Disparition du directeur général d'ITER Bernard BIGOT

ITER Organization vous fait part avec tristesse de la disparition de son directeur général, Bernard Bigot, à l’âge de 72 ans.

 

Acteur majeur du monde de la science et de l’énergie pendant plus de quatre décennies, il aura imprimé une marque durable au programme recherche international ITER dont il avait pris la direction en 2015. (Plus d’information sur sa vie est sa carrière dans le document intitulé « Obituary » ci-joint.)

 

Dans l’attente de la nomination d’un successeur par le Conseil ITER, la direction du programme sera assurée par Eisuke Tada, directeur général adjoint.

 

SAINT-PAUL-LEZ-DURANCE (Bouches-du-Rhône), (14 mai 2022) –

Directeur général d’ITER Organization depuis 2015, Bernard Bigot s’est éteint le 14 mai 2022, emporté par la maladie. Cette disparition prématurée, à l’âge de 72 ans, sera ressentie avec une immense tristesse par tous ceux qui ont eu le privilège de travailler à ses côtés dans l’ensemble des domaines qu’il a marqués de sa forte et exigeante empreinte. L’organisation internationale ITER, ses collaborateurs et ses partenaires de par le monde partagent la douleur de sa famille et de ses proches.
Chercheur, enseignant, haut-fonctionnaire, administrateur, Bernard Bigot était d’abord un grand serviteur de l’État. Depuis la création de l'École normale supérieure de Lyon, pour laquelle il avait joué un rôle clé dans les années 1980 ; dans les différentes responsabilités qui furent les siennes au plus proche de ministres de l’Éducation et de la Recherche successifs ; dans ses fonctions de Haut-commissaire à l'Énergie atomique et tout au long de ses deux mandats à la tête du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), Bernard Bigot aura mobilisé son intelligence, sa créativité, ses talents de diplomate et son impressionnante capacité de travail pour faire advenir « le monde meilleur » qu’il appelait de ses vœux.
Dans ce « monde meilleur », l’énergie, moteur du développement humain et social, occupait la place centrale. Le programme de recherche international ITER, dont il avait accepté d’assumer la direction en 2015, s’inscrivait dans cette perspective. Ayant initié dès son arrivée un ensemble de réformes profondes, Bernard Bigot avait permis au programme de retrouver une dynamique qui, depuis, ne s’est pas démentie.
En dépit de la charge de travail qu’ITER lui imposait, Bernard Bigot demeurait profondément impliqué dans de nombreuses institutions qui lui étaient chères à des titres divers. Il était notamment président de la Fondation de la Maison de la Chimie ; membre du conseil d’administration de l’École supérieure chimie physique électronique de Lyon (CPE Lyon) ; président de la Fondation de l’Université de Lyon et suivait avec intérêt les travaux de l’Institut Mérieux, de l’Institut de Paléontologie Humaine, de la Fondation Prince
Albert 1er de Monaco. Il avait été récemment élu à l’Académie des technologies.
Bernard Bigot était Commandeur de la Légion d’Honneur et Officier de l’Ordre du Mérite, Commandeur de l’Ordre royal de l’Étoile polaire (Suède), décoré de l’Étoile d’or et d’argent de l’Ordre du Soleil Levant
(Japon) et avait récemment reçu la Médaille de l’Amitié, décernée par le gouvernement chinois.
Disponible à tous ceux – media, responsables politiques ou économiques, personnalités ou simple visiteurs – qui « voulaient comprendre », il savait fournir des explications simples et éclairantes.

Bernard Bigot était un visionnaire. Exigeant envers ses collaborateurs, il l’était plus encore envers lui- même. La loyauté était pour lui la plus haute des vertus et sous des dehors qui pouvaient paraître austères, c’était un homme d’une profonde humanité.
Bien au-delà d’ITER et de la communauté de recherche mondiale, sa disparition prématurée sera ressentie comme une perte immense.

 

Retour sur notre dernier entretien :

C'est une partie de l'avenir qui se construit chez nous à côté de Manosque. Rassemblant 35 nationalités pour 20 milliards d'euros d'investissement le programme ITER vise à démontrer la pertinence de cette énergie issue de la fusion qui ne présente aucun risque. Malgré la crise sanitaire les échéances sont respectées avec le premier placement en 2025 et le premier essai grandeur nature en 2035. Mais le programme ITER c'est aussi de gigantesques retombées économiques pour notre région. Entretien avec Bernard BIGOT directeur général de l'organisation ITER au micro de Jean-Marc Passeron. 

à l'âge de 72 ans