes et à leurs projets,
qui remplace les FRAT,
le dispositif « Nos territoires d’abord », dédié à la stratégie des intercommunalités, qui
remplace les CRET.
Le principe est toujours le même, la Région n’est pas et ne sera plus jamais un tiroir-caisse. Il faut
s’inscrire dans notre stratégie, dans nos priorités, et que chaque centime d’euro soit utilisé pour les
accomplir. C’est le seul moyen de remplir les objectifs que nous nous fixons. Ce déploiement
territorialisé, département par département, donne lieu à des annonces importantes que je veux vous
présenter aujourd’hui, elles seront présentées dans le budget régional, que nous voterons à la session
de février de la Région. Avec un Cabinet, une administration et un programme parfaitement en ordre
de marche.
D’abord, pour les Alpes du Sud, visons les Jeux Olympiques. Nous avons décidé de porter « une
intention de candidature » pour l’organisation des Jeux Olympiques d’Hiver en 2034 ou 2038, dans
toutes les Alpes du Sud. Je mets notre région à la disposition du Comité national olympique et sportif
français, et sa nouvelle Présidente Brigitte HENRIQUES, pour remporter la victoire auprès du Comité
International Olympique.
Seul le prononcé fait foiNous avons les épreuves de voile et de football des Jeux Olympiques de Paris, la Coupe du monde de
rugby, nous avons l’expérience des grands événements. Nous sommes prêts.
Pourquoi 2034 ou 2038 et pas avant ? En 2022, les Jeux Olympiques auront lieu à Pékin et en 2026 à
Milan. L’alternance des continents voudrait que 2030 soit dévolu au Japon ou à l’Amérique du Nord.
Les Jeux Olympiques d’Hiver pourront revenir en Europe en 2034 ou 2038. De plus, les Jeux Olympiques
d’été, à Paris, auront lieu en 2024.
Cette intention de candidature reposera sur trois axes :
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la fierté retrouvée. Oui nous en sommes capables, oui les Alpes du Sud peuvent accueillir
la plus grande compétition de sports d’hiver du monde. Au début des années 2000, notre
territoire était en retard. Nous avions même un complexe d’infériorité avec les autres
massifs. Maintenant, nous pouvons regarder les Alpes du Nord, les Italiens ou les
Autrichiens droit dans les yeux. Le premier Plan Montagne de la Région Sud 2015-2020
nous a permis de rattraper ce retard. Notre Plan « Montagnes 2030 » nous permettra de
prendre de l’avance, puisqu’il doublera notre engagement, de 100 à 200 millions d’euros,
un environnement préservé. Les Alpes du Sud sont un écrin naturel magnifique. Zéro pic
de pollution, un ensoleillement exceptionnel, une biodiversité protégée. Avec notre Plan
climat 2 « Gardons une COP d’avance », notre région aux trois marques monde aura un
message à adresser au monde entier pour la préservation de l’environnement. Cela
passera bien sûr par des Jeux exemplaires. Nous y ajouterons un engagement total et
sincère pour notre planète,
les valeurs du sport exaltées. Cette intention de candidature mettra les sportifs au centre
de l’attention. Ils sont de formidables vecteurs d’émotion et de valeurs positives de
partage, d’échange, de gout de l’effort. Mais je ne pense pas qu’aux sportifs de haut
niveau, masculin et valide. Tous les sportifs seront mis à l’honneur, les médaillés
olympiques comme les sportifs du dimanche, les femmes et les hommes, les para et les
valides, de 5 à 99 ans.
Nous allons avancer avec méthode et conviction. Nous sommes déjà en contact avec les grands
acteurs du Sport français, tels que la Ministre des Sports, la Présidente du Comité National Olympique
et Sportif Français, le Délégué interministériel aux Grands Evénements, les Présidentes des Fédérations
Françaises de Ski et de Sport de Glace.
Nous allons donner la priorité aux TPE/PME dans chaque département.
En effet, tes TPE/PME représentent près de 55 % de notre tissu économique. Elles créent nos emplois,
tirent notre croissance. Pour autant, elles ont été les premières impactées par la crise.
Je pense à nos artisans, nos commerçants, coiffeurs, restaurateurs, hôteliers ou boutiques, qui
représentent près de 600 000 emplois et 270 000 entreprises et qui ont dû fermer leurs portes des
mois durant et sont toujours impactées par la situation sanitaire. J’ai souhaité être au rendez-vous de
leur relance comme nous l’avons été durant la crise en faisant face à l’urgence. Avec la Chambre de
Seul le prononcé fait foiCommerce et d’Industrie Régionale, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, la Chambre Régionale
de l’Economie Sociale et Solidaire, et l’UMIH nous avons travaillé à des solutions concrètes.
D’ici la fin d’année, nous créerons une aide en investissement à l’installation et d’un fonds de prêt à
taux zéro. Nous déploierons ainsi 100 millions d’euros sur la mandature pour accompagner près de
70 000 entreprises contre 50 000 lors de la précédente mandature.
Notre soutien au monde de la culture reste central.
Le Sud n’est pas seulement une terre de Festivals. C’est une terre qui bouillonne de la présence de
