Les Hautes-Alpes territoire Olympique en 2030: Ce si long chemin qui a conduit à cette annonce historique

NDLR: Nous nous devons d'attirer votre attention sur le caractère subjectif de cet article réalisé par des partisans de cette aventure dont Jean-Marc Passeron qui a été le porteur de Gap-Pelvoux 2018 de celui qui a tout fait, il y a deux ans, pour que Renaud Muselier et la Région Sud s'engagent dans la candidature aux Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver permettant à notre région d'être pour la première fois d'être dans le train de l'histoire plutôt que de regarder jalousement, comme depuis un siècle, les Alpes du Nord, faire cavalier seul.

 

Sauf cataclysme, la France accueillera donc les Jeux Olympiques et Pralympiques d'hiver de 2030 d’hiver six ans après ceux d’été à Paris et donc les Hautes-Alpes, Les Alpes du Sud, la région Provence alpes Côte d'Azur, Briançon, Nice, Serre Che, Montgenèvre.... C'est en fait le résultat d'un combat bénévole de 20 ans.

 

"Ne jamais rien lâcher" Jean-Marc Passeron

Sur les réseaux sociaux, Jean-Marc passeron, créateur de nombreux media de la région ( et dirigeant de Like Radio), ancien conseiller général et porteur de la candidature de Gap puis Pelvoux pour 2018 a fait part de sa joie

"Une annonce historique pour notre région, peut-être la plus importante depuis la création de Serre-Ponçon !!!!!!!!!!!!!!!!!

- Nous allons enfin avoir l'honneur d'accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver chez nous en 2030

- Nous allons enfin bénéficier des investissements qui les accompagnent et dont on a tant besoin depuis des lustres

- Nous allons enfin préparer notre montagne de demain

C'est le résultat de 20 ans de combat personnel et bénévole pour préparer l'avenir du département le plus haut de France

Merci à Renaud Muselier, je me dois de le dire, d'avoir su courageusement entendre ma voix et celle de nos montagnes. C'est grâce à sa décision de s'engager que nous en sommes là aujourd'hui.

Il est temps de se mobiliser et d'associer chacun pour réussir ces Jeux et en faire ceux de tous."

 

 

C'est ce dont se souvient aussi le journaliste Maurice Fortoul dans un post publié ce soir

 

 

Alors nous avons souhaité vous remontrer ces images de la précédente candidature, celle pour les Jeux de 2018 avec cette question : "Et si on faisait les JO d'hiver à la montagne?"

De 2004 à 2009, des centaines et centaines de personnes emmenées bénévolement par Christine Rossi et Jean-Marc Passeron se sont mobilisées d'abord avec Gap (ICI) puis Pelvoux et déjà avec Marseille (voir ICI). Parmi ces personnes Joël Giraud, Guy Hermitte, Gérard Sémiond et tant d'autres... Suivra une primaire française avec Annecy, Nice et Grenoble qu'Annecy remportera avant de s’incliner sèchement face à PyeongChang.
 

De cette aventure, il reste l’extraordinaire souvenir d'avoir osé, d'avoir commencer à se décomplexer. Il reste également un livre "Jeux Interdits" (ICI ou ICI) et des tonnes de documents accessibles aux archives départementales des Hautes-Alpes.

Il reste aussi des images comme ce reportage de 2015.

 

 

 

Le Comité international olympique a donc décidé ce mercredi de poursuivre un dialogué ciblé et unique avec la candidature française, écartant celles de la Suisse et de la Suède.

Sauf cataclysme, la France accueillera donc les Jeux d’hiver six ans après ceux d’été à Paris et donc les Hautes-Alpes, Les Alpes du Sud, la région Provence alpes Côte d'Azur, Briançon, Nice, Serre Che, Montgenèvre....

Sauf changements dans le cadre du dialogue qui s'ouvre, nous aurons en effet ainsi en 2030:

Sur le pôle Briançonnais, un village Olympique et les compétitions de bosses, saut acrobatique, half-pipe, slopestyle, big air, snowboard, slalom géant parallèle, para bank slalom et para cross.
Le skicross et le snowboard cross initialement prévus à Isola 2000 rejoindrons Montgenèvre pour limiter la dispersion des sites et conserver le principe de 4 pôles: Haute-Savoie-Savoie/ Briançon et Nice. Le même schéma amène aussi Val d'Isère à abandonner le slalom pour regrouper tout le ski alpin à Courchevel et Méribel.

L’autre dans la Métropole Nice Côte d’Azur : Hockey et para hockey, patinage artistique, curling et curling fauteuil et la cérémonie de clôture

Les Alpes de Haute-Provence se sont déjà fait à l'idée de se contenter d'un centre d'entrainement des champions en Ubaye.

Dans le cadre de la double attribution, le CIO a donc choisi les Alpes Françaises pour 2030 et Salt Lake City pour 2034

Les deux autres candidats, à savoir la Suède et la Suisse sont encouragées à poursuivre leur travail. La Suisse est encouragée à se positionner sur les jeux de 2038  dans le cadre d'un dialogue ciblé qui se poursuivra jusqu'en fin 2027. Pour ce qui concerne la Suède , même si la commission a apprécié la qualité technique du dossier, il reste encore du chemin et du travail sur le soutien gouvernemental et le plan de financement. La Suède est « incroyablement déçue » de ne pas avoir été retenue pour la suite du processus de sélection en vue de l’organisation des JO d’hiver en 2030, a déclaré mercredi le président du comité olympique suédois (SOK).

Des Jeux olympiques en France, six ans après Paris 2024 donc. Le dossier des Alpes françaises est le seul retenu par le Comité International Olympique (CIO) pour l'organisation des Jeux Olympiques d’hiver de 2030. L’information a été officialisée à 18h par le CIO ce mercredi 29 novembre.

La commission exécutive du CIO devra soumettre au vote le choix des Alpes Françaises lors d’une assemblée générale courant 2024.

D'ici la un travail en commun va s'engager entre la candidature Française et le CIO et il y aura du pain sur la planche:

Déjà très étalée sur 600km du Grand Bornand à Nice, elle s'organise autour de 4 pôles complétés d'extensions qui ne ravissaient pas le CIO sur un concept déjà pas simple et il l'a fait remarquer entre autre lors du "grand oral " du 21 novembre. C'est le cas des épreuves de slalom prévues à Val d'Isère qui vont rejoindre le site de  ski alpin de Courchevel/ Méribel.  C'est le cas aussi des épreuves de ski cross et de snowboardcross prévues à Isola 2000 alors même que le pôle nouvelle glisse est à Briançon...et qui vont prendre la direction logique du Briançonnais et de Montgenèvre.

Le dossier Français a été sélectionné pour " sa vision de rajeunir les Alpes "dans le cadre d'un tourisme durable, l'utilisation maximum de sites existants, l'expérience et en particulier celle de Paris 2024, la durabilité dans chaque domaine ( y compris économique) et l'appui du secteur privé et surtout celui, élevé du gouvernement " au plus haut niveau"

Les prochaines  étapes pour la France :

" Nous avons 6 mois devant nous"

-Avant février = Présentation de toutes les garanties prises, notamment financières

-Avril : visites des sites retenus ( y compris l'anneau de vitesse qui reste à définir), sachant que le plan des sites prévus peut largement  évoluer d'ici là

-Mai : finalisation par la commission du statut de futur hôte

-Juillet 2024 à Paris  : désignation du futur hôte des Jeux de 2030 . Cette décision contrairement a ce qui avait été évoqué aura bien lieu à Paris car il n'y a qu'un seul candidat.

Une "loi d'exception" bientôt votée

On en sait d'ailleurs un peu plus sur les détails du projet des Alpes Françaises même si tout doit se finaliser dans les mois qui viennent, ce qui constitue un gros travail . "On vient de finir les étapes de plats, on attaque les étapes de Montagne" confie le président de CNOSF, David Lappartient. Dès demain, une organisation structurelle va être mise en place pour faire ce travail.

Ces Jeux sont considérés comme un "accélérateur de la montagne de demain" . Ils utilisent à 95 % des sites existants et s'inscrivent dans un budget modeste, de l'ordre de 1,5 milliard financé en grande partie par des capitaux privés ( 17 partenaires de Paris 2024 ont déjà donné leur accord pour devenir partenaires des Alpes Françaises 2030). Il n'y aura que la construction de deux patinoires en l’occurrence à Nice , une de 12 000 places prés de l'Allianz Riviera, une de 6000 places dans la plaine du Var.

Reste peut -être l'essentiel l'héritage c'est à dire les infrastructures durables faites à l'occasion des Jeux, la seule chose qui coût d'ailleurs de l'argent public.

Ce soir Wauquiez a confirmé les propos de Renaud Muselier: Ce sont les Alpes du Sud qui vont profiter de cette manne dans le cadre d'une loi d'exception qui va être votée avec notamment l'investissement sur notre desserte ferroviaire.

Problème 2030 est vite là et il sera difficile de faire beaucoup de choses en si peu de temps.

Il faut souhaiter que cet héritage s'inscrive dans la durée et même postérieurement aux Jeux

Pour ce qui concerne les investissements et des infrastructures , et comme cela avait déjà été annoncé, c'est donc la Région Sud qui bénéficiera en majeure partie des financements de l’État , la Région Rhône-Alpes ayant déjà reçu à 3 reprises les Jeux d'hiver s'estimant, de la voix même de son président, déjà bien servie. L'amélioration de la jonction Grenoble/ Gap et Grenoble/ Briançon permettra de mieux connecter les 2 régions ajoute-il en précisant par ailleurs que des projets ascenseurs valléens devraient aussi voir le jour à cette occasion permettant ainsi de désengorger les stations dans le cadre d'une volonté de décarbonatation.

Pour ce qui concerne le Sud , le président Muselier annonce que contact a déjà été pris et un accord de principe donné, pour qu'une "loi d'exception" soit votée afin de garantir le financement et les capacités de livraison dans les temps des infrastructures prévues . Élisabeth Borne et Clément Beaune devraient confirmer cela prochainement.

Ces investissements porteraient selon le président Muselier sur :

-l'accélération de la ligne TGV Marseille Nice qui est déjà programmée

- l'amélioration de la desserte du Briançonnais via la gare TGV d'Oulx,

- La rocade de Gap

- l'amélioration de l'accessibilité  du 05 ( et donc de l'Ubaye) par le train et la route ( voies rapides)

 


 

 


 


 

Ne jamais rien lâcher : Jean-Marc Passeron