créateurs, d’interprètes, de techniciens, de producteurs, de diffuseurs, de formateurs ou d’animateurs,
tant dans le cinéma et l’audiovisuel que dans le spectacle vivant, le livre ou les arts visuels.
J’ai une double conviction, chaque habitant du Sud doit pouvoir accéder au plus près de chez lui à l’art
et à la culture, chaque artiste, chaque acteur culturel, d’où qu’il vienne, doit pouvoir devenir s’il le
souhaite, pour un temps court ou long, un habitant du Sud. Ainsi, pour faire du Sud une terre
résolument culturelle, je vous annonce une augmentation du budget Culture de 10 %, tenant ici mes
engagements de campagne.
Nos grandes causes régionales sont lancées. J’ai choisi de déclarer « grandes causes régionales » deux
sujets. La lutte contre les violences faites aux femmes, et la lutte contre le harcèlement scolaire.
L’élimination des violences faites aux femmes est un sujet majeur de l’égalité hommes-femmes et des
valeurs républicaines. La guerre que nous devons faire au harcèlement scolaire est un enjeu profond
de société et de fraternité.
Nous allons donner des garanties au monde du tourisme.
Parce que le tourisme est la première industrie de notre territoire, parce qu’il sera le dernier pan à se
redresser pleinement, j’ai décidé d’engager la Région dans une trajectoire financière qui mènera au
doublement de son budget.
Et puisque nous sommes en pleine Présidence Française de l’Union européenne, la Région Sud a des
propositions claires à faire.
Bien sûr, notre « Stratégie Europe 2030 » est claire, augmenter les crédits européens à 10 milliards
d’euros d’ici à 2027 pour que la région Sud soit la plus belle région d’Europe. Ambitieux ? oui, les
budgets du Plan de relance pour l’Europe et les programmes européens, représentant 800 milliards
d’euros pour 2021-2027, nous permettront de transformer notre économie de manière durable et de
créer de nouveaux emplois. Nous sommes prêts.
Lors de mon déplacement à Bruxelles en décembre dernier, j’ai rencontré six commissaires européens,
deux directeurs de la commission, et nous avons débloqué 1,5 milliard d’euros sur les 10.
Mais nous irons plus loin, je fais deux propositions au Président de la République pour donner une
dimension complémentaire à la Présidence Française :
Seul le prononcé fait foi-
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première proposition : sortir l’endettement vert des critères de Maastricht. En permettant
aux Collectivités territoriales, comme à l’Etat, de « sanctuariser » leur endettement vert, à
l’échelle du continent européen tout entier, nous réorienterions totalement
l’investissement de long terme vers ce seul objectif. Généralisé à l’échelle du continent, de
ses 27 Etats et de ses 242 régions, créons un dispositif tenant compte de la spécificité de
ces investissements. Ce ne serait pas seulement un accélérateur, mais une véritable
réponse de civilisation à la crise climatique. Des ajustements d’apparence technique, qui
pourraient bien tout changer à la façon d’investir l’argent public dans les années à venir,
années dont nous savons à quel point elles seront décisives pour le destin de notre planète
et du genre humain,
deuxième proposition : créons une macro-région Méditerranée. Ces macro-régions
existent partout sur le territoire européen continental, mais pas pour l’espace
méditerranéen. Pourtant, tous les enjeux y sont, tels que l’environnement, l’économie, les
migrations, les conflits, la coopération. Je porterai auprès du Président de la République
cette idée qui tournera définitivement l’Europe vers son bassin de vie originel, la Région
Sud sera au rendez-vous.
Dans le cadre de cette Présidence Française, nous organiserons un grand événement par mois, avec :
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le 23 février, la signature avec la Commission européenne de la convention LNPCA,
les 3 et 4 mars, le Sommet des Villes et des régions européennes à Marseille, réunissant
15 000 élus issus de 242 régions et de 90 000 communes,
les 12 et 13 avril, la réunion des directeurs des écoles nationales de sécurité civile à
Gardanne,
le 14 mai, la fête de l’Europe à Nice avec un concert de Barbara PRAVI.
En conclusion, la politique reprendra ses droits quand nous serons sortis de cette cinquième vague de
coronavirus. Je rappelle ce que j’ai toujours dit, vaccinez-vous, c’est le seul moyen d’éviter les services
de réanimation et de vivre avec ce virus. J’espère que, d’ici là, le débat politique s’élèvera enfin sur les
sujets essentiels :
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quelle place pour la France dans le monde ?
Quel destin collectif pour les Français dans leur vie quotidienne ?
Quel projet de décentralisation ? Quelle vision face à la crise climatique ?
Je donnerai ma contribution en temps et en heure, au nom de notre région d’abord.
Je vous remercie.


 


 


 

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